Le 11 juin 1999, DeForest Kelley, le bon docteur McCoy de STAR TREK, s'éteignait au Motion Picture and Television Fund Hospital, en Californie. Revenons sur la vie et la carrière de l'homme qui incarna l'un des personnages les plus mémorables de STAR TREK.
DeForest Kelley, ou De comme l'appelaient ses amis, est né à Atlanta, Georgie, en 1920. Son père était un Pasteur Baptiste, et c'est en chantant dans la chorale de l'église qu'il fit ses premières prestations en public. Jeune homme, il aspira à devenir médecin comme son oncle, mais ses parents n'avaient pas les moyens de financer de longues études médicales. DeForest se lança donc dans une carrière théâtrale, chantant à la radio ou avec l'orchestre Lew Forbes.
Il emménagea à Los Angeles à la fin des années 1930, rejoignant le Long Beach Theater Group. Sa carrière cinématographique faillit débuter lorsqu'il auditionna pour le premier rôle du film Tueur à gages en 1942.
Après plusieurs auditions, DeForest se persuada qu'il allait décrocher le rôle et organisa une fête avec ses amis. Enfin, le téléphone sonna, et le jeune homme alla rencontrer Bill Meiklejohn, directeur de la distribution de ce film à la Paramount. Celui-ci quitta la pièce quelques instants, cédant à la curiosité, le jeune acteur se pencha sur le bureau et vit une feuille de papier portant deux noms : DeForest Kelley et Alan Ladd. Le premier nom était hélas rayé. Le film fit de Ladd une vedette, et DeForest retourna au théâtre avec l'assurance que le studio s'intéressait à lui.
Avant de profiter de cette chance cependant, DeForest devait faire son service militaire. C'est à cette époque qu'il épousa Carolyn Dowling, rencontrée au Long Beach Theater. Ce couple fidèle et solide ne fut séparé que par la mort de DeForest.
Par chance, l'armée ne mit pas fin à la carrière cinématographique du jeune homme : il tourna en effet dans un long métrage d'entraînement de la marine intitulé Tir-ne to Kill, qui le fit remarquer à la fin de son service, en 1946.
Il repoussa un contrat proposé par la Columbia pour retourner à la Paramount, et en vint vite à côtoyer des stars aussi célèbres que Gary Cooper et Marlene Dietrich.
Son premier film à la Paramount, Angoisse dans la nuit, fut un succès. Il fut suivi par Hollywood en folie, dans lequel il jouait aux côtés de 34 stars confirmées, dont Bing Crosby, Bob Hope et Dorothy Lamour. Mais il n'apprécia pas le film, qu'il jugea nuisible à sa carrière. Il continua à travailler régulièrement, sans retrouver toutefois le statut convoité de « vedette montante » qui avait été le sien.
Au milieu des années 1950, DeForest s'était taillé une niche en jouant les durs dans les westerns, donnant la réplique à quelques-uns des acteurs les plus célèbres d'Hollywood, dont Henry Fonda, Burt Lancaster, Kirk Douglas, Montgomery Clift, Elizabeth Taylor et James Stewart.
Parmi ses films les plus connus, citons L'Homme aux colts d'or, Règlement de comptes à OK Corral et 1'Arbre de vie.
Il joua aussi dans maintes séries télévisées telles Rawhide, Bonanza, Mike Hammer et The Lone Ranger.
Le producteur de STAR TREK Robert Justman explique que DeForest était d'un « naturel doux » qui en faisait un bandit très efficace : « Il incarnait parfaitement les scélérats en raison de sa retenue. On se doutait que cela cachait quelque chose et que son personnage anticipait ce que le héros allait faire. Il attirait la sympathie alors qu'il était foncièrement mauvais. »
Durant cette période, DeForest apparut dans plusieurs pilotes. Bizarrement, l'un d'eux s'intitulait The Enterprise et avait pour cadre le fameux porte-avions de la Seconde Guerre mondiale. DeForest y jouait le psychiatre de bord. En 1960, il décrocha le premier rôle de 333 Montgomery Street, un pilote écrit par un Gene Roddenberry plein d'avenir. DeForest y incarnait l'avocat de la défense Jake Brittin, mais la série ne trouva pas acquéreur. Selon DeForest, le concept d'un personnage prenant la défense de coupables avérés était trop en avance sur son temps. Mais Roddenberry n'oublia pas DeForest.
