A la Date stellaire 47615, l'USS Enterprise NCC-1701-D traverse le secteur 1156 quand il croise ce qui semble être une comète solitaire, étrangère à ce quadrant de l'espace. Il n'y a aucune trace de son existence dans les cartes établies par Starfleet.

D'après les calculs, cette comète proviendrait du système D'Arsay, à plus de deux secteurs de distance. Un examen plus approfondi révèle qu'elle voyage depuis 8.7 millions d'années.

Une analyse complète des détecteurs de bord, en vue d'un ajout au classement des relevés de Starfleet dans le domaine de l'astrophysique, déclenche un concours de circonstances qui prouvera qu'il s'agissait d'autre chose que d'un phénomène naturel.

Les balayages à haute fréquence entrepris initialement montrent que la surface de la comète consiste en une enveloppe glaciale d'hydrogène et d'hélium sous forme gazeuse, le noyau étant constitué d'éléments plus lourds. Au cœur de ce noyau, une distorsion renvoie vers l'Enterprise un écho de détection intense, nimbant tout le vaisseau d'une lumière brillante.

L'équipage n'a pas conscience qu'un objet artificiel, caché dans le noyau de cette anomalie, a commencé à émettre une série de commandes par l'intermédiaire de l'antenne de détection, ce qui a pour effet d'entraîner la production de divers artefacts, d'un bout à l'autre de l'astronef.

Data tente d'ajuster cette distorsion maquillée en passant à un mode de balayage à basse fréquence, mais le mal est fait : les Archives D'Arsay sont déjà activées. D'une perfection technologique avérée, elles ont pour écrin une structure faite sur mesure enfouie dans le noyau de la pseudo-comète.

Agées de plus de 87 millions d'années, elles ont une configuration qui ne souscrit en, rien aux lignes traditionnelles des vaisseaux sillonnant l'espace. Elles écrasent d'ailleurs de leur masse l'Enterprise de Class Galaxy.

L'aspect extérieur des archives rappelle davantage un bâtiment qu'en navire, avec un certain nombre de structures rectangulaires de taille inégale rattachées à un immense pylône vertical. De couleur marron foncé, les archives sont plus vieilles que les matériaux qui les entourent et qui se sont sans doute accumulés au fil du temps.

En 2370, on ignorait encore que le système D'Arsay ait pu abriter un jour des civilisations évoluées techniquement.

Les archives suggèrent pourtant que 87 millions d'années plus tôt, une brillante civilisation a bien prospéré dans ce système, capable de produire des structures informatisées d'une puissance et d'une sophistication remarquables, des systèmes en mesure de détecter d'autrestechnologies, de s'y adapter et de prendre le pas sur leurs fonctions en les asservissant...

Ainsi, les Archives D'Arsay sont capables de reconfigurer entièrement les systèmes informatiques de l'USS Enterprise et d'en infecter la mémoire centrale. Une manifestation de cette assimilation initiale est l'apparition de pictogrammes D'Arsay sur les écrans de visualisation de bord. Mais ce n'est rien comparé aux stades ultérieurs de ses diverses opérations en cours.

Le contact initial des Archives D'Arsay s'effectue par les rayons de détection de l'Enterprise, les utilisant à la façon d'ondes porteuses pour transférer des données aux ordinateurs et aux synthétiseurs de bord. Cette méthode de contact permet au Lieutenant Commander Geordi La Forge d'accéder en grande partie aux structures des Archives D'Arsay.

A ce stade, leur dessein reste sujet aux conjectures, mais en analyser la structure interne, complexe, et détecter une configuration en noyaux répétitive est possible, ce qui suggère en soi l'existence d'une base de données quelconque. Une fois le contact établi, les Archives D'Arsay sont en mesure d'activer un puissant rayon tracteur par le biais d'un petit transmetteur blanc, occupant l'angle d'un des blocs de taille irrégulière.

Un flux d'énergie véhiculé par les rayons détecteurs asservit tous les systèmes-contrôle du vaisseau de la Fédération, le plongeant dans l'incapacité d'annuler ce rayon ou de monter une attaque aux phaseurs, ou même à l'aide de torpilles à photons manuellement configurées.

En se mettant à réordonner et à modifier la structure moléculaire du vaisseau spatial et des ADN qui s'y trouvent en une reconstitution de la planète natale des D'Arsay, l'emprise des Archives D'Arsay sur l'Enterprise se raffermit. Des alliages sont convertis en temples de pierre, et des plantes en créatures de la faune indigène de la planète D'Arsay.

Ces transformations n'empêchent-pas l'équipage de scanner les archives, l'amenant à détecter les zones qui les contrôlent. Les balayages révèles encore que les Archives D'Arsay abritent, non seulement toutes les connaissances d'une civilisation éteinte depuis des lustres, mais aussi les souvenirs et les caractéristiques des D'Arsay eux-mêmes.

Les Archives D'Arsay réussissent en outre à infecter le réseau positronique de Data, envahissant son corps et y transférant des milliers de personnalités disparues. L'expérience apporte certaines informations qui sont relayées au Capitaine Picard, permettant ainsi à La Forge de couper le programme des transformations, même si, en définitive, ce sont bien plutôt la compréhension qu'a le Capitaine des cultures anciennes et son expérience en ce domaine qui permettront d'enrayer les effets induits par cette puissante infrastructure extraterrestre.