Angosia III est la troisième planète de son système stellaire dans le Quadrant Alpha. De prime abord Angosia semble paradisiaque, les villes y sont spacieuses, nettes, évoluées et lancent vers un ciel d'azur les superbes flèches de leurs imposants édifices.
Les Angosiens sont dirigés par un Premier Ministre, démocratiquement élu et ont une conscience politique aiguisée. Bien des problèmes de société sont résolus par référendum. D’un naturel pacifique, ils estiment que la raison devrait régler tous les différends et c’est précisément ce qui va les conduire au bord de la catastrophe.
Lorsque leur planète se trouve engagée dans les Guerres Tarsiennes, au milieu du XXIVe siècle, il apparaît rapidement que les Angosiens ne sont pas des combattants dans l’âme. Afin de se préparer à la guerre et d’optimiser leurs chances de succès, les jeunes volontaires acceptent de se soumettre à un processus de manipulation biologique et psychologique qui en fait de vrais guerriers.
Ce qu’ils ignorent cependant, c’est que, si les effets des modifications chimiques sont susceptibles d’être annulés, les autorités Angosiennes ont beaucoup moins de certitudes quant au caractère réversible ou non des altérations d’ordre psychologique.
Ces supersoldats voient leur force, leur énergie, leur mémoire et leur intelligence accrue. Ils sont programmés pour survivre à tout prix, ce à quoi concourt le fait que leur signature bioélectrique modifiée leur permet d’échapper à l’attention de la plupart des senseurs.
Ces soldats paraissent tout à fait normaux dans des conditions elles mêmes normales, mais qu’une menace quelconque vienne à se dessiner, ils se muent alors en impitoyables machines à tuer. Ce qui, hélas, ne les absout pas de tout remord au souvenir de leurs actes violents et leur mémoire stimulée garantit qu’ils n’oublient rien.
De retour du front, les premiers supersoldats démobilisés ont trouvé difficile leur réinsertion sur le monde qui les avait vus naître. Toujours programmés pour réagir d’instinct à toute menace perçue, ils restaient susceptibles de tuer au moindre incident.
Les Angosiens en viennent à redouter ces hommes qui furent leurs frères et leurs fils. Finalement, un référendum est organisé pour décider du sort des soldats. Dés lors, ceux qui regagnent le sol natal sont expédiés directement sur Lunar V.
On leur a annoncé qu’ils y seraient « réinstallés », mais, dans la pratique Lunar V est une prison destinée à tenir les soldats à l’écart des Angosiens « normaux ».
Les vétérans confirment les affirmations des autorités Angosiennes selon lesquelles les conditions de vie sur Lunar V sont raisonnablement confortables, mais une prison reste une prison. Aux premières protestations, Angosia dépêche des équipes de sécurité afin de maintenir l’ordre. Les vétérans ne veulent rien de plus que d’être autorisés à rentrer chez eux, d’être réintégrés dans cette société pour laquelle ils auraient volontiers donnés leur vie.
Mais pour le Premier Ministre Angosien Nayrok, les soldats ne méritent pas d’être réintégrés dans la société. Le peuple a voté leur exil et pour lui, le débat est donc clos. Les autorités Angosiennes persuadées que les effets psychologiques du conditionnement militaire ne pourront jamais être totalement effacés, ne font pas véritablement d’effort en ce sens, d’autant que les super soldats pourraient à l’avenir s’avérer utiles pour repousser une nouvelle menace.
Cette situation est portée à l’attention de la Fédération lorsque l’USS Enterprise NCC- 1701-D rend visite à Angosia afin d’étudier sa demande d’admission au sein de la FUP. Alors que l’Enterprise est en orbite autour de la planète, un supersoldat du nom de Roga Danar parvient à s’enfuir de Lunar V.
A la grande surprise de l’équipage de l’Enterprise, Danar, beaucoup plus fort que la majorité des membres de l’équipage réussit pendant quelques temps à échapper à la détection, finalement téléporté à bord, il terrasse plusieurs gardes avant d’être placé en détention.
Alors qu’il reste détenu à bord du vaisseau de la FUP, l’injustice de sa situation apparaît clairement aux yeux d’un équipage compatissant.
Cependant, peu après et malgré les efforts déployer pour le maîtriser, Danar parvient à s’échapper de l’Enterprise pour se rendre à la surface de sa planète natale. Roga Danar, entouré d’autres anciens combattants des Guerres Tarsiennes entourent le premier ministre pour exiger que leurs revendications soient entendues.
Ils veulent régler les choses par la raison, mais n’hésiteront pas à user de violence pour déclencher le processus. Jean Luc Picard refuse de s’ingérer, ce qui contraint le gouvernement Angosien, incapable de venir à bout des supersoldats par ses propres moyens à ouvrir des négociations.
Le rapport du Capitaine Picard sur la situation d’Angosia au regard de sa demande d’intégration à la FUP indique que, si le gouvernement passe la nuit, la Fédération devrait lui offrir une assistance dans la « reprogrammation » des anciens combattants. Picard pense que le gouvernement survivra...