La société Klingonne est fondée sur la transmission de l’honneur d’une génération à la suivante. Les actes des ancêtres comme des descendants peuvent tout déterminer, du statut social à la place de chacun dans l’au-delà.
Tous les aspects de la vie Klingonne, de la carrière au mariage, de l’héritage au statut social, ont la famille pour facteur déterminant. La loyauté et la ténacité farouche dont ils font preuves au combat se retrouvent dans leur dynamique familiale. Le statut familial joue un rôle crucial dans l’échec ou la réussite d’un Klingon.
Les Klingons s’accouplent généralement pour la vie, lors d’une cérémonie nuptiale comprenant la récitation du serment d’union. La famille est de type nucléaire, patriarcal aussi, bien que les femmes jouent un rôle important dans la dynamique familiale.
La famille étendue comprend les filleuls, les Gin’taks (amis ou conseillers assez proches pour être considérés comme des membres de la famille) et les Sol-chim (mères de substitution le plus souvent). Les enfants peuvent entrer dans une famille par l’adoption ou par le rituel du R’Uustai (qui établit un lien fraternel entre deux individus de toutes origines). Les liens entre frères de sang comme d’adoption sont particulièrement étroits chez les Klingons.
Les foyers s’organisent en Maison portant le nom du guerrier qui les dirige et le lien qui l’unit à une Maison est le plus important pour le Klingon. L’héritage est une arme à double tranchant dans la société Klingonne. Le pouvoir et l’influence d’une Maison prestigieuse se transmettent aux héritiers, mais il en va de même des stigmates susceptibles de s’attacher au renom de la famille.
Les devoirs familiaux sont pris très au sérieux dans la culture Klingonne à tel point qu’ils peuvent même prendre le pas sur d’autres considérations individuelles, y compris la carrière ou la sécurité personnelle. Le serment du sang est à tout moment susceptible de lier des parents dans une quête de vengeance.
Un individu peut être appelé à aider un membre de sa famille dans le Hegh’bat, suicide rituel réservé aux blessés ou rendu incapable de servir leur famille ou la société.
La structure de ce peuple divise la société en deux grandes catégories : d’une part, une élite constituée de ceux dont la Maison plonge ses racines dans la cour impériale, qui exerce son pouvoir sur l’Empire « par la volonté Divine de Kahless » et d’autre part, les Klingons d’extraction plus modeste, dont la progression dans la société se heurte à maints obstacles dressés par l’élite.
Les liens entre les familles Klingonnes perdurent souvent par delà la tombe. Si un Klingon est déshonoré aux yeux de l’Empire, toute sa famille subit ce déshonneur pour des générations parfois, l’influence de cette famille est alors annihilée.
Des familles corrompues s’efforcent parfois de s’élever en faisant peser ce type de disgrâce sur une Maison rivale. Il arrive toutefois qu’une famille disgraciée puisse retrouver son honneur. Le Chancelier Gowron rend ainsi son honneur à la Maison de Mogh pour récompenser les actes exemplaires de Worf et de Kurn lors de la guerre civile.
Autre moyen de retrouver l’honneur, l’accomplissement du Mauk-to’Vor, suicide assisté par le Klingon responsable de la perte de l’honneur familial. L’honneur n’est alors rendu qu’au seul individu concerné, non à sa famille.
Autre rituel lié à l’honneur, le brek’tal est un combat lors duquel un guerrier tente de tuer le Chef d’une autre Maison. Le vainqueur prend alors possession de cette Maison.
La sauvegarde de l’honneur familial est d’une importance vitale dans la société. La révérence à l’égard de la famille exerce ses effets au-delà du monde physique, la profonde spiritualité des Klingons reflète la place prééminente de la famille dans la vie quotidienne.
Lors du rite du MajQa (quête de vision) les images du père sont les plus chargées de sens.
Le mariage est une importante institution, une Klingonne considère une proposition comme insultante si elle émane d’un membre d’une Maison de moindre statut que la sienne. L’amour ou par’Mach ne suffit pas à garantir la réussite d’une union.
L’admission potentielle d’une épouse au sein d’une Maison est régie par un processus d’approbation très strict dans lequel la maîtresse de Maison joue un rôle crucial.
Le divorce est bien plus simple, un échange rituel de coups, de crachats et de formules de rejet y suffit.
Sans être l’unique facteur déterminant, la famille et les liens afférents sont les arbitres majeurs des chances de réussite et des risques d’échec d’un individu dans tous les aspects de la vie Klingonne.