Les bureaux du Conseil de la Fédération, l'organe principal de législation de la Fédération Unie des Planètes, se situent à San Francisco, sur Terre. Le complexe immobilier de la Fédération domine la baie de San Francisco, avec le fameux pont du Golden Gate, tout proche de l'esplanade en béton qui encercle le périmètre.

Le siège de Starfleet et celui de Starfleet Command sont basés également dans cette ville. L'édifice principal, une construction massive s'étendant sur deux niveaux, se distingue par le grand emblème circulaire et la plaque de la Fédération qui figurent de façon proéminente sur la façade.

Au-dessus des eaux scintillantes de la baie, on peut voir planer de petits vaisseaux transportant des visiteurs, des dignitaires et des personnels de Starfleet, en direction de ou en provenance du continent, et les regarder se poser au milieu des piétons qui préfèrent déambuler entre les différents édifices de Starfleet et de la Fédération. De discrètes bandes jaunes signalent les zones d'atterrissage. Au pied des bâtiments proches, de modestes parterres de verdure rompent quelque peu le caractère gris et terne du complexe dans sa globalité. Au cours des opérations quotidiennes de routine, l'ambiance est à la sobriété et au travail, reflet du sérieux intrinsèque de la Fédération même.

Dans l'aspect de la principale salle de conférence du Conseil de la Fédération, on peut également discerner une approche fonctionnelle des questions d'aménagement intérieur. C'est là qu'on débat des problèmes diplomatiques et que la Fédération légifère dans des domaines de premier plan. Pour l'essentiel, il s'agit d'une longue pièce étroite pourvue de part et d'autre de trois rangées de sièges qui, encastrés dans une bande de métal argenté, s'abaissent vers l'avant.

Des bandes lumineuses à faux plafond sont insérées dans le patin supérieur de chaque gradin. Enchâssées le long des parois, des lampes discrètes assurent un complément d'éclairage. Selon les circonstances, leur luminosité peut être accrue ou tamisée. Quand le Conseil de la Fédération siège, les représentants des diverses planètes membres s'installent confortablement côte à côte, renouant avec de vieux amis et collègues, ou débattant à voix feutrée de l'ordre du jour.

Il existe deux accès à la Chambre du Conseil. D'abord, l'entrée principale, qui est gardée par deux Officiers de la sécurité, ouvre sur les trois marches permettant de descendre dans l'aire centrale, au sol d'un noir brillant. Les deux petits artefacts décoratifs qui flanquent l'entrée sont les seules touches de décor. En outre, un couloir part de la droite de l'estrade de conférence, située au fond de la salle. De part et d'autre de cette estrade, deux alcôves abritent un bureau très simple et éclairent le podium du Président de la Fédération, ainsi que trois fauteuils réservés aux membres du Conseil, quand le grand écran de visualisation n'est pas activé. Occupant tout le mur du fond, cet écran est, à l'occasion, complété par des diffusions audio seulement et des retransmissions différées. Désactivé, l'écran est escamoté au bénéfice d'une paroi gris souris, barrée en son milieu d'une bande rouge et arborant au centre le logo circulaire de la Fédération.

Quand un membre de la Fédération s'adresse au Conseil, il se tient debout sur l'estrade pour présenter ses arguments aux délégués assemblés. Afin de concentrer l'attention générale, l'éclairage peut être légèrement baissé et l'orateur mis en valeur par un unique projecteur à faisceau concentré, diffusant une lumière blanche et crue projetant aussi l'emblème du peuple ou du groupe du dit orateur.

En 2286, par exemple, un Ambassadeur Klingon porte sèchement plainte devant le Conseil de la Fédération à l'encontre de l'Amiral James T. Kirk, qu'il accuse de crimes contre l'Empire Klingon dans la tragédie de la planète Genesis. En cette occasion, l'éclairage tamisé de la chambre souligne de façon dramatique la véhémence de l'intervention de l'Ambassadeur. Vu la position privilégiée du Président de la Fédération au coeur des débats qui animent ces lieux, l'organisation bureaucratique et spatiale du Conseil rappelle souvent l'antique Sénat Romain, sur la planète Terre.

