Dans un lointain passé, la planète Zetar comptait une vaste population Humanoïde, mais, il y a quelques millénaires, il apparut que toute vie en avait disparu. Or, ce n'était pas tout à fait vrai.

Confrontés au spectre de l'extinction, les derniers Zétariens comprirent que toute chose doit mourir un jour, mais refusèrent d'admettre que la fin de leur planète entraînerait nécessairement celle de leur espèce. Refusant de se résigner à la disparition, ils élaborèrent une tactique pour assurer leur survie.

Alors qu'ils se préparaient à quitter leur planète condamnée, la catastrophe frappa de nouveau. Accablés, les survivants refusèrent pourtant de s'avouer vaincus. Toute vie corporelle disparut, mais les cent Zétariens rescapés se métamorphosèrent en une étrange entité collective désincarnée, et pourtant douée de conscience. Bien que privées d'enveloppe charnelle, leurs forces vitales perdurèrent.

L'état sous lequel les Zétariens survécurent à la mort de leur civilisation différait grandement de celui qui avait été le leur jusque-là. Désormais condamnés à errer dans le vide spatial dans leur forme immatérielle, ils passèrent les millénaires suivants à chercher un organisme physique compatible qui leur permettrait de recouvrer la vue, la parole et l'ouïe, et de se réincarner. Ils ne se souciaient que de leur survie.

Dans leur nouvelle forme collective, les Zétariens se présentent comme un nuage de lumières multicolores flottant dans l'espace : de nombreuses petites lueurs blanches nimbées de rouge, de vert et de bleu virevoltent au sein de la formation. Les relevés indiquent qu'une énergie de haute intensité, assimilable à celle d'un orage, émane du nuage.

Ce nuage diffère cependant d'un orage en bien des points. Tout d'abord, il est capable d'atteindre une vitesse égale au facteur de distorsion 2.3 alors qu'aucun phénomène naturel ne peut se déplacer plus vite que la lumière. Il subsiste en outre dans le vide spatial, où aucun phénomène naturel ne peut subsister. Et de façon significative, les senseurs détectent toutes les formes de vie qui le composent, chaque élément du nuage est perçu comme puissamment vivant.

Enfin, le comportement du nuage ne peut en aucun cas être celui d'un phénomène naturel, puisqu'il est à même de calquer toute manœuvre dilatoire entreprise par un vaisseau spatial pour l'éviter, et n'est pas arrêté par les boucliers.

Sans être ouvertement agressifs, les Zétariens n'ont que peu de considération pour les autres formes de vie. Ayant perdu leur enveloppe charnelle, ils n'ont qu'un objectif : trouver de nouveaux corps Humanoïdes dotés d'un mental compatible avec le leur, et se les approprier. Leur tactique consiste à pénétrer dans les astronefs et les complexes planétaires qu'ils croisent en chemin et à se verrouiller sur les esprits suffisamment flexibles qu'ils y rencontrent.

Ce genre de mental est typique des individus susceptibles d'assimiler aisément les expériences nouvelles. Lorsque les Zétariens ont jeté leur dévolu sur un individu, l'image de leur nuage lumineux se reflète dans les pupilles du sujet affecté. Sur le plan physique, celui-ci ne montre aucun signe de possession. Le seul symptôme alarmant concerne ses ondes cérébrales, qui sont désormais identiques à celles du nuage Zétarien.

Dès qu'ils possèdent un corps, les Zétariens sont en mesure de communiquer par son intermédiaire. Les victimes émettent des sons incompréhensibles, s'apparentant à des borborygmes proférés d'une voix grave, comme au ralenti. Puis leur visage change de couleur, reflétant tour à tour les différentes lueurs du nuage Zétarien.

A ce stade, les possédés n'ont que deux options : accepter la possession ou tenter d'y résister. Mais la résistance se solde par une grave hémorragie cérébrale provoquée par la distorsion de tous les systèmes neurologiques et par la dissolution du système nerveux autonome. Si la zone cérébrale affectée varie selon les individus, les sujets qui opposent une résistance aux Zétariens succombent inévitablement.

Quand la victime se résout à la possession, les Zétariens dominent sa conscience, et leurs efforts pour communiquer deviennent intelligibles. Ils peuvent en effet s'exprimer, en utilisant leur propre voix, par la bouche de leur hôte involontaire, de façon apparemment normale.

Lorsqu'ils n'ont pas trouvé à se réincarner, ils ne répondent pas aux appels des vaisseaux spatiaux, même lorsqu'il est fait usage du traducteur universel. On ignore s'il s'agit d'un choix délibéré, ou s'il leur est impossible de communiquer sous leur forme immatérielle.

Lorsqu'ils ont investi un organisme, les Zétariens n'ont nullement l'intention d'en rendre le contrôle à son légitime propriétaire. Ils savent que leur possession entraîne la mort du sujet possédé, niais considèrent que leur droit à la survie est beaucoup plus important. Ils représentent donc une menace intolérable pour les nombreuses formes de vie Humanoïdes qui peuplent la galaxie.

En 2269, réunies dans un nuage d'énergie, leurs essences vitales pénètrent dans la bibliothèque de la Fédération Unie des Planètes, sur le planétoïde Memory Alpha, et y tuent tous les individus présents. Peu après, les Zétariens s'attaquent à l'Enterprise, et possèdent le Lieutenant Mira Romaine, qui a alors une vision du drame. Indifférents aux douleurs qu'ils causent, les Zétariens utilisent la jeune femme pour communiquer avec l'équipage du vaisseau. Le Capitaine James T. Kirk n'a d'autre choix que de chercher à les détruire.

Il imagine de placer le Lieutenant Romaine dans une chambre antigravité, où il ordonne d'augmenter la pression graduellement. En raison de leur longue errance dans l'espace, les Zétariens se sont accoutumés à l'état d'apesanteur et ne peuvent survivre à la pression, qui les contraint à quitter le corps de Romaine.

À la date stellaire 5725.3, l'équipage de l'USS Enterprise NCC-1701 annihile les derniers Zétariens. Depuis, il n'a plus jamais été fait état de rencontre avec des survivants de Zetar : ce peuple semble désormais éteint.