Nikolai Rozhenko était fils unique... jusqu'à ce que son père, Sergey, ramène à la maison un petit orphelin Klingon du nom de Worf. Sergey et sa femme, Helena, ont élevé Worf et Nikolai comme des frères, mais le fils du couple était fort différent de son jeune frère d'adoption. Selon Worf, durant leur enfance, Nikolai semait en permanence le désordre sur son passage.

Très désobéissant, Nikolai faisait les quatre cents coups et causait mille et un soucis à ses parents. Les Rozhenko restaient fréquemment éveillés la nuit à se ronger les sangs en attendant que leur fils rentre ils ne savaient d'où. Ses coups pendables faisaient souvent pleurer sa mère. Il était tout l'opposé de son frère de lait Klingon qui, à maints égards, faisait figure de fils idéal. Worf et Nikolai avaient de nombreux points de désaccord.

Parvenu à l'âge adulte, Nikolai ne change guère. Il suit quelque temps les cours de l'Académie de Starfleet, mais les règles et le protocole de l'établissement ne lui conviennent pas : il démissionne au bout d'une année seulement. En dépit de ses nombreuses qualités, brillant et persuasif, il possède des talents de leadership, il n'est pas fait pour une carrière dans Starfleet.

Nikolai Rozhenko devient observateur culturel de la Fédération et il est nommé sur Boraal II, dont la société est nettement en retard par rapport aux critères technologiques en vigueur au sein de la FUP. Sur Boraal II, Nikolai s'implique davantage qu'il ne le devrait dans la société qu'il est chargé d'observer.

Doté d'un physique trapu, il subit une modification chirurgicale de ses traits afin de ressembler à un Boraalan, ce qui lui permet de se fondre dans la population indigène. Il ne tarde pas à nouer une idylle avec une Boraalane, Dobara.

Il s'habille comme un Boraalan, et les villageois ne se doutent nullement qu'ils ont affaire à un étranger venu d'une autre planète, ils croient qu'il est originaire d'un village voisin.

Lorsque la dissipation de l'atmosphère de la planète menace d'annihiler ce peuple pacifique et spirituel, il n'hésite pas à faire passer les besoins des Boraalans avant les principes de la Prime Directive.

Des tempêtes de plasma ravagent la surface de la planète, aussi Nikolai rassemble-t-il les villageois pour les conduire dans des cavernes qu'il protège au moyen d'un bouclier de déflexion, puis il envoie un signal de détresse, que capte l'USS Enterprise NCC-1701-D. A l'arrivée de Worf, Nikolai déclare aux villageois que son frère est un voyant venu d'un autre village pour les aider. Les Boraalans éprouvent du respect pour Nikolai dont ils apprécient les qualités de dirigeant, surtout en ces temps difficiles.

Le Capitaine Picard ayant refusé toute nouvelle violation de la Prime Directive, Nikolai téléporte secrètement les villageois vers l'un des holodeck de l'Enterprise. Il annonce à son frère qu'il n'a pas l'intention de se laisser lier les mains par les abstractions du protocole Fédéral : c'est la vie des Boraalans qui importe avant tout.

Il a réfléchi pendant des jours à ce qu'il allait faire et mis au point un plan qu'il juge sûr : dans le holodeck, les villageois se croient toujours sur leur monde. En modifiant progressivement le programme, il peut les conduire, à travers les contrées de ce qu'ils croient être Boraal, jusqu'à un site ressemblant à celui d'une autre planète avant de les téléporter sur ladite planète. Ils y poursuivront leur existence sans jamais se rendre compte de ce qui s'est réellement produit.

Les villageois étant déjà à bord de son vaisseau, le Capitaine Picard n'a guère d'autre solution que de soutenir le plan. Nikolai est absolument convaincu de faire ce qui est bien, mais son frère l'accuse de se comporter comme il le faisait dans leur enfance, de ne pas mesurer les conséquences de ses actes, tout en attendant des autres qu'ils règlent les problèmes qu'il a lui-même créés. Ils se querellent violemment.

Au fond, Nikolai n'est pas aussi sûr de lui qu'il n'y paraît. Sa compagne Dobara explique à Worf qu'elle ne l'a jamais vu comme cela, d'ordinaire il se montre confiant à l'extrême, courageux et plein de compassion, mais elle le sent préoccupé. Elle dit à Worf qu'elle souhaite qu'ils soient très heureux, afin de pouvoir le considérer comme son frère. C'est d'autant plus important qu'elle attend un enfant.

Malgré les problèmes potentiels, le plan de Nikolai fonctionne : téléportés sur Vacca VI, les villageois vont pouvoir y commencer une nouvelle vie. Sachant sa carrière au sein de la Fédération achevée, Nikolai Rozhenko choisit de rester auprès des Boraalans dans leur nouveau monde

Son enfant aura besoin d'un père, et les villageois d'un nouveau chroniqueur pour consigner par écrit l'histoire de leur peuple. Il déclare que Worf devra le tuer s'il veut le séparer maintenant des villageois.

Nikolai demande à Worf d'expliquer à ses parents ce qu'il a fait. Il doute qu'ils puissent vraiment bien le comprendre mais ce n'est pas l'avis de Worf, celui-ci estime qu'au moins ils se réjouiront du bonheur de leur fils. Worf regagne l'Enterprise en laissant son frère mener sa nouvelle existence sur Vacca VI.

L'équipage se dit que, si Nikolai avait été davantage comme Worf dévoué à son devoir, les Boraalans auraient péri. Nikolai a certes enfreint le règlement mais, ce faisant, il a assuré la survie d'une race entière. Bien sûr, les Boraalans ne sauront jamais ce qu'ils lui doivent. Pour eux, Nikolai n'est qu'un homme venu d'un autre village.