Le faiseur de pensées est un dispositif pervers, illégal, élaboré pour contrôler et manipuler l'activité neurale d'un cerveau humanoïde. Il peut être employé pour induire un état hallucinatoire, quasi hypnotique, chez ceux contre qui il est dirigé, il déclenche alors des souvenirs réels et en crée d'artificiels.
Le faiseur de pensées réalise ce processus par la transmission d'un signal électromagnétique de basse fréquence vers le cerveau de la victime désignée. Lorsqu'ils sont accordés aux ondes cérébrales de la victime, non seulement ces signaux déclenchent les souvenirs, mais ils se montrent en outre capables de créer des hallucinations visuelles, auditives, olfactives et tactiles.
Ces hallucinations sont impossibles à distinguer de la réalité, de sorte qu'une victime peut être amenée à faire ou dire pratiquement n'importe quoi.
Le faiseur de pensées ferengi est un appareil sphérique d'environ cinquante centimètres de diamètre. L'hémisphère supérieur se présente comme un dôme translucide émettant une lueur rouge en phase active. L'hémisphère inférieur est pour partie translucide et pour partie opaque. Les zones opaques sont argentées, les zones translucides émettent une lueur blanche lorsque l'appareil fonctionne.
A l'équateur de la sphère, une série de commandes coulissantes peuvent se déplacer sur la circonférence de l'appareil. Ces commandes servent à la mise en marche du dispositif, ainsi qu'au réglage du niveau et de l'intensité du signal électromagnétique du faiseur de pensées.
En plus de cet appareil, il existe une version plus petite du faiseur de pensées, qui joue un rôle d'amplificateur. Lorsque la victime désignée n'est pas à proximité de l'appareil principal, le signal électromagnétique peut être transmis à son double en miniature. Cet amplificateur est suffisamment petit pour être aisément dissimulé tout près de la victime. Les deux types d'appareils comprennent un réseau de circuits miniaturisés d'une incroyable complexité.
Le faiseur de pensées produit plusieurs effets secondaires dont l'interprétation correcte peut révéler l'emploi de cet appareil.
En premier lieu, le signal électromagnétique de faible intensité qu'il émet est décelable par des senseurs réglés pour une hypersensibilité. Par ailleurs, le signal provoque fréquemment chez la victime des maux de tête dont l'intensité dépend du niveau de puissance électromagnétique du faiseur de pensées.
Dans la mesure où les migraines sont devenues relativement peu courantes au XXIVe siècle, cette anomalie médicale peut indiquer qu'un faiseur de pensées est en action dans les parages.
Du fait de la dangerosité de cet appareil, le gouvernement ferengi en a interdit l'usage. Sa simple possession est passible de sanctions. Malheureusement, le faiseur de pensées demeure à la disposition de quiconque en veut un, et ce par le biais du marché noir et d'autres circuits clandestins.
En 2364 (Date stellaire 41723.9), le faiseur de pensées est employé contre le Capitaine Jean-Luc Picard de l'USS Enterprise NCC-1701-D.
Cet appareil que s'est procuré un commandant de vaisseau ferengi, le DaiMon Bok, sert à faire revivre à Jean-Luc Picard la bataille de Maxia, à bord de son ancien vaisseau, l'USS Stargazer NCC-2893.
Le fils de Bok a été tué alors que Picard commandait le Stargazer, en 2355, au cours d'une bataille livrée dans le système stellaire de Maxia Zêta. Par ce recours au faiseur de pensées ferengi, Bok entend bien se venger du Capitaine Picard.
Heureusement, celui-ci parvient à se remettre de ses hallucinations et à détruire l'appareil avant que le diabolique plan de Bok ne réussisse. Le Ferengi essuie une mutinerie de son équipage, il est relevé de son commandement, déchu de son titre de DaiMon et incarcéré à la prison de Rog pour s'être livré à des activités non lucratives, chose inacceptable de la part d'un Ferengi.