Suite à sa rencontre avec un Cube d'invasion Borg en 2366, l'USS Enterprise NCC-1701-D, commandé par le Capitaine Jean Luc Picard est forcé de pénétrer au cœur de la Nébuleuse de Paulson située à proximité. A l'abris du nuage céleste de poussière et de Gaz, le vaisseau peut rester hors de portée des senseurs Borgs.
La Nébuleuse de Paulson est l'exemple classique d'une nébuleuse en émission. Comme son nom l'indique, ce sont des nuages de gaz ionisé qui flottent dans l'espace en émettant de la lumière de couleurs variées.
Les premiers astronomes ont tout d'abord pensé que les nébuleuses qu'ils pouvaient voir à travers leurs télescopes depuis la Terre étaient des étoiles très lointaines dont l'image était brouillée par leur éloignement. Ils espéraient qu'avec l'utilisation de télescopes plus puissants, ils découvriraient des amas d'étoiles.
En 1864, cependant, l'astronome Sir William Huggins démontre que les nébuleuses étaient pour la plupart des nuages de gaz s'étalant dans l'espace. Pour analyser la lumière émise par les nébuleuses, il utilise un dispositif appelé spectroscope et démontre que la lumière ne présente pas les grandes longueurs d'ondes caractéristiques d'un gaz émettant de la lumière.
La couleur des nébuleuses à émission sont généralement à dominante rouge, en raison de la présence d'hydrogène en grande quantité. Dans le cas de la Nébuleuse de Paulson, Data utilise les senseurs de l'Enterprise et découvre de grandes quantités de dilithium hydroxyls, ainsi que la présence de magnésium et de chrome. Cette composition chimique très rare, destine la Nébuleuse de Paulson comme un endroit très intéressant à étudier.
La lumière émise par une nébuleuse signifie généralement que des étoiles de grandes tailles sont en formation en son sein. En tant que telles les nébuleuses à émission sont les repères naturels des sites de formation stellaire actifs présents dans la Galaxie.
Les étoiles peuvent être de masses différentes. Celles de masses inférieures vivent plus longtemps et donne une lumière chaude à l'éclat jaune ou rouge. Elles peuvent être découvertes dans les nuages de formation stellaire actifs, mais elles ne sont pas responsables de la couleur rouge qui est émise par la nébuleuse, celle-ci est due aux étoiles possédant les températures les plus élevées. Celles-ci possèdent une masse très élevées et brûlent leur carburant nucléaire extrêmement rapidement.
L'énergie libérée via leur cœur nucléaire entraine la formation de ces étoiles massives très chaudes présentant une lumière blanche incandescente. Une grande partie de la lumière émise est constituée de rayons ultraviolets de haute énergie. Ceux-ci entrent en collision avec l'hydrogène contenu dans la nébuleuse et le dépouille de ses électrons. Le gaz issu des noyaux atomiques et les électrons libres forment le plasma, les atomes quant à eux sont dits ionisés.
Lorsque un électron libre se rapproche trop près d'un noyau d'hydrogène (un particule isolée est appelée proton), il est capturé à nouveau, ce qui l'oblige à émettre l'énergie qu'il a stockée. Une partie de cette énergie est rendue sous forme de lumière rouge qui donne sa coloration à la nébuleuse. Le processus est le même que celui utilisé pour créer la lumière émise par les tubes fluorescent, mais dans ce cas c'est traditionnellement de la vapeur de mercure dans laquelle on fait passer un courant électrique qui est utilisée.
Les nébuleuses à émission sont de deux types spécifiques. Soit les radiations dominent, soit c’est la matière qui domine. Si la nébuleuse est dominée par un rayonnement, cela signifie que le nuage contient plus d'atomes d'hydrogène que de photons ultraviolets.
Chaque photon ultraviolet produit dans le nuage est donc utilisé pour créer l'émission, mais néanmoins, la totalité des atomes n'est pas utilisée.
Ce qui signifie généralement que la nébuleuse aux couleurs rougeoyantes n'est qu'une petite "ile" au milieu d'un immense nuage de gaz transparent.
Si la nébuleuse est dominée par de grandes quantités de matière, il se passe exactement l'inverse : il y a plus de photons que d'atomes. Dans ce cas, la nébuleuse se limite à la nuée ardente et les flux de rayonnements non utilisés se répandent dans l'espace contribuant à former ce que l'on appelle le domaine ultraviolet interstellaire.
Dans le cas de la nébuleuse de Paulson, celle-ci correspond à une nébuleuse à matière dominante, car l'Enterprise ne traverse pas tout d'abord un nuage constitué de gaz transparent. Le vaisseau reste à l'intérieur, jusqu'à ce que le Borg lance des charges guidées magnétométriques, forçant l' Enterprise à rejoindre l'espace ouvert.
Les nébuleuse ne sont pas constamment présentes dans l'espace. Elles sont progressivement érodées par les étoiles qui se forment en leur sein. Le rayonnement et les minuscules particules subatomiques émises par les étoiles repoussent le gaz au loin, ouvrant très souvent une cavité au sein même de la nébuleuse avant que celle-ci ne finisse par complètement disparaitre.
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