Sybok est le fils de Sarek et d'une princesse Vulcaine. Après le décès en couche de sa femme, Sarek épouse en secondes noces une Humaine, Amanda Grayson, qui élèvera son beau-fils avec son propre enfant, Spock.

Étudiant, Sybok acquiert la réputation d'un esprit exceptionnel. Plus tard, Spock reconnaît que son demi-frère a l'intellect le plus fin qu'il ait jamais connu.

Par la suite, cependant, Sybok dévie des études classiques et développe un intérêt quasi obsessionnel pour l'antique mode de vie de ses lointains ancêtres.

Au fil du temps, il fait siennes les vieilles passions rejetées par ses contemporains, convaincu que la connaissance de soi passe par l'émotion autant que par la logique. Cette prise de position s'avère inacceptable aux yeux d'un peuple persuadé, lui, que la logique est son unique planche de salut.

Quand Sybok encourage son entourage à revenir vers les émotions, il est mis au ban de la société. Mais il voit là une occasion en or de vivre pleinement son obsession : localiser la planète sainte que les anciens Vulcains baptisaient Sha Ka Ree.

En ce monde, que les humains appellent le paradis, Sybok espère trouver des réponses aux questions existentielles. Face aux sceptiques, il souligne la multitude d'autres peuples et civilisations partageant le concept de l'éden. Face à une récurrence d'une telle ampleur, peut-on parler d'une simple coïncidence ?

A ce stade, Sybok met également au point une technique qui fait de lui un guérisseur dans le domaine de la psychologie. Il peut sonder les cœurs et amener ses patients à confesser leurs souvenirs les plus douloureux.

Après pareille catharsis, les gens, euphoriques, se sentent soudain libérés d'un grand poids. De gratitude, ils sont prêts à suivre Sybok où qu'il aille.

En 2287, Sybok use justement de ce processus thérapeutique, sur Nimbus III, pour recruter ses disciples et mener son entreprise à terme. Ce faisant, il démontre qu'en poursuivant son rêve il n'est pas au-dessus de la brutalité et de la manipulation, et il utilise sans vergogne ses otages Ambassadeurs pour s'emparer d'un vaisseau spatial.

Si Sybok a tant besoin d'un astronef, c'est que sa vision « divine » lui a montré son utopie, au-delà de la Grande Barrière sise au cœur de la Galaxie. On croit communément que personne ne saurait survivre en tentant de la franchir.

Mais sur la foi de ses propres convictions, Sybok est prêt à courir le risque. Par bonheur pour Sybok et tous ceux qu'il entraîne dans l'aventure, l'expérience est un succès.

La Grande Barrière franchie, le Vulcain tout excité découvre effectivement une planète dont la surface vibre d'une puissante énergie. Pour Sybok, c'est la consécration suprême Mais il s'avère rapidement qu'il n'existe là aucun dieu. Sybok cède à l'accablement et aux récriminations.

Il mesure à quel point il a voué sa vie à la poursuite d'une chimère. Pire, dans sa folle arrogance, il ne lui a jamais traversé l'esprit qu'il pouvait se tromper ! Il a entraîné quantité d'innocents à leur perte, et ce uniquement dans le but de réaliser ses rêves égoïstes...

Or, il n'a jamais voulu nuire à qui que ce soit. Admettant enfin ses torts, Sybok se sacrifie pour sauver ses compagnons en un acte ultime de lucidité et d'altruisme... Une noble rédemption qui en dit long sur sa véritable nature.

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• Apparition dans le film "Star Trek V : L'ultime frontière".