Le processus d'évolution est l'adaptation des êtres biologiques à leur milieu. Ainsi, selon la loi de Hodgkins, des êtres évoluant dans des milieux comparables évolueront de manière comparable.
La loi connue sous le nom de loi de Hodgkins sur le développement parallèle des planètes affirme que des planètes comparables, offrant des milieux comparables et possédant des populations comparables, sont appelées à évoluer de manière comparable. On retrouve là la théorie de l'évolution convergente à l'échelle galactique.
Tout comme les requins et les dauphins des océans de la Terre ont évolué à partir de bases très différentes pour devenir des êtres voisins à bien des égards, car adaptés à un même milieu, des êtres vivant sur des planètes éloignées de plusieurs années-lumière se sont développés de manière analogue. L'exemple le plus frappant de cette théorie en action est sans doute la quatrième planète du système stellaire 892.
La planète de classe M, 892-IV partage maintes caractéristiques physiques avec la Terre. A sa surface, la proportion d'eau et de terres émergées est exactement la même (seule diffère la forme des continents et des océans).
Des données telles que la densité de la planète, son diamètre à l'équateur et son atmosphère (constituée à 78 % d'azote et à 21 % d'oxygène) sont tout à fait semblables à celles qui caractérisent la Terre.
Cette atmosphère présente même un autre trait commun avec la Terre du XXe siècle, une pollution industrielle se traduisant par des quantités notables de gaz carbonique et d'hydrocarbures partiellement consumés. Les similitudes physiques entre cette planète et la Terre expliquent peut-être les similitudes culturelles, tout aussi saisissantes.
La société de la planète 892-IV rappelle celle de l'Empire Romain de l'Antiquité terrestre, mais sur cette planète, l'Empire Romain ne s'est jamais effondré.
Cette société fortement conservatrice se fonde sur les principes et les vertus en honneur chez les Romains de l'Antiquité, elle est conduite par des Empereurs dont la lignée remonte à plus de deux mille ans (jusqu'à leurs propres César et Auguste).
Cet exemple est loin d'être unique.
La planète Omega IV est, depuis des siècles, en proie à des luttes opposant deux factions, les Yangs et les Kohms, qui rappellent étrangement les conflits qui virent s'affronter les Américains (« Yankees » ou « Yanks ») et les Soviétiques (« Communistes » ou « Rouges ») sur Terre au XXe siècle.
D'autres planètes sont les héritières d'une histoire marquée par une évolution parallèle à celle de la Terre, on y retrouve certaines similitudes en différents points du passé historique.
La bibliothèque de la planète Sarpeidon, par exemple, recèle des enregistrements de chaque période de l'histoire de cette planète, révélant ainsi l'existence d'une ancienne glaciation, au cours de laquelle les gens vivaient dans des cavernes et se vêtaient de peaux de bêtes, suivie d'un développement technologique plus ou moins constant, menant à l'apparition de voitures hippomobiles et à celle de cités comparables aux villes que l'on voyait sur Terre aux XVIIIe et XIXe siècles, puis jusqu'à la société avancée découverte dans les années 2260 par l'équipage de l'USS Enterprise.
Des planètes plus éloignées encore montrent aussi des signes de développement parallèle : un monde du Quadrant Gamma découvert par l'équipage de l'USS Voyager NCC-74656 s'est doté d'une société voisine de celle de la Terre au XXe siècle, s'y distinguent des groupes de protestation organisés contre l'emploi de l'énergie des ions polariques, tout comme certains hommes du XXe siècle s'élevaient contre l'emploi des réacteurs nucléaires.
Il est bien possible que le développement parallèle des planètes ne soit pas dû seulement à des facteurs environnementaux; en 2369, des recherches entreprises par le Pr Richard Galen conduisent à la découverte d'un fait : la plupart des espèces Humanoïdes de la Galaxie ont évolué à partir d'une espèce unique qui, il y a très longtemps, féconda plusieurs planètes de son ADN.
Il est donc possible que nombre des similitudes concernant diverses sociétés issues de cette fécondation résultent d'une « mémoire » ancestrale profondément enfouie, plutôt que de constituer des réactions au milieu local. Il conviendrait donc de réexaminer la loi de Hodgkins à la lumière de ces données nouvellement exhumées.