Avant ou après un bon combat, les Klingons n’aiment rien tant qu’un copieux festin. Leur cuisine parait fort peu ragoûtante pour les autres peuples, mais elle est assurément riche et variée.
La bonne chère joue un rôle important dans leur culture, mais pour la plupart des membres de la Fédération Unie des Planètes et en particulier pour les Humains et leurs proches parents, l’expression même de « gastronomie Klingonne » recèle une contradiction dans ses termes.
Pourtant, en dehors de l’Empire, les rudes plaisirs de la cuisine Klingonne ont de nombreux amateurs. Bon nombre de connaisseurs prennent un vif plaisir à ingérer ces merveilleux vers et ces entrailles d’animaux qui composent les plats de résistance. Ces mets suscitent un tel engouement que le restaurant Klingon de Deep Space Nine, qui sert des mets aussi raffinés que le braq’taQul, le tlmllm’quach et le ghlaDst, rencontre un vif succès non seulement auprès des membres du grand peuple Guerrier, mais aussi du personnel non Klingon de la station.
Les Klingons apprécient les plats très peu cuits, voire crus, ce qui leur permet de goûter la saveur et la texture naturelle de leurs aliments. Un mets qui s’agite et crie alors même qu’on l’apporte sur la table soulève l’approbation enthousiaste des convives. Sur la table du repas sont généralement posés de nombreux petits plats où l’on se sert avec les doigts, il existe des couteaux et des fourchettes d’un style particulier, mais ils sont surtout employés par les membres d’autres peuples.
Un authentique repas Klingon ne se conçoit pas sans quelques uns au moins des mets suivants : blreQtagh (poumons de bregit), targ tlq (cœur de targ : il s’agit d’une viande rouge), ro’qeqh’lwchab (pâté de rokeg au sang), qagh (vers serpentiformes), Duranlung Dlr (peaux de lézard durani) qurgh (haricots) vlno’va’qurgh (haricots finova), tiqnagh lemDu’ (sabots de tknag), Ha’DlbaH (viandes variées), raHta’ (racht), naHlet (noix et fruits secs) et qtruyg (tarte)
L’un des plats les plus appréciés, le qagh, est constitué de vers serpentiformes, servis vifs de préférence. C’est là un des plats proposés au Commander William Riker, affecté à bord du Vaisseau-Amiral Klingon, le Pagh, en tant qu’Officier en Second, dans le cadre d’un programme d’échange.
Dans le but d’honorer l’être Humain, le plat est servi dans la plus pure tradition Klingonne, les vers violacés grouillent dans un liquide chaud et épais. Consommer un plat qui a encore la faculté de se défendre, voilà qui dénote un grand Guerrier. Comme Riker semble éprouver quelques difficultés à avaler ce qu’on lui a présenté, les Klingons se demandent à haute voix s’il ne préfèrerait pas qu’une femme le nourrisse au sein.
A table, comme en toutes circonstances, les Klingons doivent prouver qu’ils n’ont peur de rien.
A bord du Pagh, Riker savoure aussi du pâté de rokeg au sang, des pattes de toq bah farcies, ainsi que la pince de pipuis blanche et frétillante. Il achève son repas par un Dargh (thé) servi dans un Hlq Hlvje’mey.
Durant son séjour, Riker n’aura pas l’occasion de tester le célèbre cuissot de Scarg rôti : la viande de garbat tueur est marinée dans son sang et une dizaine d’épices exotiques. Les Klingons adorent, mais ce met est toxique pour les Humains. En règle générale cependant, lorsqu’il s’agit de goûter pour la première fois un plat Klingon, on se réfère à une remarque du Docteur Pulaski : « Si ça ne leur fait pas de mal à eux, ça ne nous en fera pas non plus ».
La cuisine Klingonne n’est sans doute pas la plus appréciée pour qui veut donner un dîner de gala sur Terre, mais ses subtilités sont maîtrisables par d’autres peuples. Helena Rozhenko, qui souhaite que son fils adoptif Worf ne soit pas coupé de ses racines, apprend à préparer le pâté de rokeg au sang.
Comme dans bien d’autres domaines de leur culture, une fois que l’on a compris que chaque repas était pour un Klingon l'occasion de montrer son courage et son énergie, les coutumes liées à la table deviennent plus compréhensibles. Celui qui parvient à dévorer un plat de qagh avec autant d’enthousiasme qu’un Klingon est assuré du plus profond respect de ce dernier.