Bien des gens sont surpris d'apprendre que DeForest ne participa à aucun des deux pilotes de STAR TREK, « La cage » et « Où l'homme dépasse l'homme ». Il ne rejoignit la série que lorsqu'elle entra en production. Gene Roddenberry avait toujours désiré que DeForest fasse partie de STAR TREK et lui avait même parlé du personnage de Spock. Lors de l'attribution des rôles du premier pilote, Gene avança le nom de Kelley pour le rôle du médecin de bord. Mais le directeur de casting Joe D'Agosta le persuada d'engager John Hoyt.
Au début du tournage de « Où l'homme dépasse l'homme », Gene alla jusqu'à discuter du rôle du docteur avec DeForest, que le personnage fascinait : d'évidence, il serait davantage qu'un simple médecin. DeForest déclara : « Quelque chose me dit que ce rôle pourrait vraiment déboucher sur quelque chose de bon. » Mais, une fois de plus, on persuada Gene de choisir un autre acteur.
Entre-temps, il avait engagé DeForest dans un pilote qu'il produisait pour Desilu, Police Stop. DeForrest y incarnait un criminologue. L’une de ses covedettes était Grace Lee Whitney, qui devait se glisser par la suite dans la peau de Janice Rand dans STAR TREK. Grace se rappelle : « Nous avons fait Police Story, un des pilotes de Gene. De et Steve Ihnat en étaient les têtes d'affiche, nouant à l'écran une relation proche de celle de McCoy et Kirk. C'était comme si De incarnait déjà le bon docteur. Puis on nous a retirés de Police Story, DeForest et moi, pour nous mettre dans STAR TREK. Nous étions ravis, mais loin de nous douter que STAR TREK allait devenir un grand classique. »
John D. F. Black, producteur associé et scénariste de STAR TREK, se rappelle la première journée de travail de Kelley dans la nouvelle série. « Je me souviendrai toujours de De franchissant le seuil de mon bureau dans son uniforme flambant neuf à la veille du tournage du premier segment de STAR TREK: "Comment me trouvez-vous en pyjama, les gars ?" Il était tout sourire. »
Avec DeForest dans le rôle, McCoy devint un élément essentiel de l'univers STAR TREK. Majel Barrett Roddenberry (veuve de Gene et partenaire de DeForest dans le rôle de Christine Chapel) se souvient que Kelley combla toutes les attentes de Roddenberry. « Gene n'eut jamais rien à dire, car il savait ce que De allait apporter au rôle, et c'est ce qui se passa. De y mettait tout son coeur. Dans chaque rôle, il devenait celui qu'il jouait jusqu'au bout des ongles [...] Quoi qu'il dise, ça collait toujours à son personnage du moment. Ça lui venait naturellement, et il était excellent. Avec lui, Gene savait exactement où il allait. »
Dorothy Fontana, analyste des scénarios, ajoute que McCoy n'aurait jamais été McCoy sans DeForest. « En tant qu'auteur, on voit l'acteur prêter à son personnage certaines qualités et bâtir des relations qui échappent presque à notre contrôle. De tous les personnages de STAR TREK, McCoy était le plus humain, le plus doué d'empathie, et probablement le mieux aimé. Et cela venait essentiellement de ce que Kelley apportait au rôle. Sur le papier, McCoy n'était pas aussi bienveillant et enclin à la compassion. Mais De était si chaleureux et généreux que ça transpirait à l'écran et le personnage de McCoy gagna en importance.
