Le cuirassé Promellien était un vaisseau de guerre redoutable, produit des conflits continuels qui opposèrent, il y a plus de mille ans, les Promelliens aux Menthars. En raison des options stratégiques novatrices de ces derniers, dont beaucoup sont étudiées dans le cadre du cursus normal de l'Académie de Starfleet, les Promelliens furent contraints de concevoir un bâtiment capable de soutenir les attaques des Menthars tout autant que les épreuves du temps.

Comme il advient souvent des peuples obsédés par la guerre, les Promelliens et les Menthars finirent par s'exterminer l'un l'autre, à la bataille d'Orelious IX, si violente qu'elle se solda par l'annihilation de la planète, un champ d'astéroïdes attestant seul du niveau de destruction dont étaient capables ces vaisseaux.

Les bâtiments de guerre employés étaient si redoutables que la conception du cuirassé Promellien est aujourd'hui encore admirée et étudiée.

L'efficacité de cette cruelle machine de guerre est illustrée par le fait que son usage joua un rôle déterminant dans l'extinction de deux peuples évolués. Légèrement plus petit qu'un spationef de Class Galaxy, le cuirassé Promellien possède une voilure en flèche et une structure de commandement surélevée au centre de la coque principale. Ce vaisseau est réalisé dans un métal gris argenté d'aspect terne.

La propulsion est assurée par des moteurs à fusion de type cycle de Lang, positionnés sur les flancs bâbord et tribord, à l'écart du fuselage, comme sur les vaisseaux de Starfleet. Quoique primitifs selon les critères technologiques actuellement en vigueur au sein de Starfleet, ces moteurs étaient cependant très évolués pour leur époque.

Les historiens et les architectes de Starfleet considèrent le cuirassé Promellien comme un vaisseau éminemment fonctionnel, modèle de simplicité et d'élégance. Il a été inventé pour durer de longues années et doté notamment de batteries remplaçables, capables de tenir la charge longtemps après leur désactivation sans perte de puissance ou presque. Si les systèmes d'armements sont grossiers au vu des critères actuels, ils étaient à l'époque suffisants pour parer quasiment toute attaque. Conçu pour le combat, le cuirassé Promellien s'acquittait parfaitement de cette tâche

La passerelle de commandement traduit les principes ayant présidé à la construction du vaisseau dans son ensemble : sobriété, élégance et fonctionnalité. Comparable au centre de commandement des spationefs modernes, la passerelle Promellienne comprenait un fauteuil du capitaine disposé au centre, flanqué de plusieurs stations (tactique, navigation, pilotage).

Les banques de données et les stations de communications étaient installées sur une plate-forme légèrement surélevée vers le fond de la salle. Informations, archives et journaux de bord étaient conservés sur de petites bobines de mémoire cylindriques, comparables aux puces isolinéaires utilisées par les systèmes informatiques actuels. Ces bobines de mémoire, stockées dans des unités d'enregistrement ou de lecture, étaient extrêmement robustes, capables de fonctionner plusieurs siècles après leur réalisation.

Jusqu'à une époque récente, on ignorait les caractéristiques exactes du cuirassé Promellien, et l'on pensait qu'aucun des vaisseaux n'avait survécu intact, la plupart ayant été anéantis à la bataille au cours de laquelle périt le peuple qui les avait conçus.

Pourtant, en 2366 (Date stellaire 43205.6), le cuirassé Promellien « Cleponji » est retrouvé dans un état pratiquement parfait par l'USS Enterprise NCC-1701-D du Capitaine Jean-Luc Picard.

L'Enterprise découvre le Cleponji dans une ceinture d'astéroïdes, au milieu d'un champ de débris spatiaux, dernier vestige de la planète Orelious IX, après avoir capté son appel de détresse, émis près de mille ans plus tôt. Le Cleponji a été désemparé par des assimilateurs à acétone dissimulés dans la ceinture d'astéroïdes par les Menthars pour piéger les Promelliens. Ces assimilateurs étaient conçus pour drainer toute l'énergie du vaisseau et la convertir en radiations : l'équipage du Cleponji n'y résista pas.

Le Capitaine Picard, très versé dans l'étude de l'archéologie extraterrestre, monte à bord du vaisseau Promellien : la majeure partie de nos connaissances actuelles sur ce spationef proviennent de ses archives.

Les corps des membres d'équipage sont retrouvés à bord, et l'Enterprise parvient à récupérer une petite partie des journaux du Capitaine Promellien. Les données ont subi les outrages du temps, mais celles qui ont subsisté demeurent riches d'enseignements.

Percevant l'importance historique de ce vaisseau, Jean-Luc Picard s'arrange pour qu'il soit récupéré et catalogué par l'Annexe Astrale 5, afin d'être étudié et conservé.

Malheureusement, l'arrivée de l'Enterprise sur le site réactive les assimilateurs à acétone en sommeil, le spationef de la FUP subit la même chute de puissance et l'exposition aux radiations que le Cleponji bien des siècles avant lui. Toutefois, grâce à une puissance d'impulsion minimale pour vaincre l'inertie, l'Enterprise réussit à s'extirper du piège en dérivant hors du champ d'astéroïdes.

Le Cleponji aurait été l'une des grandes attractions du musée de Starfleet, ainsi qu'un outil de recherche précieux pour les ingénieurs de Starfleet, si l'USS Enterprise n'avait été contraint de détruire le vaisseau et le champ d'astéroïdes pour éviter que d'autres navires ne soient pris au piège. Pour limitée qu'elle ait été, la rencontre de l'Enterprise et du Cleponjia enrichi notre connaissance des mystérieux Promelliens comme celle de la remarquable technologie qui a produit le cuirassé Promellien.