Le Dr Gillian Taylor, biologiste océanologue travaillant sur Terre à la fin du XXe siècle, a pour spécialité l'étude des baleines. En 1986, elle est directrice adjointe de l'Institut des Cétacés de Sausalito, en Californie.
C'est avec un vif plaisir que Taylor prodigue au public un enseignement vivant sur la faune marine. Elle anime notamment des visites guidées de l'Institut, dans le cadre d'un programme intitulé « Le Monde merveilleux des baleines ».
Les vedettes du spectacle, qui font aussi l'objet des recherches du Dr Taylor, sont George et Gracie, les deux seules baleines à bosse vivant en captivité.
Taylor apprend aux visiteurs que ces baleines, ainsi nommées d'après le duo de comiques radiophoniques George Burns et Gracie Allen, se sont égarées toutes jeunes dans la baie de San Francisco.
Recueillies par l'Institut, elles y sont demeurées depuis lors Elles sont à présent adultes et pèsent une vingtaine de tonnes. En dépit de cette taille imposante, Gillian Taylor a tendance à les considérer comme ses enfants et elle a à cœur de soigner et protéger ces géants doux et innocents.
Séduisante jeune femme d'une trentaine d'années, le Dr Taylor use de son enthousiasme et de son charme naturel pour faire prendre conscience à autrui du caractère inoffensif des baleines et de leur rôle fondamental pour l'écosystème. Elle est très inquiète de constater que ces mammifères marins sont chassés au point que l'extinction menace.
De par ses recherches, Taylor sait que les baleines sont intelligentes et que leurs chants constituent vraiment une forme de communication, bien qu'elle et ses collègues n'en connaissent pas la signification exacte. George et Gracie sont des animaux sympathiques, et leur espèce est en danger : il n'en faut pas plus pour que Taylor se dévoue entièrement à leur cause.
La personnalité de Gillian est marquée par la vivacité d'esprit, elle a en outre une mémoire photographique qui lui permet de visualiser les mots et de se souvenir de conversations entières.
Attachant peu de prix aux possessions matérielles, elle conduit un vieux pick-up Chevrolet de couleur bleue qui a connu des jours meilleurs et elle a pour priorité dans l'existence le bien-être de « ses » baleines. Elle déteste les attitudes machistes parfois adoptées par les hommes dans leurs rapports avec les femmes et abhorre l'exploitation des animaux, tel que l'emploi des cétacés par les militaires pour récupérer des torpilles. Il apparaît de plus en plus nettement que les baleines devront être libérées.
Le coût de leur consommation quotidienne de crevettes (deux tonnes) est exorbitant, et Gracie attend un baleineau. Or, c'est en mer qu'il aura les meilleures chances de survie (en 1986, aucune baleine à bosse née en captivité n'a survécu).
À la perspective de devoir rendre George et Gracie à l'océan, Taylor a le cœur brisé, mais elle fait abstraction de son chagrin. Elle organise le transfert aérien des baleines jusqu'en Alaska, où elles seront relâchées.
Bien que ses collègues aient conscience de ses soucis, ils jugent Taylor un peu trop obnubilée par le sort des cétacés. L'un d'eux signale que ce n'est pas comme si les baleines étaient aussi intelligentes que des êtres humains. Taylor rétorque que sa compassion pour un être n'est pas bornée par l'estimation qu'elle fait de son intelligence.
Faisant la connaissance de deux hommes qui disent être l'Amiral Kirk et Spock, elle ne voit en eux que de doux « dingues ».
Spock affirme alors que ceux qui pensent pouvoir faire ce qu'ils veulent des baleines sont aussi coupables que ceux qui ont causé leur extinction, comme si cette extinction avait déjà eu lieu. Taylor est intriguée, puis abasourdie, lorsque le Vulcain lui révèle qu'il sait que Gracie attend un petit (il s'agissait pourtant d'un secret bien gardé).
Poussée par la curiosité, elle dîne avec Kirk et l'écoute, incrédule, raconter qu'il vient du futur. Il lui fait cependant forte impression en promettant d'emmener ses baleines là où elles ne seront jamais chassées. Lorsqu'elle regagne l'Institut et découvre que l'on a déjà transféré George et Gracie pour ne pas la heurter ainsi que pour éviter le cirque médiatique, elle est effondrée : elle n'a même pas pu faire ses adieux à ses baleines.
Sous l'effet d'une réaction irrationnelle, Taylor retourne vers le parc à la recherche de Kirk. Découvrant que son histoire est vraie, elle accepte de l'aider à récupérer les baleines. Pour cela, elle contribue à faire sortir un membre d'équipage d'un hôpital de la ville et fournit la fréquence radio de l'émetteur-récepteur dont les baleines sont porteuses.
Dans la fièvre de l'instant, elle déclare vouloir partir dans le futur avec Kirk et les baleines. L'amiral refuse, mais cela n'arrête pas la jeune femme. Taylor s'accroche à Kirk au moment où celui-ci se téléporte à bord de son vaisseau pour repartir.
Une fois les baleines sauvées, Taylor est électrisée à l'idée de se rendre trois cents ans dans le futur. N'ayant pas de proches sur Terre à la fin du XXe siècle, elle pense que le futur aura besoin de ses compétences de biologiste spécialisée dans les baleines.
La transition vers le futur ne tempère aucunement son enthousiasme. Elle accepte une affectation à bord d'un navire scientifique et se réjouit de rattraper trois siècles de connaissances. Pour ce qui concerne Kirk, elle promet de rester en contact avec le « dingue » qui a sauvé ses baleines... et l'humanité.