L'intense rivalité qui oppose les Sectes Kazonnes explique le caractère explosif des affaires au sein de leur culture. Afin de se préparer à la bataille contre les autres sectes mais aussi contre les étrangers, les différents groupes Kazons se sont dotés de terrains d'entraînement où peuvent se former et se perfectionner leurs guerriers.
La tactique Kazonne consistant à utiliser des armes réelles cachées dans leurs zones d'entraînement crée des conditions de grave péril pour les non-Kazons qui viendraient à se trouver dans de telles zones.
Le Commander Chakotay, et plus tard un détachement de l'USS Voyager NCC-74656 (à la Date stellaire 49005) en font l'expérience.
La secte des Kazons-Ogla fait usage en tant que base d'entraînement de Tarok, lune de classe M sise au cœur de leur territoire dans le Quadrant Delta. Sa localisation exacte est tenue secrète mais elle est dépourvue de bouclier protecteur ou de dispositif d'occultation susceptible de masquer son existence.
De l'espace, un vaisseau approchant détecterait d'intenses interférences radiothermiques provenant des sources d'énergie souterraines qui alimentent le complexe, de discrets signaux révèlent aussi la présence de systèmes d'armements parfaitement dissimulés.
Les Kazons désignent ces armes sous les noms de rayons protoniques, pièges biomagnétiques et traquenards disrupteurs.
Des spationefs de Starfleet, tels que Voyager, sont capables de détecter de l'espace les signatures de batteries de phaseurs, de champs de force et de déchargeurs de protons, mais la nature exacte des chausse-trapes Kazonnes n'est sans doute pas apparente à qui ne connaît pas les Kazons.
Il est très difficile de localiser précisément les armes individuelles, en raison des interférences radiothermiques émises par la planète, qui empêchent aussi les communications entre la surface de la lune et les vaisseaux en orbite. Seul un champ d'amortissement suffisamment puissant peut permettre de contrer ces interférences.
Autre danger pour les visiteurs non informés: chaque appareil présent sur la planète est équipé d'un dispositif d'autodestruction commandé à distance par le Maje Kazon-Ogla, dont l'activation aurait pour effet d'anéantir toute la surface de la lune. Un tel potentiel traduit bien la dangerosité de la technologie Kazonne (pourtant moins avancée que celle de Starfleet).
Marcher à la surface de la lune revient à s'avancer dans un champ de mines. Des émetteurs de rayons d'énergie protonique dirigée sont implantés dans des parois rocheuses, la détection d'un mouvement déclenche un rayon vert mortel.
Ces armes sont très rapides et précises, elles réagissent au simple lancer d'un caillou, qu'elles détruisent en l'air. Aucun avertissement n'est donné, le dernier son que perçoit la victime est le crissement électronique qui accompagne l'activation de l'arme.
Les rayons protoniques sont conçus pour tuer les intrus, mais d'autres pièges, biomagnétiques et disrupteurs par exemple, ont pour effet de neutraliser un assaillant en l'enfermant dans un champ électronique vert vif.
Le champ de force biomagnétique fonctionne en deux étapes. Lorsqu'il est activé, il se répand et s'amincit pour former un dôme miroitant, d'une verte transparence, au-dessus des intrus. Une stridulation électronique accompagne cette partie de la procédure. Cette enveloppe verte disparaît ensuite, de sorte que les occupants pris au piège ont un champ de vision totalement net.
Seul un sourd bourdonnement leur rappelle quel est leur sort, cependant que toute communication avec l'extérieur de la bulle de confinement est rendue impossible par un microgénérateur implanté dans les roches voisines, qui agit comme détecteur et comme système de transmission du champ de confinement.
Cet appareil, qui se présente comme un petit disque argenté monté sur un socle noir, est fixé hors de vue, dans un interstice de la paroi rocheuse. Lorsqu'il est activé, de petits voyants verts se mettent à clignoter.
Il est possible d'échapper à un tel piège : le champ de confinement peut être percé par un rayon de phaser remodulé selon une fréquence supérieure de façon à détruire le microgénérateur.
Il n'en reste pas moins que les innombrables traquenards tendus dans les bases d'entraînement Kazonnes en font des lieux terriblement dangereux, même pour des visiteurs disposant d'une technologie plus avancée. Hormis les guerriers Kazons-Ogla les plus expérimentés, tout être sensé se devrait d'éviter absolument de telles zones.
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