Les Klingons attachent une grande importance aux contes et proverbes que les Guerriers se transmettent de génération en génération. Leurs croyances et idéaux sont contenus dans des expressions assez simples souvent employées pour les rappeler à leurs devoirs ou la sagesse. Ces expressions ne sont que rarement gravées dans le marbre, leur formulation exacte varie, mais les idées qu’ils véhiculent restent constantes.

L’expression de base, « Nous sommes Klingons » sert à rappeler à chaque individu non seulement son appartenance à un peuple particulier, mais aussi son adhésion à des idéaux et à des codes de conduites spécifiques à leur peuple.

Au cours de la récente période de paix, de nombreux Klingons ont eu le sentiment d’avoir perdu le contact avec leur nature fondamentale, aussi l’expression est employée à la fois comme une célébration de leur martiale société et comme une exhortation à prendre plaisir à tout ce qui fait le vrai Klingon, qu’il s’agisse du combat, de la boisson ou du chant.

Le dicton est également lié à l’esprit Guerrier, à l’énergie essentielle et à la joie de vivre qui participent de la « Klingonitude ». Ils sont d’avis que la vraie puissance est dans le cœur, et tous les actes visent à nourrir cette puissance. Comme dit un proverbe : « Les Klingons combattent pour enrichir leur esprit ». Le caractère est étroitement associé au sang, ils se conseillent souvent l’un l’autre d’écouter « L’appel du sang » ou « Le cri du Guerrier », qui les aiguillonnent sur le chemin de la gloire.

Le sang est également associé à la passion romantique, dans un célèbre poème, un amant dit à sa belle : « Le souvenir de toi chante dans mon sang » L’amour est lié au combat, ce qui n’est guère étonnant, dans la mesure où « Le Klingon conquiert ce qu’il désire ».

Etre Klingon, c’est être un Guerrier, comme le souligne ce proverbe : « Les Klingons naissent, et vivent en Guerriers, puis ils meurent » Mais, vivre en Guerrier, ce n’est pas seulement participer à des guerres, cette notion fait référence à un code d’honneur très spécifique, estimé indissociable de la bonne vie. C’est un lieu commun de signaler que « Pour un Klingon, l’honneur est plus important que la vie ». De nombreuses expressions font référence au comportement exigé pour acquérir ce précieux honneur : « Il n’y a pas d’honneur à attaquer les faibles » ; « le Klingon qui tire sans montrer son visage n’a pas d’honneur » ; « Nul Guerrier ne laisserait un camarade lorsqu’il part au combat » ; « Le Klingon préfère mourir qu’être fait prisonnier ».etc..

Bien que Worf soutienne qu’on ne peut « se couvrir d’honneurs en agissant de façon déshonorante », lorsque le pouvoir et l’ambition sont en jeu, il y a des exceptions à cette règle, il arrive fréquemment que des guerriers ne respectent pas ces codes de conduite.

Ils seront capables d’user d’une logique distordue pour justifier certaines tactiques apparemment déshonorantes, telles que les déplacements sous occultation car, selon un autre proverbe : « A la guerre, il n’y a rien de plus honorable que la victoire ».

Les Klingons accordent une grande importance à la parole donnée. Une célèbre expression « Tu salues les étoiles » est tirée d’une histoire dont le héros est un Guerrier condamné à mort demandant à saluer une dernière fois les astres. Cela lui ayant été accordé et alors même qu’il bénéficie là d’une occasion de s’échapper, il revient affronter son destin. Ce retour est presque inéluctable, car « sans respect de la parole donnée un Klingon n’est rien ».

La vie d’un Guerrier est souvent rude : « Pour comprendre la vie, il faut endurer la souffrance. » On note une forte éthique du travail derrière la façon dont les Klingons abordent l’existence. Tous tiennent pour établi que « la victoire doit se mériter » et, dés l’enfance, on leur apprend que « Le Guerrier ne se soucie pas de confort ».De nombreux peuples se méprenant sur la signification de ce dicton en ont conclu que les Klingons ne s’intéressaient pas aux plaisirs de la vie. En réalité, ils accordent une place de choix à la joie, intimement liée au concept de l’esprit Guerrier et ne pensent pas qu’un Guerrier devrait rester impassible face à la vie.

