Date stellaire 43198: une équipe d'exploration de l'USS Enterprise NCC-9701-D se lance dans une mission archéologique concernant une planète inexplorée, où sont découverts les vestiges d'une civilisation disparue, celle des Koinoniens. Mais le malheur frappe quand un antique engin explosif, en s'activant, tue le Lieutenant Marla Aster.

Les rares faits portés à la connaissance de la Fédération indiquent que les Koinoniens, auteurs d'une brillante civilisation, furent mêlés à une guerre à outrance des générations durant.

Tout porte à croire que leur propre bellicisme exacerbé les mena à l'extinction pure et simple, une hypothèse étayée par le fait que toute vie a abandonné ce monde.

La surface aride ne présente pas d'infrastructures repérables, même si toutes sortes de marquages et de symboles identifiables à partir d'archives comme étant la langue métaphorique des Koinoniens décorent toujours un réseau complexe de tunnels, de grottes et de vastes halls de cérémonie souterrains.

L'engin explosif qui tue Aster était soigneusement enfoui sous terre. Un détonateur de proximité subspatiale dissimule sa présence aux tricordeurs et aux senseurs du vaisseau spatial en orbite. Qu'une telle arme ait survécu à ses concepteurs ne manque pas d'ironie. Mais cela est-il vraiment surprenant ?

La mort du Lieutenant Aster est suivie par la découverte de six autres engins explosifs analogues, désactivés et laissés sur le sol d'un boyau proche.

C'est le premier signe de l'existence d'une seconde espèce indigène, une conscience collective faite d'énergie pure, dépourvue de forme physique naturelle.

Cette espèce vit sur la planète depuis d'innombrables siècles, elle a traversé les guerres féroces que se livraient les Koinoniens, bien en chair et en os, ceux-là. Après un passé aussi tragique, cette conscience collective ne laissera pas le malheur frapper encore à cause de conflits révolus.

La philosophie de ces entités est simple, ne décelant aucune noblesse dans le chagrin ou la mort, elles désirent faire amende honorable pour les dégâts causés par leurs prédécesseurs, disparus depuis longtemps.

Néanmoins, ce noble sentiment les amène à s'opposer au Capitaine Jean-Luc Picard, quand elles tentent d'enlever le fils du Lieutenant Aster, lui fournissant un double parfait de sa mère et du monde qu'il a perdu.

Ces êtres ne comprennent pas les émotions humaines, et le rejet de leurs bonnes intentions les plonge dans la confusion.

La puissance des Koinoniens est impressionnante. Depuis la surface de la planète, ils peuvent orienter un rayon de particules hautement chargées contre l'Enterprise et utiliser l'énergie de l'antimatière du vaisseau pour générer la manifestation physique parfaite d'un individu, d'un objet ou même d'une situation

Fort éloignés de leur planète, les Koinoniens peuvent subsister indépendamment pour une courte durée et, sous l'apparence d'un vortex à la brillance bleutée, traverser la coque de l'Enterprise.

Ils sont en mesure de s'infiltrer dans les systèmes informatiques du vaisseau pour accéder aux informations et sont au besoin tout à fait capables de se défendre. Il n'est possible de détecter leur présence que sous la forme d'entités empathiques.

Le rayon qui génère leurs mondes imaginaires est susceptible d'être annulé en augmentant les harmoniques des boucliers du vaisseau afin de correspondre aux champs de confinement d'antimatière à partir desquels l'énergie est puisée : ainsi s'évanouissent les visions créées par les Koinoniens.

Au plan physique et moral, ces êtres composés d'énergie pure diffèrent grandement des Koinoniens d'origine.

Ils cherchent à combler les besoins d'autres civilisations, et la cause de l'unique échec à leurs efforts authentiquement bienveillants est à chercher dans leur compréhension limitée de la différence entre une existence basée sur les souvenirs et celle qui reste à vivre pleinement...