Les Binaires, habitant Bynaus, une planète du système de Magellan Bêta dans le Quadrant Alpha, sont des humanoïdes petits et ramassés, assez compacts d'allure. Leur teint tire sur le violet pâle et leurs traits agréables ne sont pas différenciés sexuellement. Ils se déplacent avec maladresse et raideur.
S'ils sont plus petits que les êtres Humains, leur tête est proportionnellement plus volumineuse, ce qui traduit l'hypertrophie de leur cerveau. Leur crâne, creusé d'un sillon sur l'arrière, est comme profilé. Quant à leurs oreilles, elles sont plaquées contre la tête ou peuvent êtres doubles et se trouvent alors placées l'une au-dessus de l'autre d'un même côté du crâne.
À la naissance des Binaires, un chirurgien pratique l'ablation du lobe pariétal pour le remplacer par un processeur de synapse. Le Dr Phlox, un physicien Denobulien, a qualifié cette opération de « très impressionnante ». Tous les Binaires semblent vêtus de la même manière, d'une combinaison noire moulante bordée de chaque côté d'une large bande argentée.
La FUP fait fréquemment appel à eux pour travailler sur les systèmes informatiques, mais ceux qui opèrent sur la base stellaire 74 ne sont assurément pas membres de Starfleet : ils ne portent ni uniforme ni insigne.
Les Binaires sont capables de communiquer avec d'autres races, mais, lorsqu'ils se parlent entre eux, ils marmonnent rapidement dans une langue étrange. Dans une paire donnée de Binaires, l'un finit couramment les phrases de l'autre.
Ce sont apparemment des êtres sociables, qui n'ont pas de répugnance à répondre aux questions des étrangers. Ils semblent aussi posséder un sens moral et éthique très développé. Lorsqu'ils sont contrariés ou excités, ils se mettent à parler plus vivement, et leurs mouvements deviennent plus saccadés.
A l'image du langage des ordinateurs, qui repose sur un système binaire (Composé des chiffres 1 et 0), les Binaires se déplacent toujours par deux. Au fil du temps, ils sont devenus si intimement interconnectés avec l'ordinateur central de Bynaus que leur langage et leurs schémas de pensée sont aussi proches du mode binaire que cela est possible pour des êtres organiques. Ils vont jusqu'à voir le monde en termes de blanc et noir, de oui et non : point de zones grises pour les Binaires.
Les deux membres d'une paire de Binaires portent à la hanche un boîtier doté de lumières clignotantes, une mémoire-tampon, et au front un autre boîtier argenté plus petit. Les Binaires étant avant tout des humanoïdes et non des ordinateurs de nature, ces mémoires-tampons leur permettent d'assimiler les informations à vitesse optimale pour les mettre ensuite à profit, au gré des nécessités.
Chacun des membres d'une même paire semble être l'image inversée de l'autre : si l'un porte ses boîtiers clignotants à gauche, l'autre les porte à droite. Des liens aussi étroits avec les ordinateurs constituent un extraordinaire avantage pour une société. Toutefois, les Binaires eux-mêmes reconnaissent qu'il existe néanmoins quelques inconvénients. Si l'ordinateur central tombe en panne, eux aussi.
Date stellaire 41365.9 : les Binaires s'emparent de l'USS Enterprise NCC-1701-D à la base stellaire 74. Afin de provoquer l'évacuation de tout l'équipage, ils créent une simulation qui convainc le personnel technique que les champs de confinement d'antimatière sont victimes d'un dysfonctionnement.
Si les Binaires recourent à de telles extrémités, c'est pour assurer la survie de leur civilisation. Les pulsions électromagnétiques générées par une supernova proche menaçant l'ordinateur central de Bynaus, les Binaires veulent stocker toutes leurs données informatiques dans l'ordinateur principal de l'Enterprise, le temps que tout danger soit écarté. Mais le Capitaine Picard et le Commander Riker, à bord, se rendent compte de la situation.
Lorsque l'ordinateur de Bynaus tombe en panne, ils parviennent à le réinitialiser et à sauver la vie des Binaires qui n'ont pas voulu demander simplement de l'aide, car ils ne pouvaient envisager que deux réponses : oui ou non. Pour leur esprit binaire, la perspective d'un « non » paraissait être un risque trop important.