Le système solaire de Rubicun partage son amas stellaire avec 3004 autres mondes de classe M (habitables et comparables à la Terre). La troisième planète de ce système est inconnue de la Fédération Unie des Planètes jusqu'à la Date stellaire 41255, elle reçoit alors la visite de l'USS Enterpnse NCC-1701-D. L'équipage de Starfleet la juge tout d'abord paradisiaque, mais bientôt, un accident mineur révèle une horrible faille dans une culture apparemment idyllique.
Les habitants de Rubicun III, qui se donnent le nom d'« Edos », jouissent de conditions de vie particulièrement favorables : eau en abondance, ensoleillement généreux, végétation d'une grande luxuriance.
Les Edos sont des êtres extrêmement séduisants, blonds, athlétiques, hâlés, très légèrement vêtus de blanc (les adultes portent en plus un collier d'argent). Cette société respire le bien-être, et nul pouvoir hiérarchique n'y semble imposé. Les Edos sont des hédonistes qui aiment faire l'amour, boire, s'adonner à toutes sortes de jeux et de divertissements. L'industrie ne semble guère importante.
La philosophie des Edos se caractérise par leur habituelle formule de bienvenue : « Santé et bonheur, une agréable journée à vous ». L'une des règles majeures est que nul ne doit faire ce qu'il ne veut pas. Particulièrement sensibles aux coutumes d'autrui, les Edos s'efforcent de ne jamais froisser personne. Sensualité et convivialité sont pour eux des vertus cardinales.
Le domaine qu'ils occupent, parfaitement entretenu, dégage un air de sérénité qui frappe habituellement les rares visiteurs. Les Edos possèdent de grandes capacités de production d'énergie artificielle et maîtrisent quelques techniques de construction avancées, mais ne savent pas voyager dans l'espace ni téléporter la matière.
Les Edos sont des êtres fiers et honnêtes. Lorsque des étrangers mettent en cause leurs lois, il leur est difficile d'aller à l'encontre du système de croyances de leurs hôtes jugés supérieurs. Pour cette jeune civilisation, toute entité possédant une technologie nettement plus évoluée fait figure de divinité, c'est de cette manière que les Edos considèrent un objet transdimensionnel partiellement matérialisé en orbite au-dessus de Rubicun III.
Quand leur dirigeante, Rivan, se trouve face à cet objet, un énorme disque luminescent hérissé de trois jambes de longueurs inégales, elle met un genou en terre, croise les mains devant son cou, sur son collier d'argent, et incline la tête, visiblement terrifiée. On ignore encore pourquoi ce collectif, qui semble d'une incroyable puissance protège les Edos, mais pour eux, ce dieu existe assurément.
Les décisions planétaires sont prises sans cérémonie en chambre du conseil, où de vingt à trente personnes peuvent s'asseoir à la lumière du jour. Les dirigeants des Edos, Liator et Rivan, s'appuient en toutes choses sur les coutumes anciennes, dont ils sont très fiers et qu'ils défendent farouchement.
Tous les Edos savent bien que, jadis, avant que ne soient établies leurs lois d'une grande simplicité, la sauvagerie les caractérisait. Ils redoutent énormément le retour de telles mœurs.
La société des Edos s'est vue transformée par un rigoureux système d'application de la loi que la population a intégré au fil des siècles. A tout moment, une aire de leur complexe est choisie en tant que zone de châtiment. Bien que le public ne sache pas quel est le lieu exact retenu, ni combien de temps il gardera ce statut, tous sont si terrorisés par les conséquences qu'ils agissent toujours comme si le châtiment était inéluctable.
Dans cette zone patrouillent les Médiateurs, qui constituent la seule force de police officielle de Rubicun, ils se distinguent par leur tenue violette, leur collier de même couleur et leur ceinturon noir.
Sur Rubicun III, toute infraction, aussi minime soit-elle, tout délit et tout crime ne sont passibles que d'une unique sentence: la mort, administrée sans douleur par empoisonnement au moyen d'une seringue.
Pour que la peine de mort soit appliquée, les Médiateurs requièrent cependant trois conditions : une transgression visible, des témoignages suffisants et un aveu de culpabilité.
Afin que le danger soit nettement apparent, des barrières ou des murets sont dressés autour des zones sensibles, telles que les pépinières. Tout franchissement, accidentel ou délibéré, de ces barrières expose le contrevenant aux foudres des Médiateurs.
En 2364, le jeune Wesley Crusher se voit condamné à mort par lesdits Médiateurs d'Edo pour avoir (en trébuchant) détruit quelques fleurs plantées dans une pépinière sise en zone de châtiment. Il ne connaissait pas la peine encourue, mais selon les Médiateurs, l'ignorance de la loi ne saurait en aucun cas constituer une défense recevable.
Le Capitaine Jean-Luc Picard se rend en chambre du conseil et déclare à la divinité que, bien que lié par la Prime Directive, il ne laissera pas mettre à mort un innocent. Il fait remarquer qu'il ne peut y avoir de justice si les lois sont absolues, la vie n'est faite que d'exceptions.
Le « dieu » cède à cet argument et permet que Wesley regagne sans encombre l'Enterprise.
Apparition