Gary Mitchell est un jeune homme intelligent, fougueux et cavalier. En 2254, James T. Kirk et lui deviennent de grands amis. A l'Académie de Starfleet, le premier suit les cours dispensés par le second. Célèbre pour son charisme enivrant et ses escapades romantiques, Mitchell amuse Kirk par ses cabrioles du jeune dom Juan...
Mitchell, lui, tient en haute estime son officier supérieur : il ira jusqu'à intercepter au péril de sa vie le dard empoisonné visant Kirk. Celui-ci n'oubliera jamais cette abnégation, et des années plus tard, lui proposera de servir à ses côtés.
A bord de l'Enterprise, Mitchell collectionne de plus belle les liaisons amoureuses, courant souvent deux ou trois (charmants) lièvres à la fois... Ses prouesses amusent toujours Kirk. Mais si Mitchell a un faible prononcé pour le beau sexe, il n'en demeure pas moins un officier doté d'un sens aigu du devoir.
Pourtant, après des années de loyaux services, la carrière de Mitchell s'achèvera sur une tragédie. En patrouille aux confins de la galaxie en 2265, l'USS Enterprise NCC-1701 subit les mêmes troubles graves au contact de la Barrière Galactique que ceux que connut, 200 ans plus tôt, le SS Valiant. La Barrière tue neuf membres d'équipage de l'Enterprise, met hors service les moteurs de bord et plonge dans l'inconscience Mitchell ainsi que le docteur Elizabeth Dehner.
Tous deux survivent au choc, mais Mitchell reprend connaissance avec un regard d'une luminosité perçante et des pouvoirs mentaux inexpliqués. Il lit aisément des textes complexes, épuisant en quelques heures les ressources de la bibliothèque de bord tout en retenant chaque mot. Il déchiffre les pensées des gens, accédant à leurs propres souvenirs avec plus d'acuité et de perception qu'eux-mêmes en ont.
Ces changements inquiètent Kirk, mais Mitchell veille à le rassurer. Spock, lui, est plus circonspect. Les fonctions neurovégétatives de Gary Mitchell ont bel et bien été touchées, et une zone de son cerveau est brûlée. Les mêmes forces déchaînées à bord du SS Valiant ont amplifié les perceptions extra-sensorielles de certains membres d'équipage. Or, de tout l'équipage de l'Enterprise, Mitchell et le docteur Elizabeth Dehner avaient déjà, dans le domaine des PES, les taux les plus élevés.
Les pouvoirs mentaux de Mitchell augmentent à mesure que décroissent sa compassion et sa maîtrise de soi. Il se met à manipuler l'équilibrage du vaisseau, proférant des menaces et s'apprêtant à prendre les commandes.
Il se transforme en demi-dieu et voit en ses collègues un ramassis d'insignifiants insectes à éliminer...
Spock pousse Kirk à tuer Mitchell tant que c'est encore possible. Si l'homme qu'était Mitchell est bien mort, le Capitaine ne peut pourtant se résoudre à tuer celui qui fut son ami. Il décide de l'abandonner sur Delta Vega, une station de lithium déserte située aux confins de la galaxie.
Dehner, qui doit aussi être débarquée sur cette planète désolée, pense qu'il faudrait un miracle pour survivre. Mitchell en produit un du sol aride surgit une végétation luxuriante. Ses pouvoirs n'auraient donc plus de limites... Il compte régner en maître absolu, prêt à écraser toute opposition en chemin.
Mitchell se vante de pouvoir bientôt imposer sa volonté divine sur toute chose et sur tout être. Kirk, qui l'a suivi, lui rappelle qu'un dieu ne doit pas oublier la compassion...
A pouvoir absolu, corruption absolue, martèle le Capitaine, et les faiblesses humaines de Mitchell le mèneront à sa perte. Incontrôlable, il est devenu trop puissant pour que Kirk puisse le vaincre seul. Mais avec l'aide de Dehner, il réussit néanmoins à l'abattre puis à l'enterrer vif.
Alors que Dehner agonise, elle supplie Kirk de comprendre combien il est tentant d'accéder à la divinité, tentation à laquelle Mitchell fut incapable de résister.
De retour à bord de l'Enterprise, Kirk rend un dernier hommage à son ami, consignant dans ses états de service qu'il n'est pas mort en traître mais bien victime de l'accomplissement de son devoir.
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