Le système de Bersallis abrite sur sa troisième planète un petit avant-poste de la Fédération. Le relief de ce monde désertique est hérissé de promontoires et de plateaux rocheux rougeâtres et orangés, qui dominent des plaines sableuses. Cette coloration laisse supposer la présence d'importantes quantités d'oxydes ferreux et autres minerais métalliques, qui caractérise aussi des mondes tels que Vulcain, Mars et Ceti Alpha V.

Les ciels de Bersallis III sont d'un bleu foncé, sous l'effet sans doute de particules de sable et de poussière projetées dans l'atmosphère par les vents violents qui balaient la planète. Cette atmosphère de classe M est constituée d'oxygène, d'azote et de dioxyde de carbone : elle est respirable sans protection particulière par les humanoïdes.

La terrible violence des phénomènes météorologiques qui affectent Bersallis III est meurtrière. Vents et tempêtes de sable sculptent les hautes formations rocheuses qui parsèment la surface. L'atmosphère charrie en outre de grandes quantités de particules de plasma énergétique, probablement engendrées par l'interaction entre le champ magnétique de Bersallis III et les minéraux exotiques qu'elle recèle.

Le soleil du système de Bersallis est une étoile d'éclat variable, qui traverse des cycles d'événements énergétiques internes d'une puissance croissante, jusqu'à finalement libérer une éruption solaire capable d'atteindre la troisième planète.

Ces émissions de particules ont pour effet des réactions avec le plasma hautement énergétique contenu dans l'atmosphère de cette planète, qui se traduisent par les « tempêtes de feu de Bersallis III », le plasma enflammé par la décharge d'énergie circule sur toute la planète au gré des vents que provoquent les différentiels de température.

Les cycles solaires de Bersallis sont de sept années, de sorte que les tempêtes de feu se déchaînent régulièrement, en parallèle avec les éruptions. Toutefois, la nature incroyablement capricieuse de l'activité stellaire ne permet absolument pas de prédire avec précision le moment des éruptions maximales et le déclenchement des tempêtes de feu.

Lorsque les tempêtes de feu entreprennent leur parcours à travers les déserts de la planète Bersallis III, l'approche des gaz et du plasma incandescents est visible à des kilomètres de distance et les vents qui les poussent sont sujets à de brutales variations de vitesse et de direction. Ces tempêtes engendrent une ionisation atmosphérique tout à fait suffisante pour perturber les opérations de téléportation de la Fédération.

Les tempêtes de feu mesurées sur Bersallis s'accompagnent parfois de vents soufflant à plus de 200 km/h, soit près de deux fois la force 12 selon l'échelle de Beaufort utilisée sur Terre. Sur le front des tempêtes, les températures atteignent jusqu'à 300° C. La tempête d'une violence exceptionnelle essuyée à la Date stellaire 46693.1 par l'équipage de l'USS Enterprise NCC-1701-D bat tous les records antérieurs.

La colonie de la Fédération sur Bersallis III, baptisée « Poste FUP 82985 », est une petite station aux effectifs de six cent quarante-trois personnes. Les colons occupent des fonctions très variables, mais l'on compte certainement dans leurs rangs plusieurs géologues et quelques astrophysiciens. Les infrastructures de cet avant-poste sont assez rudimentaires, elles comprennent néanmoins une petite infirmerie, ainsi que des équipements de téléportation et de communication à longue portée.

En 2369, les tempêtes de feu de Bersallis III se déclarent avec quatre mois d'avance sur les prévisions, l'avant-poste de Bersallis III contacte alors l'USS Enterprise pour une assistance dans l'observation de la progression du phénomène.

Toutefois, la tempête de 2369 ne se comporte pas du tout comme celles qui l'ont précédée : elle atteint rapidement une puissance et une intensité telles que la sécurité des colons et de leur station est gravement menacée.

Tandis que l'on entreprend de mettre les colons en sûreté à bord de l'Enterprise, un officier de ce vaisseau, le LT-Cder Neela Daren, suggère que l'on recoure à plusieurs déflecteurs thermiques pour détourner les tempêtes de feu et contenir leurs effets jusqu'à achèvement de l'évacuation.

Six appareils sont déployés pour protéger l'avant-poste, tous les colons sont secourus, mais huit membres d'équipage de l'Enterprise, dont un membre de l'équipe de Daren, périssent dans l'opération. Daren et les survivants échappent à la mort en se servant de phaseurs en vue de créer des disruptions en résonance dans le champ de déflexion, et ceci afin de se protéger des flammes.

Banque de données

• L'USS Enterprise-1701-D est détourné de son rendez-vous programmé avec un autre spationef, l'USS Havana, pour procéder à l'évacuation de la colonie vivant sur Bersallis III.
• Les tempêtes de feu de Bersallis III s'accompagnent de vents soufflant à plus de 200 km/h.
• Au cœur des fameuses tempêtes de feu de Bersallis III, les températures peuvent atteindre 300° C.