Sarek de Vulcain, fils de Skon et petit-fils de Solkar, est né en 2165. S'il adhère aux principes de logique et de sagesse qui ont fait le renom du peuple Vulcain, sa vie n'est pourtant pas toujours celle d'un Vulcain traditionnel. Dans sa jeunesse, il engendre un fils nommé Sybok avec une princesse Vulcaine, puis épouse Amanda Grayson, une Humaine dont il a fait la connaissance sur Terre. Plus tard, il soutient que son mariage avec Amanda semblait alors la seule solution logique.
Sous ses dehors de Vulcain impassible et stoïque, Sarek donne l'impression d'avoir vécu une sorte de double vie, accordant une grande valeur à des caractéristiques plus souvent associées à l'humanité. Questionné à ce sujet, il oppose un déni révélateur de sa rupture d'avec la logique qu'il professe lui être si chère.
Sarek peut tenter de justifier logiquement sa décision, il ne fait aucun doute qu'il est tombé amoureux d’Amanda Grayson, alors enseignante, et qu'il l'a épousée pour cette raison. De son propre aveu, Amanda a toujours été « émotive », aux antipodes d'une épouse Vulcaine traditionnelle. En 2230, la jeune femme lui donne un autre fils, nommé Spock.
En dépit des différences qui entachent leur relation par la suite, Spock semble avoir été très proche de son père durant sa jeunesse. Il doit à Sarek ses premières lumières en informatique et l'éveil de son intérêt pour les sciences. S'ils sont souvent d'avis contraire, Sarek voue à son fils un amour profond, et est prêt à prendre de gros risques pour lui. En 2285, quand la grande prêtresse T'Lar suggère que sa requête concernant la cérémonie du fal-tor-pan est « émotionnelle », Sarek admet que sa logique est « incertaine » dès lors que son fils est concerné.
L’espérance de vie des Vulcains surpasse de beaucoup celle des êtres humains. Sarek survit à Amanda et, bien des années après sa mort, il prend la décision d'épouser une autre humaine, Perrin. Cela laisse supposer que le Vulcain a plus d'affinités avec les Terriennes qu'avec les Vulcaines.
Sarek est conscient des problèmes que pose le fait d'épouser un être Humain. Et qu'il persévère sur cette voie prouve encore à quel point il s'écarte du chemin de la logique. A la naissance de Spock, il trahit néanmoins un élan de déception, s'exclamant que l'enfant est « tellement Humain », et il trouve difficile d'établir des rapports avec les émotions que son fils manifeste en grandissant. Au lieu de réunir dans l'éducation de son fils les caractéristiques humaines et Vulcaines qui semblent tant l'attirer, Sarek se montre souvent dur, au point d'ériger un mur entre Spock et lui.
Quand le jeune Vulcain décide de faire carrière dans Starfleet, Sarek pourrait se féliciter de cette amélioration supplémentaire des relations entre Humains et Vulcains. Au lieu de cela, il est blessé que Spock se détourne de la tradition familiale qui voudrait qu'il étudie à l'Académie Vulcaine des sciences. Il rompt toute relation avec lui dans ce qui semble à peine plus qu'un accès de dépit. Le père et le fils ne s'adressent pas la parole pendant 18 ans, et ce n'est qu'en privé, avec sa femme Amanda, que Sarek se laisse parfois aller au point d'admettre que Spock le remplit de fierté.
Alors qu'il est marié à une humaine, Sarek affirme que les émotions humaines ne l'intéressent pas. Amanda en disconvient, allant jusqu'à le qualifier de buté, un travers indubitablement Humain. Quoi qu'il en soit, on ne saurait nier que pour Sarek, qui consacre une bonne part de son temps à travailler avec des Humains au sein de la Fédération, une compréhension aussi fine d'une autre culture ne peut être qu'un point positif, qu'il l'admette ou non.
Sarek réserve ses caractéristiques moins Vulcaines aux intimes, ne les laissant jamais déborder sur ses fonctions officielles et se donnant beaucoup de mal pour projeter une aura Vulcaine plus conventionnelle que ne le laisserait supposer sa vie privée, ce qui est tout à son honneur. Calme et maître de lui en toute circonstance, il laisse rarement l'émotion entraver ses décisions. Lors des négociations, il traite tous les partis concernés sur un pied d'égalité et de façon impartiale.
En 2265, il est nommé Ambassadeur auprès de la Fédération Unie des planètes, poste qu'il occupera pendant plus de 100 ans. Parmi les hauts faits qui jalonnent sa longue et illustre carrière, citons le traité d'Alpha Cygnus IX, l'admission de Coridan au sein de la FUP et l'alliance scellée entre les Klingons et la Fédération.
Sarek est réputé pour sa réserve et son intransigeance. Il refuse de céder aux provocations en se laissant aller à des déclarations ou à des commentaires inconsidérés hors des cercles diplomatiques appropriés. C'est notamment le cas lors du trajet très tendu en direction de Babel, où l'admission de Coridan au sein de la Fédération doit être débattue. En sa qualité de représentant du peuple Vulcain, Sarek est favorable à l'admission ; la planète est riche en gisements de cristaux de dilithium, mais, sous-peuplée et mal défendue, elle doit être protégée et administrée au mieux des intérêts de la population.