La mort étant une possibilité permanente, les Guerriers s’engagent mutuellement à « célébrer l’instant, car demain, ils ne seront peut être plus de ce monde ».

Les Klingons n’apprécient peut être pas les couches moelleuses, mais ils savourent à leur juste valeur la boisson et les chansons.

Pour un guerrier, il vaut toujours mieux boire de la bière que de l’eau. Cela est dû en partie au dédain manifesté pour tout ce qui manque de force et que l’on associe aux femmes, aux vieillards, aux faibles d’esprit , mais surtout au fait que les Klingons ont une piètre opinion de l’eau, élément propre aux activités aussi peu martiales que la toilette. Si un Guerriers veut insulter quelqu’un il lui dira qu’il a de l’eau dans les veines.

Le Guerrier doit se maintenir en pleine forme, car « Même la meilleure lame rouille et vieillit si on l’entretient pas ». Un autre aphorisme nous dit : « Le kut’luch utilisé est toujours brillant ».

Les Klingons aiment faire remarquer qu’il n’y a pas de vieux Guerriers, mais il ne faut pas prendre cela à la lettre, des Guerriers aussi estimés que Kang, Koloth ou Kor continuent de se battre à un âge plus que mûr sans encourir la moindre honte, car ils restent les égaux de combattants plus jeunes.

Les Guerriers n’ignorent pas la peur, mais ne réagissent pas face à elle, ils ne la « connaissent » pas. « La peur, c’est le pouvoir » et quiconque réagit à ce sentiment abandonne ce pouvoir à un autre. Ils respectent profondément ceux qui inspirent la crainte. Il n’est pas rare que le Klingon souhaite que ses camarades « détalent de frousse » car celui qui s’abandonne à la peur est jugé inférieur, car « un Klingon n’essaie pas d’échapper à ses batailles ».

Ce respect de la peur entraîne que les gouvernements d’occupation sont impitoyables. Les Klingons apprennent que « miséricorde est faiblesse ». Rien n’étant plus admirable que de conquérir la peur, ils estiment bien plus ceux qui s’opposent à eux que ceux qui coopèrent.

Comme le souligne Kor en 2266 : « Ce sont toujours les braves qui meurent ».

C'est un truisme de dire : « Le Guerrier Klingon est toujours prêt à mourir ». Cette remarque est souvent répétée pour rappeler aux autres peuples qu’ils ne redoutent pas la mort et dans certains, pour accuser un couard d’oublier ses devoirs. La façon d’expirer est bien sur très importante.

Lorsque les Klingons se séparent avant le combat, c’est souvent sur cette adresse « Puisses tu bien mourir ». Tout comme les Vulcains se souhaitent « longue vie et prospérité ».

Si un Klingon se trouve face à la mort et a le sentiment d’agir dans l’honneur, on l’entendra volontiers déclarer : « Aujourd’hui est un bon jour pour mourir ». Cependant, si le Guerrier a le sentiment d’être sur une voix sans issue ou déshonorante, il se plaindra : « Ce n’est pas un bon jour pour mourir ». Le Chef qui entend une telle remarque doit s’attendre à rencontrer des problèmes.

Les Klingons semblent souvent accueillir la mort, mais ils ne le font pas gratuitement. Selon un proverbe : « Seul un idiot se bat dans une maison en flammes ». Rien ou presque n’est pire que d’être pris pour un idiot.

D’après une parabole énoncée par Kahless, un Klingon tenta un jour d’obliger un vent puissant à le respecter. Alors que tous cherchaient un abri, il se tint au cœur de la tempête et le vent le tua. Morale de l’histoire : « Un imbécile mérite de mourir ».

Pour être un vrai Guerrier, il faut non seulement écouter le cri de son sang, mais aussi faire preuve de jugement et de ruse. Les autres peuples prennent trop souvent les Klingons pour des êtres sanguinaires, alors qu’ils comprennent la nécessité de la maîtrise de soi.

Quand tant d’autres considèrent la vengeance comme relevant de la passion, les Klingons eux, estiment que c’est une affaire d’honneur et bien entendu « un plat qui se mange froid ».