Rutia IV semble être un monde idyllique, mais depuis des années, la paix y est menacée par l'Ansata, organisation terroriste déterminée à faire plier le gouvernement pour voir ses exigences satisfaites. C’est une planète non alignée qui a établi des relations commerciales avec la FUP.
Sa population humanoïde a connu la paix pendant des générations, mais, au milieu des années 2360, cette paix est de plus en plus menacée par les agissements du mouvement séparatiste Ansata, qui revendique l'autonomie du Continent Occidental.
L'Ansata compte quelques deux cents membres actifs et des milliers de partisans, les forces de sécurité Rutiennes en dénombrent plus de cinq mille.
Ces sympathisants transmettent des armes et des renseignements à l'Ansata, quand ils ne participent pas à des manifestations, des grèves et des émeutes. La lutte de l'Ansata a commencé il y a soixante-dix ans, après que le Continent Oriental au pouvoir eut refusé au Continent Occidental son indépendance. Depuis lors l'Ansata proclame haut et fort sa volonté de se libérer du joug oriental.
Pour justifier leurs agissements, les terroristes affirment n'avoir pas d’autre moyen d'amener le gouvernement à prendre acte de leurs exigences. Les autorités Rutiennes, elles, n'y voient que prétexte à un déchaînement de violence de la part d'individus qu'elles considèrent comme des fanatiques qui tuent sans vergogne.
Ce point de vue est étayé par l'explosion d'un car de ramassage scolaire : la bombe de l'Ansata qui a détruit le véhicule a aussi tué soixante enfants présents à bord.
L'Ansata prétend que la bombe devait frapper un car de policiers, mais l'opinion publique n'est guère sensible à ce genre d'excuse. Le fait que le poseur de bombes de l'Ansata était lui-même un adolescent, ne change rien.
La lutte entre l'Ansata et la police Rutienne rend la situation extrêmement tendue.
Les suspects appréhendés pour interrogatoires ont la fâcheuse tendance à "disparaître" et des membres de l'Ansata dont l'âge ne dépassait pas treize ans sont morts en détention. L'Ansata assassine le directeur des forces de sécurité Rutiennes.
Celle qui lui succède est tout d'abord prête à prendre des mesures afin d'apaiser les tensions, en veillant, par exemple, à ce qu'il n'y ait plus de disparitions de suspects, mais la poursuite des activités terroristes l'amène bientôt à adopter une attitude plus brutale, par haine de l'Ansata.
Les armes traditionnelles de l'Ansata sont de petites bombes qui causent des dommages dans un rayon relativement restreint, de quelques mètres seulement, le plus souvent. Ces bombes sont fréquemment employées pour frapper aveuglément dans des lieux publics, pour détruire des véhicules ou des restaurants et leurs occupants.
Lorsqu'une bombe explose, il n'est pas rare que, peu de temps après, une autre en fasse de même dans les parages. Les membres de l'Ansata utilisent aussi des armes de poing, ils n'hésitent pas à tirer au hasard, sans provocation réelle.
En 2366, l'Ansata met au point une nouvelle technologie qui fait pencher la balance en sa faveur. Il s'agit d'un téléporteur personnel, qui permet de surgir et de s'enfuir à volonté. La portée de ces téléporteurs est impressionnante : ils opèrent sur des distances de plusieurs centaines de kilomètres à la surface de Rutia IV, ou bien de la planète jusqu'à des vaisseaux en orbite.
L'apparition d'un individu s'accompagne d'un éclair d'énergie bleuté, mais les senseurs dont disposent les autorités Rutiennes sont dans l'incapacité de suivre la trace des terroristes téléportés.
L'emploi des ces téléporteurs, ou selon une appellation plus correctes, ces convertisseurs, présente toutefois un grave inconvénient. Ces appareils, qui ont pour effet de transférer l'utilisateur dans le subespace, provoquent des lésions internes.
Une distorsion de l'ADN se produit qui perturbe la chimie cellulaire, d'autant plus sévèrement que l'usage de l'appareil est répété. Après deux mois d'utilisation de ces appareils, de nombreux membres de l'Ansata agonisent. Les terroristes sont, dés le départ, conscients des risques encourus, mais ils estiment que le jeu en vaut la chandelle : la plupart d'entre eux étant prêts à mourir pour leur cause.
Au lendemain des attentats terroristes, le gouvernement Rutien a demandé à la Fédération de lui livrer des fournitures médicales. L'USS Enterprise NCC-1701-D est dépêché à cette fin vers la planète.
Considérant que la Fédération s'est rangée de ce fait aux côtés des autorités Rutiennes, l'Ansata enlève le Docteur Beverly Crusher, Médecin-Chef du vaisseau.
Ce rapt vise à obtenir du Docteur Crusher qu'elle traite les patients en train de mourir des effets secondaires des convertisseurs et, d'autre part, à porter la guerre à un niveau encore jamais atteint. Si les autorités Rutiennes ne cèdent pas, les terroristes feront en sorte que la Fédération les écoute.
Plus tard, le Capitaine Jean Luc Picard est ajouté à la liste des otages. L'Enterprise est pris pour cible, outre les dommages subis par le vaisseau, trois membres de l'équipage sont tués et d'autres blessés. Le chef de l'Ansata, Kyril Finn, espère que la Fédération, lasse de cette situation, contraindra le gouvernement Rutien à négocier.
Le plan de Finn ne donnera pas les résultats escomptés. Avec l'aide de Starfleet les Rutiens repèrent l'origine des émissions énergétiques des convertisseurs, au moyen d'un échogramme subspatial adaptatif, ce qui les conduit à la base de l'Ansata. Un audacieux coup de main aboutit à la libération de Picard et de Crusher, puis, la Prime Directive interdisant toute ingérence de la Fédération, l'Enterprise repart, laissant les autorités Rutiennes et l'Ansata régler seuls leurs problèmes.