Nous avons commencé à jouer sur les piques et les remarques acerbes dont Spock et lui faisaient assaut. Et ça a débouché sur autre chose, une relation profonde qu'ils s'ingéniaient à dissimuler sous les quolibets. McCoy faisait contrepoids face à la nature passionnée de Kirk, à sa façon d'aborder la vie entièrement axée sur l'action, et face à l'attitude raisonnée et dénuée d'émotion de Spock. McCoy était un homme émotif, il savait montrer de la compassion et savait prendre les choses en main quand la situation l'exigeait, mais il incarnait l'équilibre entre Kirk et Spock, qui étaient tous deux ses amis. McCoy était réellement un personnage clé dans de nombreuses scènes. »
DeForest adorait jouer McCoy, dont il pensait qu'il apportait une touche d'humanité à la série. Il déclara même un jour au Phi/ade/phia Enquirer qu'il préférait le rôle du médecin à celui des deux autres personnages principaux. « La façon dont McCoy a évolué me plaît. En tant qu'acteur, je préfère être McCoy que Kirk ou Spock. Je pense que le rôle laisse plus de latitude, plus de liberté à l'expérimentation. »
Très ému par la façon dont McCoy inspira une jeune génération de médecins, DeForest déclara : « De nombreux fans m'ont écrit au fil des années pour me dire que le personnage du Docteur McCoy les avait incités à embrasser une carrière médicale ou scientifique. Croyez-moi, quand je reçois des lettres comme ça, je me dis que ça en valait la peine. »
Tous les partenaires de DeForest se rappellent combien travailler avec lui était un plaisir et évoquent sa bonne humeur dans les situations difficiles. Grace Lee Whitney dit que, comme tous les acteurs STAR TREK depuis, il éprouvait des difficultés avec le jargon pseudo-scientifique. « Nos dialogues comportaient beaucoup de blabla scientifique, surtoutdans "Miri" ou dans deux ou trois scènes, il butait sur les mêmes trucs ; il éclatait de rire, puis recommençait. Mais il était en rogne contre lui-même, ça l'énervait de ne pas être parfait. Et puis il en riait et s'y remettait. »
Dorothy Fontana ajoute que travailler avec DeForest était également un plaisir pour les scénaristes. « Il était toujours prêt à venir parler du personnage, de la série ou de n'importe quoi d'autre. S'asseoir avec De et développer les traits d'un personnage était très agréable. J'ai suggéré un jour que McCoy ait un fils sur Terre, ou quelque part dans le système de Starfleet. Il m'a répondu : "Supposons que ce soit une fille." Ça a été inscrit dans la "bible." Il était toujours là, prêt à parler, totalement investi dans ce qu'il faisait. Il avait de l'intuition, se glissait vraiment dans la peau de son personnage et ça nous aidait beaucoup. »
Quand DeForest fut engagé, il n'avait pas le statut de covedette, et son contrat lui garantissait des apparitions dans seulement sept épisodes sur treize. Mais dès la deuxième saison, imaginer Kirk et Spock sans McCoy était devenu impensable. En reconnaissance de ce fait, Kelley figura désormais en tête d'affiche aux côtés de Shatner et de Nimoy.
A la fin de STAR TREK, les Kelley restèrent en contact avec les Roddenberry. Comme le dit Majel, Gene et elle étaient toujours ravis de les voir. « Il était délicieux. A la fin de la série, nous n'avons revu personne de STAR TREK à l'exception de De et de Carolyn. De était si charmant, il avait une personnalité qui donnait l'impression qu'on l'avait toujours connu. »
Dans les années 1970, DeForest prit une semi-retraite ou, pour reprendre son expression, « tira sa flemme ». Mais McCoy continua à faire partie de sa vie : il assura le doublage du personnage dans la série animée et signa pour reprendre le rôle dans la série télévisée STAR TREK : Phase II, qui avorta.
