La coque d'un vaisseau est tout ce qui protège l'équipage du vide cosmique. Afin de minimiser les risques possibles d'avaries, les vaisseaux ont souvent recours à des boucliers déflecteurs tactiques et de navigation, un type de champ de force sujet à mutation qui fournit un niveau vital de protection face aux dangers qu'un vaisseau risque de rencontrer.
Les déflecteurs de navigation protègent le navire des périls de l'espace, les collisions avec des corps célestes, mais même des particules au niveau subatomique peuvent présenter une menace pour les vaisseaux se déplaçant à vitesse de distorsion ou à des facteurs élevés d'impulsion. Il existe deux types de déflecteur de navigation: le passif et l'actif, tous deux alimentés par des bobines d'enroulement inducteur subspatial.
Les déflecteurs de navigation de type passif tirent des déductions sur tout ce qui peut se trouver sur la trajectoire du vaisseau au cours des voyages subluminiques. Le système opère en diffusant des champs d'énergie à partir de la principale coupole de déflexion, qui agit en déviant les gaz et les poussières interstellaires, de manière à dégager le passage et à assurer un vol sans encombre.
Les déflecteurs de navigation de type actif utilisent des senseurs pour scanner et détecter les matières que les déflecteurs de type passif ne pourront pas écarter.
Une fois de tels objets identifiés, l'acheminement vers la cible régi par ordinateur lance un rayon déflecteur-tracteur assez puissant pour le dévier de la trajectoire du navire.
Les deux types de déflecteur de navigation sont des systèmes automatisés. L'ordinateur de bord augmente ou diminue la puissance des boucliers déflecteurs de navigation en fonction d'un certain nombre de facteurs, dont la vitesse du vaisseau et la densité particulaire mesurée dans l'espace environnant.
Les déflecteurs tactiques sont un élément crucial des défenses du navire, étant conçus pour le protéger des attaques. Le champ de force de déflexion tactique est un champ gravitonique qui génère une distorsion spatiale se conformant au profilé du vaisseau.
Les astronefs ont plusieurs générateurs de champs de déflexion aménagés le long de leur coque. Les vaisseaux de Class Galaxy utilisent jusqu'à sept générateurs de champs de déflexion pouvant atteindre 85% de leur capacité au cours des combats.
Défléchir des radiations électromagnétiques à spectre intégral est possible mais peu probable. Les boucliers sont donc conçus pour fonctionner selon une gamme spécifique de fréquences sélectionnées pour repousser les armes à énergie dirigée d'usage commun. Quand l'alerte est donnée, des fréquences de modulation précises sont calées sur une base non-systématique afin de rendre difficile à un ennemi de s'y synchroniser.
Si l'armement d'un adversaire peut se régler sur les mêmes fréquences, l'ennemi en question sera alors en mesure de déjouer les boucliers. Ces informations peuvent aussi servir à identifier l'origine, le modèle et le type d'un vaisseau.
Les champs de déflexion de navigation et de tactique posent des défis majeurs aux autres systèmes clés du vaisseau. Les champs subspatiaux de chevauchement de la vitesse de distorsion, par exemple, voient leur étalonnage faussé par la distorsion spatiale des déflecteurs. Les deux systèmes exigent donc des sous-programmes compensatoires. Les senseurs longue portée sont aussi gravement affectés par la distorsion du champ déflecteur et les interférences électromagnétiques.
Parfois, les données des senseurs peuvent être collectées uniquement par le biais des ouvertures momentanées entre les générations de champs déflecteurs. Quelques instruments, dont ceux qui ont vocation à surveiller la contrainte spécifique du champ subspatial et de la distorsion gravimétrique, sont déroutés si la distorsion exercée par le champ de déflexion excède un certain seuil.
En outre, utiliser les écopes de Bussard, qui amassent les matériaux mêmes que les déflecteurs de navigation sont programmés pour écarter, exige mûre réflexion. En effet, les champs déflecteurs de navigation sont modulés pour faire fonction de percolateurs, laissant filtrer dans les écopes de Bussard les seules particules d'hydrogène désirées.
Nombre des difficultés que posent les déflecteurs peuvent néanmoins se surmonter. A l'exception d'un problème récurrent : comment faire qu'un rayon de téléportation pénètre les boucliers sans être brouillé ? Pour l'instant, les opérations de téléportation peuvent se dérouler en toute fiabilité uniquement lorsque les boucliers sont baissés, mais cela évolue....