Le réseau informatique d'un vaisseau spatial s'appuie sur des mémoires centrales redondantes pour permettre le bon fonctionnement de tous les systèmes embarqués. Traducteurs universels, stations de travail scientifiques, analyses médicales, systèmes de navigation, communications subspatiales, batteries d'armements et boucliers ne sont que quelques-uns des domaines dépendant des mémoires centrales.
Un spationef de Class Galaxy, par exemple, est généralement doté de trois mémoires principales, dont chacune est capable, en cas de nécessité, de traiter la totalité des opérations informatiques du vaisseau tout entier.
Les plans d'un vaisseau de Class Galaxy montrent la présence de deux mémoires situées entre les Ponts 5 et 14 du module soucoupe, elles fonctionnent généralement de manière synchronisée : si l'une tombe en panne, l'autre prend immédiatement le relais, assurant ainsi la continuité des opérations.
La troisième mémoire centrale s'étend du Pont 30 au Pont 37 de la coque des machines. Il s'agit d'un processeur de secours, utilisé au cas où des problèmes affecteraient les deux mémoires du module soucoupe ou pour gérer la coque technique lorsque le bâtiment est scindé en deux. Chaque mémoire centrale intègre des générateurs de champ subspatial miniatures, grâce auxquels le traitement aussi bien que la transmission des données s'effectuent à vitesse supraluminique.
Les mémoires centrales se présentent telles d'énormes structures cylindriques, dont la hauteur équivaut à celle de dix ponts du module soucoupe. Le niveau supérieur des mémoires, situé au Pont 5 dans le cas de celles du module soucoupe, incorpore une salle de monitoring des systèmes, les unités nanoprocesseurs SL (supraluminiques) et un accès aux systèmes de champ subspatial, situés dans une structure indépendante à côté du cœur du dispositif. Cette partie dite « noyau supérieur » surmonte les six niveaux du « noyau inférieur ».
Presque tous les senseurs, réplicateurs, écrans de visualisation, PADD (bloc-notes électronique) et autres appareils installés à bord sont d'une manière ou d'une autre reliés à l'ordinateur central du spationef, qui les contrôle. Afin de pouvoir gérer convenablement la circulation des données, les systèmes informatiques du vaisseau et tous leurs composants sont conçus dans un souci de rapidité.
La manière traditionnelle d'accélérer un système consiste à répartir la charge de travail pour soulager l'ordinateur central.
Celui d'un Class Galaxy est aidé par près de quatre cents sous-processeurs optiques quadritoniques implantés à travers tout le bâtiment. Ceux-ci communiquent avec les senseurs, terminaux et autres dispositifs locaux, puis renvoient les données recueillies vers la mémoire centrale de l'ordinateur, qui n'a donc pas à interroger elle-même chaque terminal.
Hormis le facteur « équipage », la qualité d'un vaisseau se mesure à l'aune de l'efficacité de son système informatique. C'est pourquoi celui-ci intègre des dispositifs de secours, des redondances et des mesures de réduction ou de veille automatiques, et ce afin que les fonctions informatiques de base soient assurées dans toutes les situations.
Dans le cas où les trois mémoires centrales cesseraient de fonctionner, un second niveau de sécurité intervient sur le réseau complexe qui relie ordinateurs, sous-processeurs et terminaux.
Deux réseaux de données optiques (RDO), situés ailleurs dans le vaisseau, secondent les lignes principales entre les terminaux cruciaux et les systèmes majeurs, celles-ci sont aussi protégées. Si la panne les gagne à leur tour, le système de radiofréquences par où passent les communications peut également jouer le rôle de RDO, nonobstant un ralentissement considérable.
Si tous les systèmes informatiques centraux tombent en panne, les sous-processeurs peuvent fonctionner indépendamment pour gérer leur propre partie du vaisseau. En tout dernier recours, la passerelle de combat et la passerelle de commandement sont spécifiquement équipées de sous-processeurs permettant au vaisseau de poursuivre son activité en cas d'urgence.
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