Quand on en vint au grand écran, DeForest déclara que participer à un mauvais film ne l'intéressait pas. Harve Bennett, le producteur de STAR TREK Il : LA COLÈRE DE KHAN, se souvient que DeForest était disposé à renoncer à un cachet élevé s'il avait le sentiment que le script n'était pas à la hauteur. « DeForest n'était pas très chaud pour remettre ça [faire un film STAR TREK]. Il se disait sans doute que dans STAR TREK : LE FILM, il n'avait pas eu grand-chose à faire. Je lui ai promis que nous trouverions le moyen de rendre son dû à McCoy, qui était ni plus ni moins la pierre angulaire de la relation Kirk/Spock. Et quand nous avons eu défini les grandes lignes du script, il en a été ravi. »
Bennett attribue aussi à DeForest le mérite de l'avoir aidé à comprendre à quel point STAR TREK dépendait des scènes entre les personnages plus que de l'intrigue elle-même. « Il était mon guide, mon conseiller, l'homme vers qui je me tournais constamment en quête de solutions. Je lui demandais, "Et là, DeForest, qu'est-ce que je fais ?" Il me répondait, "Et bien tu devrais faire ça" Pour chacun des films, j'avais une séance en privé avec lui, et il me remettait ses notes, qui étaient toujours très incisives. »
Durant le tournage des films, une nouvelle génération des équipes de production de STAR TREK tomba amoureuse de DeForest. Le Chef décorateur Herman Zimmerman fit sa connaissance à Yosemite lors de la première semaine du tournage de STAR TREK V : L'ULTIME FRONTIERE. « J'avais admiré son interprétation de McCoy, mais je ne savais pas quel homme délicieux il était dans la vie. Il aurait étél'incarnation idéale du gentleman du Sud. Amical, la voix douce, l'oeil pétillant, il observait tout ce qui se passait autour de lui ; en le rencontrant, on était frappé par son formidable amour de la vie. »
Essayant d'expliquer pourquoi tout le monde adorait DeForest, Harve Bennett déclare que c'était un homme authentique et remarquablement modeste, étranger aux prétentions si courantes à Hollywood. « De était très réservé. Carolyn et lui vivaient dans une zone paisible mais modeste de la vallée de San Fernando. En voyant leur maison, vous n'auriez jamais deviné qu'il était dans le show business. La vallée n'était pas un quartier huppé, et leur maison n'était même pas dans le coin branché de la vallée. C'était le genre de maison qu'un ouvrier ambitieux aurait pu acquérir, un soudeur, par exemple. Hollywood ne lui est jamais monté à la tête, alors qu'il avait acquis une réputation internationale. Il était trop intelligent pour se laisser berner par le miroir aux alouettes. »
En 1982 DeForest fut le seul acteur de la distribution originale à reprendre son rôle dans le pilote de STAR TREK: LA NOUVELLE GÉNÉRATION. La scène réunissant un Amiral McCoy très âgé et le Lieutenant-Commandeur Data fut écrite par Dorothy Fontana. Celle-ci se souvient que DeForest se montra d'une modestie caractéristique à ce sujet. « J'avais imaginé que le Docteur McCoy pourrait avoir atteint un âge vénérable, il serait très vieux, mais toujours en vie, et désireux de voir le nouvel Enterprise. Je savais aussi que De serait probablement disponible pour le tournage et prêt à coopérer. J'ai donc écrit la scène pour lui. Un jour qu'il était en visite dans le bâtiment, je l'ai appelé dans mon bureau pour lui proposer de la lire. Il l'a beaucoup aimée, mais s'est demandé si le public aimerait le revoir. "Faites-moiconfiance, ai-je dit, nous voulons que vous le fassiez !". Il était toujours très modeste quant à ses propres capacités et à l'étendue de sa popularité. Je crois même qu'il pensait ne pas être aussi bon qu'il l'était réellement, qu'il ne méritait pas tout cela, vous savez l'amour des vrais fans. Je ne suis pas sûre qu'il comprenait cet amour, d'ailleurs. Mais il l'appréciait, sans aucun doute. »
À la fin des années 1980, la santé de DeForest commença à décliner. Puis, au début de l'année 1999, il devint évident que son cancer du côlon avait atteint un stade critique. Il passa les trois derniers mois de sa vie au Motion Picture and Television Fund Hospital.
Nichelle Nichols lui rendit visite une semaine environ avant son décès. En dépit de la gravité de son état, il était encore l'homme charmant qu'elle avait toujours connu. « Nous avons passé à peu près une heure et demie à bavarder et à rire.
