Durant les deux cents ans précédant la seconde moitié du XXIIIe siècle, l'espèce connue comme « les parasites neuraux » se déplace en ligne droite dans la Galaxie, laissant dans son sillage un sinistre cortège de folie collective et de mort. Des planètes telles que Lavinius V, Thêta Cygni XII et Ingraham B, ainsi que les ruines du système de Bêta Portolan, montrent toutes des traces d'aliénation et d'hystérie collective induites par les parasites.
Chaque créature est de forme grossièrement ronde, gélatineuse et mesure moins de 50 centimètres de diamètre. Les tricordeurs de Starfleet ne détectent pas de forme de vie. Ce fait, conjugué à l'analyse de leur parcours destructeur, indique que les parasites proviennent peut-être d'un quadrant où les lois standard de la physique n'ont pas cours.
Ils peuvent voler sur de courtes distances et se cramponner à des surfaces planes. On ignore si leur curieux petit bourdonnement est ou non une forme de communication.
Chaque parasite agit comme une cellule individuelle, à la façon d'une cellule cérébrale participant d'un vaste organisme. Sans être reliées physiquement à l'organisme ou matrice en question, les cellules sont guidées par cette masse, où elles puisent leur force. Semblable connexion leur permet de résister à un tir de phaser de niveau 3 pendant plusieurs secondes, tir qui réduirait à néant un organisme moins résistant. Les parasites, même anesthésiés, recouvrent rapidement leur pleine mobilité.
Afin de se multiplier, il leur faut néanmoins des hôtes qu'ils assujettissent en leur injectant un aiguillon dans la colonne vertébrale. Une fois implanté, cet aiguillon ou dard produit des filaments dont la prolifération enveloppe le système nerveux de la victime. Même les instruments chirurgicaux perfectionnés des médecins de Starfleet ne peuvent en pratiquer l'ablation pour libérer l'hôte.
Les parasites exercent leur domination principalement par la souffrance. Ils sont en mesure d'infliger à leurs victimes des douleurs considérables pour les plier à leur volonté. Dans la plupart des cas, les individus infestés ne survivent pas. Résister à la souffrance n'est pas du domaine de l'impossible, mais, pour des êtres humains, cela se soldera de toute façon par la folie ou la mort. Une fois le système nerveux de l'hôte sous leur contrôle, les parasites le maintiennent « étrangement docile » tant qu'ils n'ont pas à lui faire accomplir des tâches physiques.
Leur domination semble cependant avoir des limites. En 2267, sur Deneva, certains colons réussissent à s'affranchir suffisamment de leur emprise pour tenter d'avertir du danger l'équipage de l'USS Enterprise NCC-1701, l'adjurant de fuir la planète. Ils ne parviendront plus ensuite à résister aux parasites et attaqueront le détachement de l'Enterprise. À l'instar de presque toute forme de vie, les parasites neuraux ont pour objectif fondamental de se reproduire et d'essaimer à travers la Galaxie. Cette compulsion les pousse à détourner un vaisseau d'Ingraham B pour gagner Deneva.
En huit mois, ils réussissent à contrôler la colonie. Là, ils entendent continuer à faire construire des navires et à rallier d'autres planètes en quête de toujours davantage d'hôtes. Dans un Quadrant Alpha à la population très dense, ils n'auront que l'embarras du choix.
Peu vulnérables aux agressions, ces créatures peuvent résister à des radiations élevées, à des chaleurs intenses et aux forces gravitationnelles. Leur seule faille apparente est une certaine vulnérabilité à une forme particulière de lumière.
Elles sont en effet fort sensibles aux rayons ultra-violets, que leurs hôtes humanoïdes ne peuvent voir ni percevoir. Cette vulnérabilité incite les parasites en attente de corps à investir à se regrouper à l'ombre, là où ils sont moins soumis au rayonnement solaire. Toute exposition prolongée aux ultraviolets fait qu'ils se désintègrent. La lumière libère aussi leurs hôtes de leur influence.
Un pilote de Deneva réussit à s'arracher à la domination d'un parasite en fonçant au cœur du Soleil, où l'intensité de la lumière détruit la créature. La fournaise solaire anéantit aussi, hélas, le petit appareil monoplace. Le sacrifice du pilote ne sera pas vain puisqu'il permettra de découvrir que les ultraviolets tuent les parasites. L'équipage de l'Enterprise fait installer 210 satellites à projecteurs ultraviolets en orbite stationnaire autour de Deneva et en brûlant, le rayonnement intense produit du tri-magnésium et du trilium, qui tuent tous les parasites à la surface.
La découverte de ces créatures neurales résout le mystère des accès de folie à l'échelle de la Galaxie et débouche sur une question vitale : comment éliminer la menace qu'elles représentent ? Des interrogations subsistent, d'où provenaient-elles ? En existe-t-il d'autres ?
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