Sans conteste, un des phénomènes les plus étranges jamais rencontrés dans l'espace de la FUP, un mystérieux objet semble surgir des confins de la Galaxie en 2286, émettant des signaux inintelligibles et laissant dans son sillage ruine et désolation alors qu'il fonce apparemment vers la Terre. Mesurant toute la gravité de cette menace potentielle, Starfleet s'efforce de freiner la progression de la sonde. En vain...
Le premier contact avec la Sonde Cétacée (également connue comme « la sonde » tout simplement) survient en 2286, dans un secteur proche de la Zone Neutre Romulienne, soit juste au lendemain du désastre de la planète Genesis, alors que les relations entre la Fédération Unie des Planètes et les Klingons sont tendues à l'extrême, et que celles entre la FUP et les Romuliens sont virtuellement inexistantes.
A une vitesse confondante, la sonde quitte la Zone Neutre pour l'espace de la Fédération. Le vaisseau de Starfleet, l’USS Saratoga NCC-1937 est le premier à croiser sa trajectoire.
Ou du moins, le Saratoga est-il le premier astronef capable de confirmer l'existence de la Sonde Cétacée auprès du siège de la Fédération, sur la planète Terre.
Au plan physique, la sonde se présente comme un immense cylindre étincelant, lisse et quasiment dénué de particularités, sans moyens visibles de propulsion. A une extrémité, une cavité brillamment éclairée diffuse un rayon d'énergie aveuglant au bout duquel tournoie une sphère émettant un étrange signal. Une onde d'amplification à la puissance phénoménale (et incidemment très destructrice) projette ce signal dans l'espace. La sonde semble être en quête, et, à en juger par sa trajectoire, sa destination serait indubitablement la Terre.
La tentative du Saratoga pour entrer en contact avec la sonde se solde par un échec. Dès que le vaisseau se rapproche, l'incroyable se produit : le signal de haute énergie émis par la sonde neutralise tous les systèmes de bord du Saratoga. Sa passerelle plongée dans le noir, le puissant vaisseau de Class Miranda dérive dans l'espace...
D'autres vaisseaux, dont deux Klingons, subissent le même sort en tentant d'intercepter l'étrange sonde. Rien ne semble devoir le détourner de sa mystérieuse mission...
Essayer de la pulvériser serait tout aussi futile, dans la mesure où tout navire assez près pour verrouiller ses canons sur lui se verrait aussitôt désarmé par l'onde avant d'avoir pu ouvrir le feu.
Le système solaire atteint, la sonde se place en orbite de la Terre et oriente ses signaux énigmatiques vers les océans de la planète. L'effet est dévastateur. L'onde d'énergie ionise les océans, faisant jaillir dans l'atmosphère des colonnes d'eau et générant des ouragans...
Une couverture nuageuse enveloppe bientôt tout le globe, ou quasiment. L'onde et les turbulences climatiques qu'elle entraîne perturbent l'équilibre des forces naturelles à l'échelle de la planète.
Starfleet étant impuissant devant l'ampleur du phénomène, et les savants terriens restant perplexes quant aux intentions de la sonde, le président du Haut Conseil de la FUP ne peut guère que lancer un signal planétaire de détresse en vue d'avertir tous les navires d'éviter la Terre coûte que coûte.
Par bonheur, le message du Président est capté par le seul et unique vaisseau dans la Galaxie à pouvoir sauver la planète, celui que commande l'Amiral James T. Kirk. Un vaisseau Klingon de Class B'rel rebaptisé HMS Bounty par son équipage de retour de la planète Vulcain. L’équipage de l’USS Enterprise a détourné le vaisseau Klingon après avoir défié le règlement de Starfleet en volant au secours de leur ancien collègue, Spock, en détresse sur la planète Genesis.
C'est le Vulcain lui-même qui analyse avec succès le message de la sonde et parvient à le décoder. Il détermine qu'elle communique dans une antique langue terrienne appartenant au Megaptera Novaeangliae, ou baleine à bosse, une espèce ayant totalement disparu au XXIIIe siècle.
Après avoir voyagé dans le passépour rejoindre le XXe siècle, en recourant à « l'effet de fronde », le Bounty remontera le temps pour revenir au XXIII siècle avec à son bord deux spécimens de ces cétacés, baptisés George et Gracie.
Les baleines sont libérées dans la baie de San Francisco et "chantent" immédiatement, en réponse au message de la sonde spatiale dite Cétacée, laquelle capte ce chant et, apparemment satisfaite, cesse immédiatement de transmettre pour quitter l'orbite terrestre. Les effets atmosphériques cataclysmiques disparaissent, et la Terre est sauvée.