Quand j'ai fait mine de partir, il s'est écrié : "Oh, tu ne t'en vas pas déjà tout de même ! Tu m'as apporté beaucoup de joie, a-t-il ajouté, et tu sais quoi, Nichelle Nichols, tu as encore de belles gambettes !" Il était ainsi. Il n'aurait pas dit "Merci de venir voir un vieil homme." Voilà ce qu'a été toute mon expérience avec lui. C'était une personne merveilleuse, avec qui on se sentait toujours parfaitement bien. »
Un autre ami proche, Bill Campbell (qui incarna Trelane et Koloth dans STAR TREK) vint aussi voir DeForest à l'hôpital. « Il était particulièrement courageux. Nous passions beaucoup de moments agréables avec lui à l'hôpital, car il savait prendre le dessus. Un jour, je me suis absenté pour aller lui chercher sa récompense, le prix Roddenberry et à mon retour, ma femme m'a annoncé qu'il s'était éteint. Il était vraiment courageux, de même que son épouse, Carolyn. »
Selon George Takei, de nombreux partenaires de DeForest dans STAR TREK étaient réunis lorsqu'ils apprirent son décès. « Nous le savions très malade, mais la nouvelle de sa mort fut un choc. Walter Koenig, Jimmy Doohan, Nichelle Nichols et moi participions alors à une convention STAR TREK à San Francisco. Cela aurait dû casser l'ambiance, pourtant, nous avons préféré rendre hommage à De et partager avec le public les merveilleux souvenirs que nous gardions de lui. Ce fut une authentique célébration d'un ami cher, d'un homme bon et doux. »
Il est impossible de résumer en quelques lignes ce que De Kelley représentait pour ses intimes. Le dernier mot doit revenir à son amie Kristine Smith, qui resta à son chevet jusqu'à la fin. « Je pense sincèrement que DeForest Kelley était le genre d'homme que Dieu avait en tête en créant Adam. Si le monde comptait davantage de DeForest Kelley, ce serait le paradis dont nous rêvons tous. »
Hommage
« Il était unique. Il était généreux, un véritable gentlemen et un merveilleux ami. Je ne l’ai jamais entendu dire un mot désagréable sur qui que ce soit. Et il avait un grand sens de l'humour. Il me manquera beaucoup. » - Nichelle Nicols
« Il était unique. Dans STAR TREK, il était chargé de représenter l'humanité, un rôle qui lui allait à la perfection. C'était un partenaire bienveillant, attentionné et affectueux, qui nous manquera beaucoup. » - Leonard Nimoy
« DeForest Kelley fut toute sa vie un gentleman du sud, un ami bon, doux et merveilleux. Il me manquera beaucoup. » - William Shatner
« De était quelqu'un de doux et gentil. Je chéris le souvenir du temps que j'ai passé avec lui. » - George Takei
« En termes d'authenticité, d'humanité, de chaleur humaine et d'intelligence, il était tout simplement le meilleur... J'ai écrit une réplique pour Kirk qui résume tout : "De tous les êtres que j'ai rencontrés dans la galaxie, il était le plus humain." » - Harve Bennett
« DeForest Kelley était un acteur gentilhomme, courtois et professionnel. Il faisait son boulot en le rendant apparemment facile, et surtout naturel. Son art masquait l'art. Son talent artistique, c'était l'honnêteté. A l'écran comme à la ville, il était effacé, plein d'humour et (fait inhabituel chez un acteur) plus intéressé par ce que faisaient les autres que par lui-même. Sa chaleur, sa générosité et son art subtil nous manqueront cruellement dans ce monde d'exagération et d'égocentrisme. » - Nicholas Meyer
« De Kelley était doux, généreux et courtois. L’incarnation du temps « chevaleresque ». Bien des gens vous dirons – et je peux en attester – qu’il n’a jamais eut un mot blessant ou critique envers qui que ce soit et que personne n’a eu un mot blessant ou critique à son écart. Il a donné vie à McCoy aux yeux de millions de personnes, avec son grand sourire, ses beaux yeux bleus et surtout avec l’humanité s’un être authentique. Dieu qu’il va me manquer… » - D. C. Fontana.
« A l’exception de Gene, De est la perte la plus cruelle que STAR TREK aura jamais à déployer. Il n’existait pas de gentleman plus authentique ni de meilleur interprète. Je ne peux imaginer le monde sans lui, car l’humanité y perd beaucoup. Dans sa gentillesse et son talent, il était unique. Durant toutes les années ou je l’ai connu, je n’ai entendu personne proférer quoi que ce soit contre lui. La plupart des gens ne traversent pas la vie de cette façon. C’était une personne d’une parfaite sincérité et ça n’avait rien de fabriquer ni d’artificiel. Notre meilleur réconfort nous viendra des souvenirs que nous gardons tous de lui. Une belle lumière s’est éteinte. Avoir connu De est un réel privilège. Il nous manquera cruellement, mais le monde est incontestablement plus beau rien que parce qu’un tel homme a existé. » - Majel Barrett Roddenberry.