La lignée familiale des Picard a prospéré pendant de nombreux siècles, avec des racines en Europe Occidentale remontant à l'époque de l'Empereur Charlemagne. C'est une fière lignée qui a offert à la société de nombreux Picard célèbres, l'un d'entre eux a combattu à la bataille de Trafalgar en 1805, un autre a remporté le prix Nobel de chimie et un autre encore a aidé à établir les premières colonies sur la planète Mars.

Les Picards ont aussi leur part d'ombre cependant, Javier Maribona-Picard a fait partie du groupe d'Espagnols qui a brutalement repris le terrain qui est devenu plus tard le Nouveau-Mexique au début du 18ème siècle, à la suite du soulèvement indien connu comme la révolte du Pueblo, 10 ans plus tôt. Huit siècles plus tard, un de leurs lointains descendants, Jean Luc Picard a pu expier cette histoire indigne, en aidant une colonie d'Amérindiens déplacée depuis Dorvan V.

Au cours du 24ème siècle, le nom Picard est représenté par le solide Maurice, marié à une femme étonnante, Yvette Gessard, qui devient maman de deux garçons Robert et Jean-Luc, le second naissant en 2305.

Elle était apparemment très proche de Jean Luc, mais elle est morte en 2364 alors que son fils se trouvait à bord de l'Enterprise NCC-1701-D, précisément au moment où ce dernier a eu une étrange vision d'elle à bord de l'Enterprise NCC-1701-D.

Complétant cette génération, la tante Adèle, dont on ignore si elle venait du côté Picard ou du côté Gessard, parvint à guérir les insomnies du jeune Jean Luc en quelques nuits, grâce à une recette de lait cuit à la vapeur qu'il ne parvint jamais à répliquer.

Maurice comme beaucoup de ses ancêtres, était un négociant en vin, prenant plaisir à se plonger dans les vignobles de la propriété Picard à Labarre en France. La magnifique propriété familiale s'étendant sur plusieurs hectares de terres, est vieille de plusieurs siècles, résolument épargnée par le passage du temps et l'ajout de nouvelles technologies apparentes.

Le patriarche de la famille était un homme rude et très traditionaliste. Il détestait voir trop de technologie autour de lui, estimant que sa vie était déjà bien assez confortable. Yvette et lui ayant de nombreuses discussions concernant le besoin d'avoir un réplicateur de nourriture, mais finalement ce dernier ne fut jamais installé.

Maurice avait de nombreux points communs avec son fils aîné, Robert, qui hérita de nombreux traits de caractères semblables et du même goût pour la tradition. Il n'approuva pas la décision de Jean Luc de rejoindre Starfleet en 2323. Il pensait que cela entraînerait la perte du jeune homme et ne cacha pas la déception que lui causait son fils. Cela se renforce encore lorsque Jean Luc, en 2369, perçoit une vision de son père alors âgé d'une cinquantaine d'années dans le cadre d'une réalité évoquée par l'être omnipotent Q.

Il incomba donc à Robert de reprendre l'entreprise familiale, ce qu'il fit avec fierté et enthousiasme. Comme son père, il n'est pas très porté sur le changement. Comme ce dernier, il refuse obstinément l'usage du réplicateur concevant la cuisine comme un art sur le point d'être perdu et éprouve un dédain particulier vis-à-vis des breuvages sans alcool synthétisés à partir du Synthéol, affirmant qu'ils gâchent le palais.

Il s'oppose également aux nouveaux projets de développements tel qu'Atlantis qui vise à faire remonter le fond de l'océan afin de créer un nouveau continent au milieu de l'Océan Atlantique. Robert est un homme aussi opiniâtre qu'obstiné, tout comme l'était son père, Maurice. Il épouse une jeune femme nommée Marie, aussi directe que gentille, qui en 2360 lui donne un héritier, un garçon nommé René. Cela enlève à Jean Luc l'obligation de prolonger la lignée familiale et ce, croit il, pour de nombreuses années.

Marie et Robert ont une relation très forte, basée sur une parfaite égalité. Elle oublie ses nombreuses faiblesses, jouant souvent le rôle de conciliatrice, alors que de son côté, il est manifestement très amoureux d'elle. Ses manières s'adoucissent de manière évidente lorsqu'il lui parle. Marie a une correspondance avec Jean Luc à bord de l'Enterprise pendant de nombreuses années, ce dernier racontera plus tard à quel point il appréciait cette correspondance, qui lui permettait de sentir son appartenance à la famille.

Robert, d'autre part, ne se gène pas pour dénigrer la présence de Jean Luc dans sa maison, le traitant de "Fils de Pute" arrogant. Ils ont toujours eu une relation fragile, une grande partie de l'hostilité de Robert découlant de leur enfance où le cadet était constamment éclipsé par la personnalité et les performances de son frère aîné. Il continue à éprouver cette jalousie durant une grande partie de sa vie d'adulte, reprochant à Jean Luc de briser toutes les règles auxquelles leur père était attaché.

Robert s'adoucit toutefois quelque peu après que son frère lui ait rendu visite après une interruption de 20 ans et une explication entre eux en 2367. Leur inimitié est canalisée à travers un combat physique, mais paradoxalement, c'est cette violence entre eux qui aide à réconcilier leurs différences et qui permet aussi à Jean Luc d'en finir avec les séquelles psychologiques de sa récente assimilation par les Borgs.

René, le fils de Robert, est le reflet de son père au même âge. Le petit garçon, très bien élevé, est un rêveur plein d'imagination, le regard toujours tourné vers le ciel, il espère qu'un jour il voyagera dans les étoiles comme un Capitaine de vaisseau spatial.

Il a même rédigé un rapport scolaire sur les vaisseaux spatiaux qui a été très apprécié par son professeur et qui lui a valu de gagner un ruban. Robert, au départ ne souhaite pas encourager les aspirations de son fils, estimant qu'il est déjà suffisamment difficile de protéger son fils de tout ce qui vient de "là-bas", mais le temps le fera changer d'avis.

Le retour aigre-doux de Jean Luc à la maison familiale en 2367, ouvre la voie à l'établissement de liens plus étroits pour la famille élargie. Ils planifient même de passer des vacances ensemble à San Francisco en 2371, pour permettre au jeune René de visiter l'Académie de Starfleet.

Malheureusement, la tragédie frappe la famille Picard cette année là, lorsque Robert et René trouvent la mort, brûlés vifs lors d'un incendie. C'est un coup très dur pour Jean Luc, qui éprouvait pour son neveu des sentiments aussi profonds que s'il avait été son propre fils. Son histoire familiale est très importante pour lui et le fait que la lignée des Picard va désormais s'arrêter avec lui est un fardeau très lourd à porter.

Jean Luc en vient cependant à croire, que ce qu'on laisse derrière soi, n'est pas aussi important que la façon dont on vit, et ses très nombreux triomphes personnels, ajoutés à ceux de ses ancêtres veilleront à ce que le nom Picard ne soit jamais oublié.