Egalement connus sous le seul nom d'« Enfants de Tama », les Tamariens sont souvent considérés comme des isolationnistes. Loin d'être une position délibérée de leur part cependant, cela peut être dû aux difficultés qu'ils rencontrent à communiquer avec d'autres civilisations. Leur langue d'un genre unique, si particulier, déconcerte jusqu'à la technologie perfectionnée du translateur universel.

Au fil du siècle passé, sept rencontres ont eu lieu entre les Tamariens et la FUP. Chacune s'est déroulée sans incident. Mais les communications problématiques ont empêché de fonder des relations durables entre les deux puissances.

Suite à un contact survenu au XXIIIe siècle, le Capitaine Silvestri du Shiku Maru a par exemple qualifié les Tamariens d'« incompréhensibles ».

En 2368, les Tamariens, frustrés par leur incapacité à se faire comprendre, transmettent à l'espace de la FUP un signal subspatial : une série mathématique standard ne comportant aucun message verbal et attestant simplement de leur désir d'entrer en communication.

Un signal continu est diffusé quatre semaines durant alors qu'un vaisseau tamarien est en orbite autour d'El-Adrel IV, une planète de classe M non colonisée située à mi-parcours entre l'espace de la Fédération et les territoires Tamariens. Tout ce que l'on sait aujourd'hui des Tamariens découlera de cette initiative.

Le vaisseau Tamarien en orbite autour d'El-Adrel IV est un astronef perfectionné, équipé de puissants boucliers apparemment capables de résister à des tirs de phaseurs sans subir d'avaries. Son armement est d'une précision de tir parfaite.

Les réacteurs plasmiques embarqués sont atténués afin d'émettre un unique rayon phaseur pouvant désactiver les propulseurs d'une navette sans entraîner d'autres dégâts. Par bonheur, les Tamariens désirent davantage nouer des relations amicales avec la Fédération qu'entrer en conflit.

Les Tamariens utilisent une technologie de téléportation complexe et détiennent la capacité de générer un champ de dispersion des particules dans une atmosphère planétaire, rendant impossible à des bâtiments ennemis de téléporter du personnel à la surface de la planète, dans un sens comme dans l'autre. Ce champ génère également une couche d'hyperionisation de nature à perturber virtuellement toutes les fréquences porteuses subspatiales et électromagnétiques. La seule façon d'enrayer l'émetteur de rayons de particules est de frapper simultanément six cibles le long de la coque Tamarienne.

La passerelle peut accueillir jusqu'à quatre officiers, dont le Capitaine et son Second, tous vêtus d'uniformes de style militaire épinglés de différents galons. Les Tamariens arborent souvent une dague sur le torse à l'occasion de cérémonies.

Ce type de rituel consiste à toucher la lame de l'index avant de porter ledit index à son front. Détenir et honorer la dague d'un Tamarien décédé est considéré comme la marque d'un vif respect. Divers autres ornements s'attachent aussi à la tunique lors des rituels.

Par exemple, un Tamarien s'accroupira parfois pour enlever ses cinq ornements et les disposer soigneusement en cercle dans la poussière. Cela fait, il prendra un ou plusieurs de ces objets pour les lâcher de nouveau sur le sol en se touchant le front au préalable à chaque fois.

Les efforts des Tamariens pour établir la communication sont remarqués par l'USS Enterprise NCC-1701-D, et le vaisseau de Starfleet rejoint celui des Tamariens en orbite autour d'El-Adrel IV.

Les échanges initiaux se soldent par un échec, jusqu'à ce que le Capitaine Jean-Luc Picard réalise que les Tamariens s'expriment exclusivement par le biais d'allégories. Pour comprendre leur langage, la clé consiste à déchiffrer leur mythologie et leur histoire, lesquelles sont d'une grande richesse.

Le don tamarien pour l'abstraction et la figure de style est tout à fait inhabituel. Leur langue puise dans les milliers de contes qui constituent leur culture. Sans une bonne connaissance de la mythologie de ce peuple, on peut saisir les structures grammaticales mais certainement pas le vocabulaire, ni le sens.

Picard comprend peu à peu la raison d'être de cette singulière architecture linguistique quand Dathon, le Capitaine Tamarien, se téléporte avec son homologue de Starfleet à la surface d'El-Adrel IV, afin de revivre la légende de « Darmok et Jala à Tanagra », où le chasseur Darmok de Kanza rencontre un autre chasseur, Jalad de Kituay, sur Tanagra, une île de Shantil III.

Par le biais de leur alliance de circonstance, face à la bête féroce de Tanagra, tous deux apprennent à mieux se connaître et à mieux s'entendre.

Confronté à l'environnement primitif d'El-Adrel, Dathon se révèle fort ingénieux. Au milieu des rocs broussailleux, il fait du feu et est capable de se défendre, armé d'un seul couteau contre un prédateur doué d'électromagnétisme. Cela étant, on ignore si ces incidents ont un rapport quelconque avec le mode de vie des Tamariens, sur leur planète natale.

Hélas, Dathon est grièvement blessé par le prédateur indigène, avant que Picard ait pu apprendre à déchiffrer pleinement ses intentions. Néanmoins, les efforts de Dathon ont permis une avancée majeure dans la communication entre les Tamariens et la Fédération.

Une fois le Capitaine Picard téléporté en sécurité par son équipage, il est en mesure de prévenir une bataille imminente entre le vaisseau Tamarien et l'USS Enterprise, en exhibant le couteau de Dathon à son officier en second.

Il rend ainsi hommage au sacrifice du courageux Tamarien qui voulait améliorer les communications entre leurs deux peuples. Ce faisant, Jean-Luc Picard prend part à un nouveau mythe Tamarien : « Picard et Dathon à El-Adrel ». Cela promet sans doute de devenir l'une des plus fameuses légendes des Tamariens.