La FUP pratique une stricte politique de non-agression dans ses apports avec les autres puissances, elle n'en reconnaît pas moins que certaines situations nécessitent le déploiement d'armes défensives et/ou offensives. Les vaisseaux de Starfleet de toutes classes sont équipés des phaseurs et torpilles les plus modernes, mais il reste fréquemment nécessaire que des troupes d'intervention mènent des actions au sol pour remplir un objectif de mission ou protéger des biens de la Fédération.
Outre les armes légères, telles que les phaseurs de type 2 et fusils phaseur, diverses armes portatives plus encombrantes et au potentiel destructeur supérieur ont été mises au point en vue des combats au sol. Le désintégrateur isomagnétique en est un excellent exemple, son aspect rappelle celui des anciens bazookas employés sur Terre lors de maints conflits au XXe siècle.
Beaucoup plus gros que la dernière version de fusil phaseur de Starfleet, il est cependant entreposé dans le même type de conteneur.
Livrés par lots de dix, les désintégrateurs sont extrêmement dangereux et on ne les emploie généralement que lorsqu'un avantage tactique à longue portée requiert la destructrice puissance explosive de ses cartouches isomagnétiques.
Le désintégrateur n'est pas conçu pour les combats rapprochés. La détonation de ses cartouches rayonne également dans toutes les directions, dans des espaces confinés, cela entraînerait autant de dommages aux troupes de Starfleet qu'à l'ennemi, de sorte que son usage est limité aux aires dégagées.
Long de plus d'un mètre, le désintégrateur isomagnétique est constitué d'une bouche cylindrique de fort diamètre prolongeant un cylindre plus gros encore, auquel elle est reliée par une collerette noire. S'y fixe un bloc surélevé qui englobe l'épaulière. L'arrière de l'arme, qui joue un rôle d'équilibrage, intègre des conteneurs verticaux et horizontaux.
Le désintégrateur est réalisé dans un alliage léger et robuste. Une partie du cylindre, découpée, laisse voir le mécanisme interne. De par sa forme et sa masse, cette arme est plus difficile à porter qu'un fusil phaseur, le poids supplémentaire de ses munitions interdit son transport à pied sur de longues distances. Cependant, un opérateur entraîné peut la porter quelque temps sur l'épaule ou à hauteur de hanche.
Le désintégrateur comprend un mécanisme de chargement automatique, ainsi qu'un magasin interne au gros cylindre. Sous l'avant du canon, une crosse ergonomique permet de bien tenir l'arme et de viser dans de bonnes conditions, grâce aussi au viseur fixé sur le côté gauche du cylindre. Les charges isomagnétiques sont lancées par pression sur un mécanisme de détente intégré à la crosse, des missiles violets jaillissent alors de la bouche de l'arme dans un bruit d'explosion. La taille de la charge provoque un effet de recul et bien qu'aucun gaz d'échappement ne soit éjecté à l'arrière du désintégrateur, il serait malavisé de se tenir derrière l'arme au moment du tir. Un opérateur parfaitement expérimenté peut anticiper ce mouvement et se pencher sur l'arme, mais l'éjection de l'obus ne s'en traduit pas moins par un rude choc dans l'épaule.
La charge se déplace extrêmement vite puis explose à l'impact sur toute surface, avec une puissance extraordinaire, l'onde de choc suffit à renverser de nombreux adversaires. Une détonation directe détruit totalement sa cible, aussi des tactiques spécifiques ont-elles été mises au point pour son usage.
Correctement utilisé, le désintégrateur isomagnétique lève l'hypothèque d'une force assaillante supérieure en nombre et peut détruire des armes lourdes aussi bien que des fortifications.
L'inconvénient majeur de cette arme réside dans sa lenteur de mise en action, l'opérateur représente une très bonne cible statique pendant les quelques secondes qu'il lui faut pour se préparer, épauler, viser et tirer.