On pense généralement que les Vulcains sont incapables d’émotions. En réalité, c’est l’inverse : non seulement, ils éprouvent des sentiments, mais ils ressentent des émotions parmi les plus puissantes que l’on connaisse. Il se trouve que celles-ci sont réfrénées au prix d’une discipline mentale régissant leur vie quotidienne.

Il y a plusieurs millénaire, les Vulcains étaient un peuple barbare déchiré par des querelles intestines. Mais, voilà quelques deux milles ans, le philosophe Vulcain Surak, aujourd’hui considéré comme le père de la civilisation Vulcaine, entreprit de conduire les siens sur la voie de la logique et de la paix. Surak prêchait que la discipline strictement respectée apportait la réponse aux accès de violence.

En adhérant aux enseignements de Surak, les Vulcains firent de la discipline et de la logique, les fondements de leur société. Sans cette discipline, ils seraient certainement des êtres féroces et belliqueux, tout comme leurs cousins Romuliens.

Le processus de répression des émotions ou S’at est enseigné dés la plus tendre enfance et consiste à identifier un complexe affectif, à le déconstruire logiquement, puis à user de la méditation pour le réprimer.

Les Vulcains ont donné à chaque état émotionnel spécifique un nom particulier. Ce faisant, ils peuvent identifier toute émotion en tant que réaction stéréotypée et donc en surmonter la puissance. Ce processus est désormais tellement ancré dans la société Vulcaine que, alors même qu’ils peuvent identifier logiquement les émotions, rares sont les Vulcains qui affirmeraient en avoir fait l’expérience.

En temps normal, ils aménagent leurs logements de façon propice pour la méditation, ils adoptent un éclairage tamisé, fourni par des chandelles. Au cours de la méditation, ils recherchent la solitude. Yeux clos et mains jointes, ils concentrent leur énergie par l’intermédiaire de leurs doigts.

Le stade le plus élevé de la discipline Vulcaine est le Kolinahr, purgation de toute émotion résiduelle, à la recherche de la logique pure. Ce niveau de discipline est extrêmement difficile à atteindre, il nécessite des années d’études intensives et de méditation approfondie.

Les loisirs Vulcains eux-mêmes relèvent d’une forme de discipline.

Dans le jeu de Kal toh, une série de barres sont placées dans une structure qui les relie entre elles. L’objet du jeu est faire surgir l’ordre du chaos.

La discipline mentale permet aux Vulcains, non seulement de contrôler leurs émotions, mais aussi de contrôler la douleur. Il a été démontré que même lorsqu’ils subissent des souffrances extrêmes, mesurées par les scanners médicaux, ils restent fonctionnels, car ils se servent de leur esprit pour surmonter et réprimer cet immense inconfort.

En 2267, Spock est attaqué par les parasites neuraux Denevans, il résiste à la tentative de prise de contrôle de son être effectuée par les parasites, mais, ce faisant, il subit des douleurs d’une intensité extraordinaire. Il parvient cependant, grâce à ses pouvoirs psychiques et à sa discipline personnelle à faire fi de la douleur et à reprendre son service.

Lorsqu’ils sont grièvement blessés, les Vulcains entrent parfois en transe algique, sorte d’autohypnose qui leur permet de concentrer leurs forces, leur sang et leurs anticorps sur les organes lésés. Le Vulcain blessé doit se concentrer totalement sur sa blessure à l’exclusion de toute autre considération. Le retour à la conscience s’avère parfois difficile et il n’est pas rare qu’un compagnon frappe alors le blessé, car la douleur l’aide à se concentrer.

Les Vulcains possèdent des facultés télépathiques limitées, qu’ils ont optimisées grâce à un entraînement rigoureux. Avec la pratique, un Vulcain devient capable d’opérer une fusion mentale avec autrui, voire de projeter des suggestions.

En dépit de leurs capacités de logique et de discipline, les Vulcains ne peuvent pas toujours exercer une maîtrise de soi absolue. Lors de leur phase d’accouplement, ils entrent en état de Pon Farr, s’ils ne peuvent s’accoupler, ils risquent alors d’être pris d’une démence appelée plak-tow ou fièvre sanguine. Durant cette période, la discipline et la logique Vulcaines disparaissent presque totalement, remplacées par le désir de regagner la planète mère pour y trouver un partenaire.

Chez la plupart des Vulcains, cet évènement très intime survient tous les sept ans. Il arrive qu’un Vulcain puisse surmonter le pon farr et le plak-tow qui en résulte, au travers d’une méditation solitaire. Cette technique permet d’atteindre un point de résolution psychologique ayant pour effet une autocorrection du déséquilibre chimique lié au pon farr.

Dans leur grand âge, certains Vulcains sont affectés par le syndrome de Bendii. Cette maladie rare, qui ne frappe que des personnes âgées de plus de 200 ans, se caractérise par une perte progressive de toute maîtrise des émotions. Les victimes du syndrome de Bendii manifestent souvent des accès d’émotions brutaux, l’un des effets secondaires dangereux de cette maladie est que cette perte de contrôle est susceptible d’être projetée par télépathie sur d’autres individus.