En 2373, la Fédération Unie des Planètes compte plus de 150 planètes membres. La plupart des espèces se sont adaptées à leur environnement. Cependant, malgré tout le soin qu'un peuple peut apporter à son écosystème, des mondes habités souffrent de désastres écologiques ou industriels qui les dévastent tout entiers ou en partie.
Dans ces cas de figure, il s'agit de lancer les projets techniques d'envergure qui répareront les dégâts. Quand un environnement redevient habitable, ou qu'une zone inhospitalière est adaptée aux besoins de la vie, les multiples disciplines des sciences et de la construction que recoupe la terraformation entrent en jeu.
Le mot « terraformation » vient de l'expression latine « terra firma », qui signifie « terre ferme ». Et cela peut parfois prêter à confusion : le plus souvent, la terraformation inclut la manipulation des océans et des plans d'eau ainsi que la production de terres.
Les disciplines techniques que la terraformation concerne se doivent d'être hautement adaptables et innovantes. Les technologies biologiques derniers cris qu'on emploie sont conçues pour mettre au point des atmosphères viables, surtout autour des continents, qui peuvent eux-mêmes être entièrement artificiels. Ils doivent être à même d'accueillir une population et de convenir à son évolution.
L'un des débouchés les plus importants de la terraformation est la colonisation de planètes inhospitalières, autres que de classe M, par des civilisations en voie de développement, ou la réimplantation d'une communauté suite aux ravages causés sur son environnement d'origine.
Plus d'un siècle durant, la Fédération s'est montrée très entreprenante dans la mise au point des techniques de terraformation, et des planètes telles que Vénus, sont des exemples frappants de ses effets bénéfiques. En 2371, cet environnement jusque-là des plus hostiles compte plusieurs centres opérationnels de terraformation, dont Starfleet fait le meilleur usage.
D'ailleurs, Starfleet est très impliqué dans de nombreux projets, mais le Commandement de Terraformation est le premier centre administratif des équipes de la Fédération, mettant en vigueur de strictes directives à propos de l'établissement de nouveaux environnements. En accord avec la Prime Directive de Starfleet, qui interdit de s'ingérer dans les cultures et les sociétés existantes, le Commandement de Terraformation refuse de développer toute planète ou corps astral où sont décelées des formes de vie indigène, quel que soit leur stade évolutif.
Un projet de terraformation assez controversé a lieu en 2364 : une talentueuse équipe de la Fédération aux compétences reconnues, sous la direction du Professeur Kurt Mandl, lance de grands préparatifs en préalable à la terraformation de Velara III, une planète de l'Amas de la Pléiade.
Suite à la mort du spécialiste en hydraulique Arthur Malencon, on procède à des investigations plus poussées concernant la restructuration amorcée de la surface planétaire. On découvre alors l'existence d'une forme de vie intelligente basée sur le silicium, les « microcerveaux », présente dans une certaine couche d'eau, près de la surface.
Toute altération de ce milieu aquatique vital pour les créatures compromet leur capacité à générer des « synapses électriques », le constituant même de leur conscience. Et, considérant que le projet de terraformation implique des changements radicaux pour les étendues d'eau, leur réaction hostile envers les terraformateurs est correctement interprétée comme une tentative d'échapper à l'extinction.
Découvrir que Kurt Mandl connaissait leur existence choque profondément des membres plus scrupuleux de l'équipe, tels que Luisa Kim. Mandl cherchera en vain à sauver le projet de terraformation. L'équipe est mutée et la planète mise en quarantaine sur la requête des formes de vie cristalline.