La même année, le Conseil de la Fédération est confronté à un défi plus ardu encore qu'un conflit potentiel avec les Klingons quand une sonde d'origine inconnue bouleverse l'écosystème de la Terre en tentant de contacter une espèce éteinte de baleines. Toutes les ressources technologiques de la Fédération entrent en jeu, et lors de cette crise, le centre névralgique des opérations de secours devient une grande salle de communications pourvue d'un panorama magnifique sur la baie de San Francisco.

Dès qu'on franchit des portes rouges coulissantes frappées du chiffre « 02 », la baie s'offre aux regards. Eclairée par une dalle lumineuse insérée dans son cadre, la belle vitre est de loin la caractéristique dominante du côté gauche de la pièce. Au cours de la crise de la Sonde Cétacée, elle vole en éclats lorsque de violentes lames de fond surgissent de la baie... Par chance, une équipe de techniciens est aussitôt à pied d'oeuvre pour limiter les dégâts.

Le reste de la salle de communication comprend une batterie impressionnante d'équipements et de consoles. Les rapports sur l'activité de la sonde sont réunis et analysés ici, sa trajectoire cartographiée, et les comptes rendus de statut émanant de vaisseaux de la Fédération tels que l'USS Yorktown NCC-1717 sont relayés au Président de la Fédération que ronge l'anxiété, et à ses plus proches conseillers, dont l'Amiral Cartwright. A droite, le mur circulaire de la pièce est couvert d'écrans de visualisation de formats divers et qui font face aux nombreux moniteurs gérés par des Officiers de Starfleet zélés. Dans l'exercice de leurs fonctions, ceux-ci doivent souvent porter des casques d'écoute. Ils travaillent à la faveur de petits faisceaux lumineux qui ne gênent en rien la lisibilité des affichages de visualisation des lieux.

Un grand pupitre de communication trône sur une estrade centrale. Assis face à face, deux Officiers de Starfleet le gèrent. Là encore, toute une série de rapports et de messages sont compilés et transmis au Président de la Fédération. Alors que la crise de la sonde atteint son point culminant, le Président parvient à envoyer un ultime signal de détresse avertissant les vaisseaux en mission de ne surtout pas approcher de l'atmosphère terrestre.

Le désastre est finalement évité lorsque l'Amiral James Kirk et l'ancien équipage de l'USS Enterprise NCC-1701 entreprennent un audacieux voyage dans le temps pour récupérer deux baleines capables de communiquer avec la sonde. Les bureaux du Conseil de la Fédération n'étant plus en situation de crise, Kirk et ses coéquipiers comparaissent devant le Président pour répondre de conspiration, de vol, d'agression, de sabotage, de destruction, de propos délibéré, des infractions toutes commises en 2285, au cours de la tentative couronnée de succès des membres de l'équipage de réunir le corps et l'esprit de leur collègue, le Capitaine Spock.

En témoignage de gratitude de la Fédération devant la contribution remarquable de l'équipage de Kirk, le Président lève sommairement toutes les charges pesant sur lui, à l'exception d'une : la désobéissance délibérée de l'Amiral à des ordres directs ne saurait être oubliée. L'Amiral James Kirk est donc rétrogradé au rang de Capitaine et se voit une fois de plus confier le commandement d'un nouveau vaisseau : l'USS Enterprise NCC-1701-A. Kirk n'aurait pu rêver dénouement plus heureux.

Ce jugement est typique des délibérations du Conseil de la Fédération, frappées au coin de la sagesse et de l'impartialité. Les délégués rassemblés dans la chambre pour entendre le verdict l'approuvent avec enthousiasme. Justice est dûment rendue, et une fois encore, le Conseil a su tenir ses engagements envers les idéaux et les aspirations de la Fédération Unie des Planètes.