La FUP cherche en permanence à mettre au point de nouvelles technologies susceptibles de rendre toujours plus rapides les déplacements dans l'espace. Ses scientifiques ont toutefois découvert que des vélocités radicales avaient tendance à causer des interactions inattendues ayant pour effet de provoquer des altérations, des lésions, voire la mort des passagers de ses spationefs.
La propulsion à distorsion permet d'atteindre des vitesses proches de celle de la lumière, mais même dans ces conditions, un voyage d’un bout à l’autre de la Voie Lactée prendrait des siècles. Toute manière d’accroître de façon significative les performances des vaisseaux pourrait donc révolutionner les opérations d'exploration de la Galaxie menées par Starfleet.
Effet de fronde
Il y a bien longtemps que des théories ont été émises selon lesquelles un dépassement de la vitesse de la lumière ramènerait les vaisseaux dans le passé, de sorte que l'on ne saurait aller au-delà d'une certaine allure sans risquer leur disparition dans les brumes du temps révolu. Les lois de la physique semblent fixer une limite infranchissable.
Cette théorie est étayée en 2266, quand la puissance explosive produite par un démarrage à froid du système de distorsion de l’USS Enterprise NCC-1701 propulse le navire à une allure telle qu’il voyage dans le temps aussi bien que dans l’espace-il remonte soixante et onze ans heures dans le passé. Ce voyage accidentel dans le passé marque la découverte de l’effet de fronde qui ouvre la perspective de voyage temporel délibéré.
Peu après, l’Enterprise se rend sur la Terre en 1968 en mission de recherche historique. Ce programme de recherche prend fin dans les années 2360, en raison peut-être des menaces potentielles sur la temporalité ou des étranges effets secondaires observés lors des voyages.
Quand en 2286 le Capitaine James T. Kirk se sert de l'effet de fronde pour remonter dans le temps à bord d'un Oiseau de Proie Klingon, son équipage et lui-même subissent des phénomènes bizarres : enveloppés dans une lumière blanche qui masque conscience et sons, ils entendent leurs propres voix, lointaines, évoquant des évènements inconnus, en fait, des bribes de conversations qu’ils tiendront dans le futur. Des visions fantomatiques de leurs têtes disparaissent dans un océan de nuages, suivies de la perception de silhouettes et de chants de baleines.
A la même époque, les Ingénieurs de Starfleet s’efforcent d’accroître les performances et la fiabilité des systèmes de propulsion à distorsion. Starfleet lance alors un Programme de Développement de la Transdistorsion destiné à s'affranchir des limites de l'espace-temps par la création de vortex artificiels et de conduits subspatiaux ayant pour effet de tracer des raccourcis dans l'espace. Suite à l'échec de ce programme, Starfleet se consacre à la distorsion.
Des contacts ayant été établis avec des civilisations maîtrisant la transdistorsion, cette technique n'a rien d'impossible. Des navires de la FUP ont utilisé sans encombre des corridors transdistortionnels conçus par d’autres, mais pour l’heure aucun vaisseau de Starfleet ne dispose de propulseurs transdistorsionnels.
Vélocité infinie
En 2366, l’efficacité accrue de la propulsion à distorsion amène au recalibrage du système de mesure de la vitesse de distorsion. La vélocité infinie reçoit la valeur de Distorsion 10, les chercheurs estiment qu'elle fusionnerait la conscience du voyageur avec l'espace-temps. Le voyageur existerait alors simultanément en tous points de l'Univers. La Distorsion 9,9 est atteinte régulièrement ne serait-ce que brièvement.
En 2372, Tom Paris, de l'USS Voyager, effectue une simulation de vol à Distorsion 10 dans un holodeck. Les effets secondaires ne vont pas tarder à se faire sentir : il devient allergique à l’eau et subit des altérations biochimiques radicales.
En vingt-quatre heures, il mute en l’être humain de quatre millions d’années dans le futur, une sorte de reptile quadrupède. Paris retrouvera finalement son état normal, mais l’expérience ne sera pas répétée, car la conception des spationefs semble limitée par la fragilité du pilote Humanoïde.