La huitième planète, Thêta VIII, du système Thêta 116 est un monde d'un vert éclatant, dépourvu de formes de vie indigène en raison des épouvantables conditions climatiques qui règnent à la surface. Pourtant, il y a bien des années, la vie existait sur cette planète, grâce à une intelligence Alien.
L'équipage de l'USS Entreprise NCC-1701-D enquête sur le naufrage du Charybdis survenu en 2365, avant qu'une Away Team composée de William Riker, Data et Worf n'entre dans l'hôtel.
Des traces d'ADN Humain guident les enquêteurs jusqu'à la dépouille de Stephen Richey, permettant de reconstituer le puzzle.
Cela étant, il reste une question cruciale: comment repartir ? Les Officiers pris au piège réussiront finalement à quitter les lieux en anticipant le dénouement du roman, Data rafle toutes les mises au casino, et l'équipe investit ces fonds dans l'achat de l'hôtel, ainsi que le faisaient les investisseurs étrangers mis en scène par le romancier. Les Officiers peuvent alors s'en aller sans encombre.
Thêta VIII présente une vaste structure unique en son genre, occupant un plan gelé de méthane. Les scannages des senseurs conduits depuis les vaisseaux en orbite montrent cette structure, mais à la surface, elle est invisible à l'oeil nu.
Si une tempête fait continuellement rage autour, un mystérieux champ de force d'environ un kilomètre de hauteur tient en échec les éléments déchaînés.
Le milieu existant sous cette « bulle » reprend les critères terrestres standards, mais se manifeste sous la forme d'une zone noire s'étendant à perte de vue. Dans ce vide déconcertant, il n'existe pas de son ni de mouvement, en dépit de la proximité des ouragans.
De structure invisible, l'Hôtel Royal, est un lieu d'hébergement temporaire datant apparemment du milieu du XXe siècle, sur Terre (La période précise demeure incertaine). De l'extérieur, la seule caractéristique visible de l'édifice est son entrée, une porte à tambour d'un style commun aux bâtisses publiques de l'époque. Elle consiste en quatre grands panneaux de bois liés en leur centre et pivotant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
Chacun de ces panneaux comporte une belle plaque de verre dépoli avec, enchâssé dans la partie supérieure, un ovale d'obsidienne d'environ un mètre soixante-dix incrusté de l'initiale « R » stylisée, argentée. Au-delà, les mêmes limbes noirs semblent régner. Mais quiconque s'y aventure se retrouve soudain à l'intérieur du phénomène...
Le somptueux casino de l'hôtel, très haut de plafond, s'enorgueillit d'un décor opulent d'inspiration hindoue. Les finitions, en marbre couleur crème principalement, et le sol comportent de grandes dalles blanches ornées de diamants noirs aux intersections. Au-dessus de deux grandes plantes en pot, deux lampes murales ouvragées flanquent la porte à tambour. Près de l'entrée et tout autour de la salle, des machines à sous s'alignent dans des niches.
A l'entrée, un passage moquetté couvre tout le périmètre de la salle, des piliers dressés à intervalles réguliers le séparant du casino proprement dit. Ces piliers ornés de volutes sont taillés dans des blocs de marbre ou de pierre. Ils ne s'élèvent pas jusqu'au plafond mais relient une structure un peu moins haute rattachée à la charpente, le long du bord intérieur du passage, formant ainsi un lien entre les piliers eux-mêmes et les arches serrées qui les séparent.
L'espace interne est à son tour divisé par d'autres colonnes, une belle arche d'environ quatre mètres de largeur faisant face au hall d'entrée. Ses contours tranchent sur la blancheur des murs par leurs mosaïques brunes.
Des tapis ornent toute l'aire de jeux et, pendant à deux mètres de hauteur, un magnifique chandelier attire tous les regards. Nombre de cendriers et divers objets s'alignent le long des murs, la finition de tout angle nu consistant en des draperies blanches ondulantes.
Tous les jeux de casino habituels sont proposés, y compris le vingt-et-un. Les tables noires sont dressées les unes près des autres, avec de hauts tabourets assortis. Les croupiers portent un pantalon noir, une chemise blanche à jabot et un nœud papillon. Les portiers qui circulent autour des parieurs arborent un uniforme gris très chic avec parures rouges et nœud papillon.
Le comptoir se situe à droite, face à l'entrée. Les arrivants peuvent soit couper par le casino, soit suivre le passage moquetté pour se présenter à l'accueil. Derrière le comptoir en bois poli et le concierge vêtu avec élégance, dans un panneau mural en bois, on trouve des tiroirs, des placards et des boîtes à lettres, également en bois. Situés au fond du hall, deux ascenseurs aux lambris bruns fournissent un accès aux étages.
Là, les couloirs spacieux s'ornent par endroits de tableaux ou de corbeilles de plantes. Chaque porte de chambre ainsi que la partie inférieure des murs aux coloris crème sont treillissées, tandis que la moquette est gris chiné. En comparaison, l'intérieur des chambres est plutôt austère, relevant d'un agencement standard la porte et l'armoire se situent d'un côté du lit, avec une fenêtre perçant le mur opposé. On y voit des plantes et des tableaux, ainsi qu'une lampe de chevet et un téléphone. Les beaux jetés de lit sont dans les tons crème et noir.
Ceux qui visitent l'Hôtel Royal se retrouvent inexplicablement isolés et piégés. Le vide qui enveloppe les lieux affecte les communications subspatiales et les signaux de téléportation. Toutes les transmissions sont dispersées ou réfractées de manière aléatoire.
Cependant, on ne s'explique pas pourquoi ces mêmes émissions ne sont nullement affectées hors de l'hôtel.
Quitter l'hôtel par la porte à tambour se révèle également impossible. A chaque fois, le visiteur se retrouve tout simplement dans les lieux. Quant aux murs, ils absorbent le feu des fuseurs. Pas question non plus de les battre en brèche.
La raison d'être de cet hôtel bizarre est un piètre roman éponyme Terrien, (mal) écrit par Todd Matthews. En 2037, le Colonel Stephen Richey l'avait apporté à bord du Charybdis, le troisième vaisseau avec équipage à tenter de dépasser le système solaire. A un moment ou à un autre, il fut infiltré par une forme de vie Alien qui tua tout le monde à l'exception de Richey, peut-être sans intention de nuire.
Emplis de remords, ces Aliens se basèrent sur le roman « Hôtel Royal » pour les guider dans leur recréation de la société Terrienne, avec un hôtel copie conforme et sa faune de personnages primaires hauts en couleur, afin de fournir un environnement familier au rescapé. Prisonnier de ces clichés et des décors immuables de l'hôtel, l'astronaute Stephen Richey y a végété trente-huit longues années, en solitaire. Il a tenu un journal personnel, y relatant au fur et à mesure tous les événements extraordinaires qu'il vivait et attestant que la mort fut pour lui une miséricordieuse délivrance.
Bien après son décès, l'Hôtel Royal demeure inchangé, avec sa clientèle affairée et ses tables de jeu toujours ouvertes.