L’histoire du Peuple Tarellien est tragique. A la suite d'une guerre opposant les habitants de deux continents, la population de la planète est décimée par les armes biologiques qui répandent une peste aussi meurtrière qu'incurable.

Les Tarelliens survivants tentent de fuir leur monde dévasté, mais ils sont porteurs de la maladie : les vaisseaux autorisés à se poser sur d'autres planètes transmettent cette peste aux populations indigènes. Les Tarelliens inspirent la terreur. Bientôt, ils sont pourchassés.

En 2356, les Alcyones détruisent ce que l'on croit être le dernier Vaisseau-Peste Tarellien, mais, huit ans plus tard, un vaisseau de ce type tente de se poser sur la planète Haven.

L'équipage de ce bâtiment ne compte plus que huit membres, trois hommes dont le Capitaine Wrenn, et cinq femmes dont la belle Ariana, fille de Wrenn, qui sont les ultimes survivants de la planète Tarella, de classe M.

Le vaisseau présente un aspect distinctif : très étroit, avec une poupe tronquée, il est aussi long qu'un spationef de la Fédération de Class Galaxy. L'avant du vaisseau s'incurve vers le bas. De nombreuses baies illuminées montrent que ce bâtiment comprend de multiples niveaux.

Les Tarelliens sont visiblement très attachés au motif de la sphère : aux deux tiers arrière du vaisseau, une énorme sphère lumineuse dépasse au-dessus en dessous de la coque. Elle émet des lueurs qui couvrent le spectre du rouge au bleu.

A l'intérieur de cette sphère transparente s'en trouve une autre, légèrement plus petite. Ces deux sphères sont reliées au sommet.

Il se peut que ce dispositif joue un rôle dans la propulsion du vaisseau Tarellien, tout comme les quatre baies luminescentes à l'arrière de l'astronef. Bien qu'il soit équipé de moteurs à distorsion, le vaisseau rencontré aux abords de la planète Haven, dans le système de Bêta Cassius, se déplace à vitesse infraluminique.

L'intérieur du vaisseau est faiblement éclairé. Dans l'une des alvéoles, une vaste baie sphérique donne sur l'immensité du cosmos. Les parois, dans des tons pastel, sont parcourues de bandes métalliques formant des motifs géométriques autour des voûtes et des murs.

L'une des survivantes Tarelliennes, Ariana, possède des talents artistiques : les portraits qu'elle a faits d'un jeune homme issu de ses rêves garnissent deux murs d'une galerie à laquelle on accède par un petit téléporteur monoplace.

La passerelle de commandement est sobre et compacte. La partie supérieure des cloisons comprend de nombreux écrans de visualisation iridescents.

Les huit membres d'équipage se tiennent debout ou assis le long de panneaux en avancée. Un plafonnier à multiples facettes dispense une lumière chaleureuse.

Au centre de la pièce se trouve une sphère transparente de la taille d'un grand ballon de plage. Au fond de la même pièce, des sphères noires sont reliées par des tuyaux noirs : Starfleet ignore quelle est leur fonction exacte.

L'équipage du dernier vaisseau Tarellien veut simplement être autorisé à se poser sur un continent isolé où il pourrait finir ses jours, mais les habitants de Haven refusent.

Cependant, un médecin du nom de Wyatt Miller décide d'aider les malheureux Tarelliens : il se téléporte à bord de leur astronef avec des médicaments, s'exposant ainsi à la redoutable maladie mais apportant un certain espoir de guérison.

Même si Miller ne pourra plus jamais quitter leur vaisseau, les Tarelliens espèrent que ses talents les sauveront. Ce peuple reprend son errance en compagnie de Miller. Un jour peut-être, la terrible menace dont ils sont à la fois les victimes et les vecteurs ne sera plus qu'un mauvais souvenir. Ils pourront alors vivre en paix sur une nouvelle planète.