Au cours de sa brève existence, Lal, un être doué de conscience d’un genre quasi unique, représente un formidable bond en avant dans le domaine de la vie artificielle. Le secret des réseaux neuraux positroniques, capables de stimuler les processus de la pensée humaine, avait disparu avec le créateur du Lieutenant Commander Data, le Docteur Noonien Soong.
Mais quand Data prend connaissance des progrès réalisés en matière de transfert de matrice submicronique, il se trouve en mesure d'appliquer des techniques permettant la pose de circuits neuraux complexes.
En dupliquant ses propres circuits, Data parvient à créer Lal dans son laboratoire de l'USS Enterprise NCC-7 707-D. Tout d'abord dépourvue de traits (son apparence se réduit à une forme humanoïde de base). Lal est incitée à choisir son propre physique (y compris son sexe) sur la base de plusieurs milliers de composants. Sa sélection initiale réduit les options au nombre de quatre, puis « elle » décide finalement de ressembler à un être humain de sexe féminin. Son nom est d’ailleurs issu d'une langue humaine, l'hindi, il signifie « aimée ».
Lorsqu'il constitue le physique de Lal, Data améliore les techniques utilisées pour sa peau et ses veux, de sorte qu'elle présente un aspect plus humain que le sien. Sous son petit châssis (elle ne mesure guère que 1,50 m), cet être cybernétique cache la force de quarante humains.
Lal ressemble à une jeune adulte et possède une intelligence évoluée, mais ses premières semaines sont consacrées à l’apprentissage de l'existence physique. Réflexes et coordination visuelle lui posent des difficultés initiales, mais elle améliore rapidement son programme comportemental dans le sens de réactions plus réalistes.
Bientôt consciente d'elle-même, Lal met en question son existence. On pense que la fréquentation de l'école pourrait combler sa nature curieuse et accélérer de façon notable son assimilation, mais tel ne sera pas le cas.
Lal est bien plus intelligente que les jeunes écoliers, qui ont peur d'elle. Pour sa part, elle est incapable de saisir les nuances de ceux qui semblent être de sa génération.
On décide donc qu'elle poursuivra son éducation par l’observation, en travaillant au bar l'Avant-Toute de l'USS Enterprise sous la houlette de Guinan. Sa tâche sera facilitée par la connaissance instantanée qu'elle a de plus de mille boissons.
Dans son langage même, elle ne tarde pas à manifester des qualités « instinctives » bien supérieures à celles de Data.
A l'Avant-Toute, Lal observe maintes manifestations des émotions humaines. Elle est étonnée par exemple de voir des êtres humains se tenir par la main ou s'embrasser, elle croit tout d’abord qu'ils se mordent, puis nantie des éclaircissements, elle tente l’expérience sur un Commander William Riker éberlué.
Lal s'inquiète de ne pas appréhender pleinement les émotions humaines. Elle ne comprend pas l'objet d'une imitation des hommes si sa marge de progression est limitée.
Ses doutes à ce sujet ne sont pas apaisés par l'explication selon laquelle l'effort porte sa propre récompense. Elle continue néanmoins de progresser et s’avance notamment vers Data après avoir appris que les êtres humains se tiennent la main pour se témoigner leur affection.
Starfleet et ses cybernéticiens accueillent avec intérêt la nouvelle de l'existence de Lal. Expert en cybernétique, l'Amiral Haftel se pique d’un vif intérêt pour ce cas, demandant le transfert de Lal à l'Institut Daystrom, sise sur Galor IV, où son développement pourra suivre son cours en isolement, près d'agents bien formés aux procédures de diagnostic et d'évaluation.
Apres avoir fait la rencontre de Lal, Haftel décrète qu'elle apprendra davantage dans le cadre de l'institut qu'à bord d'un spationef.
L'androïde rétorque qu’elle se rendra volontiers sur Galor IV après avoir appris tout ce qu'il est possible d’apprendre à bord d'un vaisseau, mais non dans l'immédiat.
Pourtant, les ordres de L'Amiral font fi des droits individuels de Lal et de son désir de rester à bord. Lal fait alors l’expérience de la conscience émotionnelle : saisie par une véritable peur, elle est victime d'un effondrement de ses circuits qui dégénère en une panne en cascade de sa matrice neurale. Secondé par l'Amiral Haftel, Data tente de réparer sa fille, cherchant à initialiser sa matrice de base sans effacer ses fonctions supérieures.
Cette restauration obligatoire se révèle hélas au-dessus des capacités de Data. Il n'a pas plutôt réparé un circuit neural qu'un autre s'effondre.
Durant toute cette tentative de réparation vouée à l’échec, Lal demeure consciente, et sa détérioration se caractérise par une régression verbale progressive vers ses premières expériences, suivie d'une panne totale de son système neural.
Lal « meurt » en exprimant tout son amour pour son père, Data, en le remerciant de lui avoir donné la vie, une vie hélas si brève.
Banque de données