Loin d'être l'espace vide et glacial que beaucoup imaginent, le cosmos pullule d'espèces, toutes dotées d'un mode d'adaptation particulier aux rigueurs de cet environnement.
Ainsi, les vaisseaux de Starfleet ont rencontré de nombreuses formes de vie au cours de leurs missions, de l'immense sonde qui menace de détruire la planète Terre en 2286 aux créatures formant la station Farpoint en 2364 et à la gigantesque entité gazeuse nucléogénique croisée par USS Voyager NCC-74656 dans le Quadrant Delta en 2371.
La plus dangereuse de toutes, cependant, pourrait bien être le colossal organisme unicellulaire que croise l'équipage de l'USS Enterprise NCC-1701 en 2267.
La première indication de la présence de l'amibe spatiale survient à la date stellaire 4300.1, lorsque le Commandeur Spock capte la « mort » de l'USS lntrepid NCC-1631. L'équipage de ce bâtiment de la Fédération était formé de plus de 400 Vulcains et l'onde de choc télépathique provoquée par leur cri d'agonie collectif se propage à travers le cosmos.
L'Enterprise reçoit ordre de rallier la dernière position connue de l'lntrepid afin d'achever la mission du vaisseau anéanti (découvrir pourquoi le système Gamma 7A a rompu tout contact) et constate que le système stellaire et ses milliards d'habitants ont été annihilés.
L'équipage de l'Enterprise repère alors une « zone d'ombre » impénétrable aux rayonnements stellaires et aux balayages des détecteurs.
Une inspection plus approfondie de l'anomalie provoque l'évanouissement de certains membres d'équipage, tandis que d'autres sont sujets à d'inquiétantes sautes d'humeur. Starfleet ne s'était encore jamais heurté à une anomalie de ce type, et Spock ne peut donner aucune explication au Capitaine Kirk. Il peut en revanche déterminer que le phénomène n'est ni liquide, ni gazeux, ni solide.
La pénétration dans l'anomalie provoque un sifflement aigu qui résonne d'un bout à l'autre de l'Enterprise, une baisse inexplicable des réserves d'énergie et d'autres effets néfastes à la santé de l'équipage, qui prouvent que cette zone mystérieuse est incompatible avec les processus vivants et mécaniques du vaisseau et de son équipage. Plus l'Enterprise s'engage dans cette zone, plus ces effets s'aggravent et plus l'équipage s'affaiblit.
Spock en déduit qu'une des propriétés de l'anomalie est d'absorber « toute forme d'énergie, qu'elle soit mécanique ou biologique », et précise que, bien que son analyse indique qu'il s'agit d'un champ d'énergie négatif, la zone d'ombre n'est pas à l'origine de la perte de puissance, elle pourrait être un bouclier ou une membrane de protection.
La source de cette hémorragie d'énergie est révélée quand l'Enterprise découvre une immense forme de vie unicellulaire. Une sonde télémétrique établit que cette amibe géante mesure environ 18 000 kilomètres de longueur sur 3 000 à 5 000 kilomètres de largeur.
Sa membrane externe est hérissée de décombres cosmiques, tandis que sa composition interne, de nature protoplasmique, varie d'une « gelée visqueuse et compacte sur le pourtour à une masse semi liquide au centre ».
En dépit de sa taille, l'amibe est une forme de vie des plus simples, mais elle peut respirer, manger et se reproduire, ce qu'elle semble précisément sur le point de faire. Une unique cellule géante de ce type constitue une menace considérable.
On n'ose à peine imaginer les conséquences que cela entraînerait pour la galaxie si elle se reproduisait. L'équipage de l'Enterprise aborde la crise comme si l'amibe était un virus attaquant un organisme, le vaisseau de Starfleet jouant le rôle d'anticorps. L'équipage prépare une charge d'antimatière et réussit à implanter le caisson magnétique doté d'un détonateur à retardement dans le noyau de l'amibe avant de battre en retraite.
L'explosion détruit une forme de vie réellement remarquable, mais empêche la mort de milliards d'innocents à travers la galaxie.