Fiers et belliqueux, très chatouilleux sur les questions d’honneur, les Klingons relèvent tous les défis. Leur façon de prendre la vie à bras-le-corps trouve son prolongement dans leur vie amoureuse.
La Fédération possède une pléthore d’informations au sujet des centaines de rites qui entourent les amours Klingonnes. Il est impossible de décrire ces pratiques dans leur intégralité, notamment parce qu’elles varient d’une région à l’autre, ces processus presque toujours complexes prennent naturellement beaucoup de temps.
Dans le région de Makro’vak, l’homme apporte une patte de lingta à l’occasion du premier dîner amoureux. Cette viande doit être fraîche, ce qui indique qu’il vient de tuer la bête. Il s’en sert pour balayer tout ce qui se trouve sur la table, puis il déclare à tue-tête : « Je t’ai apporté ceci. De ce jour, je veux te nourrir et nourrir ta maison. Tout ce que je demande, c’est partager ta compagnie et faire honneur à ton nom ».
Si tout se passe bien la femme accepte cette proposition et il s’enquiert alors de l’histoire de sa famille, ce qu’elle considère comme une marque de respect. Elle relate les exploits les plus retentissants des siens : cela prend fréquemment plus d’une heure puis le couple savoure alors la pièce de viande en écoutant de l’Opéra ou en se lisant des poèmes.
Le terme Klingon qui s’approche le plus du mot amour est par’mach. Ce concept est très proche de son équivalent Humain, mais beaucoup plus violent.
L’idée que les guerriers se font de la beauté est indissociable de la force physique, la force est un élément important dans le processus d’accouplement qui voit souvent les deux partenaires se frapper mutuellement et pour ce qui est de la férocité les Klingonnes ne sont pas en reste.
Dans les romans d’amour il n’est pas rare qu’elle poignarde les hommes au cou. Cela n’a rien d’étonnant lorsque l’on sait que les Klingons considèrent l’acte d’amour comme un combat où chacun des amants tente de défaire l’autre.
Dans ses premières approches, le Klingon se montre violent et en règle général, il agresse un autre mâle en l’absence de toute provocation. Si la belle a un protecteur, il le défie et réciproquement, une Klingonne n’hésitera pas à attaquer toute femme perçue par elle comme une menace.
Selon une description, certes exagérément simplifiée de l’accouplement, la Klingonne rugit, lance de lourds objets contre son partenaire et le griffe sauvagement tandis qu’il lit des poèmes d’amour en tentant de parer les coups, manière par celui-ci d’apprécier la romance. Dans l’un de leurs poèmes les plus évocateurs, tel que Worf le cite à K’Ehleyr, le Klingon indique que le souvenir de son amante « chante » dans son sang.
Le récit le plus romantique de la littérature Klingonne a pour héros Kahless et Lukara qui défendent le château de Quam-Chee contre 500 envahisseurs. La garnison de Qam-Chee s’est enfuie, laissant seuls l’Empereur Kahless et sa dame qui après avoir vaincu leurs ennemis, s’accouplent vigoureusement.
Pour les Klingons la violence est aphrodisiaque, l’accouplement commence fréquemment après une séance d’exercices physiques intenses. Tout d’abord l’un des partenaires (ou les deux) émet de sourds grognements, puis les amants se flairent mutuellement, les mains et le cou notamment, les Klingons ayant un odorat très développé, ce rituel revêt une grande importance. Comme le fait remarquer Worf : « C’est l’odeur, la première, qui parle d’amour ».
Les grondements se font plus agressifs et les amants montrent les dents en se mordent à la joue où il convient de faire couler le sang. Ils s’étreignent les mains avec une agressivité telle que parfois leurs paumes saignent également. Une fois que chacun des partenaires a reniflé l’autre et goûté son sang, l’accouplement proprement dit est presque inévitable.
A ce stade, ils se frappent avec brutalité, avant qu’un des deux ne jette l’autre à terre et l’empoigne par le cou. A la suite de l’accouplement, les plus vigoureux des Klingons eux même sont souvent blessés : côtes fêlées et ligaments arrachés ne sont pas rares, hématomes et griffures sont inévitables. Ce n’est pas trop grave cependant, car les Klingons bénéficient du brak’lul, caractéristique physiologique en vertu de laquelle, toutes les fonctions vitales sont doublées.
Toutefois la violence de leurs rapports amoureux produit parfois des effets malencontreux lorsque les Klingons se lient avec des membres d’autres races. Les relations interraciales s’en trouvent fréquemment altérées et de nombreux Klingons et Klingonnes préfèrent s’abstenir, jugeant leurs partenaires potentiels trop fragiles.