La participation de Sarek à la conférence est cependant compromise par des problèmes de santé durant le trajet. On découvre que sa condition physique se détériore depuis un certain temps.
A l'âge relativement jeune de 102 ans, Sarek commence à souffrir d'une défaillance cardiaque au niveau d'une valve.
Sur Vulcain, son médecin lui a prescrit de la benjisidrine. Sarek a caché à son épouse les deux attaques dont il a déjà souffert, partant du principe qu'elle n'aurait rien pu faire pour lui. Amanda ne découvre sa maladie qu'après la troisième attaque de son mari, à bord de l'USS Enterprise NCC-1701.
Conséquence de cette culture du secret, l'équipe médicale de l'Enterprise est mal préparée pour remédier au mal. Les choix de Sarek mettent aussi la vie de son fils en danger lorsque le Dr McCoy est contraint d'entreprendre une chirurgie expérimentale requérant un don massif du sang de Spock. Par bonheur, la procédure est un succès, et Sarek peut participer aux pourparlers en vue d'admettre Coridan au sein de la FUP.
Au nombre de ses négociations les plus célèbres, Sarek contribue en 2286 à dissuader le Conseil de la Fédération d'accéder à la requête de l'Ambassadeur Klingon, qui demandait l'extradition du Capitaine James T. Kirk sur la planète natale des Klingons afin qu'il y soit jugé suite au drame survenu sur Genesis l'année précédente.
Quelques années plus tard, Sarek en personne suggère que Spock contacte le Chancelier Gorkon du Haut Conseil Klingon afin d'ouvrir le dialogue, au lendemain de l'explosion de Praxis, la lune Klingonne. Sarek voit là l'occasion de mettre un terme à près de 70 ans d'hostilités continues entre la Fédération et les Klingons. Cette ouverture diplomatique débouche sur la conférence de Camp Khitomer, puis sur les accords de Khitomer.
Les décisions de Sarek ne font pas toujours l'unanimité. Des années plus tard, Spock critique publiquement la position de son père quant au conflit Cardassien, et les relations entre le père et le fils se détériorent à nouveau.
Les négociations les plus longues de l'illustre carrière de Sarek s'achèvent en 2366 à bord de l'USS Enterprise NCC-1701. Âgé de 202 ans, et après 93 années de tractations, Sarek conclut enfin un accord historique avec les Légariens lors de la première réunion face à face de la Fédération et de ce peuple mystérieux.
Mais ces négociations délicates sont menacées lorsqu’on découvre que Sarek souffre du Syndrome de Bendii, une atteinte neurologique rare pouvant affecter les Vulcains âgés de plus de 200 ans.
Les symptômes englobent la perte du contrôle émotionnel et des accès de rage. Ces signes empirent avec le temps, privant les malades de la logique, de la maîtrise et de la sérénité auxquelles les Vulcains tiennent tant. Sarek refuse d'abord d'admettre qu'il souffre de cette maladie, allant jusqu'à accuser le Capitaine Jean-Luc Picard, qui veut le ramener à la raison, de chercher à le discréditer.
L'Ambassadeur est néanmoins forcé de se rendre à l'évidence quand ses émotions violentes affectent l'équipage, au point de provoquer plusieurs bagarres, et qu'il découvre qu'un de ses assistants, Sakkath, l'aidait en secret à maintenir son contrôle émotionnel. Sarek doit se résoudre à affronter la vérité.
Une solution temporaire à cette situation est finalement trouvée lorsque Jean-Luc Picard propose une fusion mentale à Sarek. L'Ambassadeur y gagne la stabilité mentale du capitaine pendant la durée des négociations. Picard, lui, subit la violence des émotions Vulcaines déchaînées dont souffre Sarek.
La fusion mentale dévoile les pensées les plus intimes du diplomate, ses frustrations face au contrôle émotionnel Vulcain et la tendresse réprimée que lui inspirent Amanda, Spock et Perrin. L'expérience lui permet néanmoins d'achever avec succès les négociations, avant de se retirer en paix sur Vulcain. Elle lui lègue également un lien personnel étroit avec le Capitaine Picard.
Deux ans plus tard, en 2368, Picard se rend sur Vulcain pour tenter de déterminer avec Sarek pourquoi son fils Spock est parti sur Romulus.
A cette date, Sarek est en phase terminale du syndrome de Bendii, ses pensées, incohérentes et émotives, n'ont plus aucun rapport avec celles de l'individu tempéré et brillant négociateur de tant de traités fondamentaux pour la Fédération. Alors que le mourant est livré à ses émotions, il apparaît qu'il regrette infiniment la détérioration de ses relations avec Spock.
Il supplie le Capitaine Picard de le retrouver et de lui dire que lui, son père, l'a toujours admiré et profondément aimé. En réalité, Sarek ne désire rien tant que de revoir son fils une dernière fois. Mais sa maladie rend la chose impossible, et il meurt peu après le départ de Picard. Le Capitaine de Starfleet sera néanmoins en mesure de transmettre à Spock les ultimes pensées et sentiments de Sarek grâce à une fusion mentale intensément intime.