Les Cythériens constituent un peuple d'explorateurs au niveau technologique élevé. Ils envoient des sondes hors de leur monde avec l'espoir d'amener d'autres espèces à venir vers eux, ce qui conduirait à des échanges de connaissances bénéfiques pour les deux parties. Les Cythériens sont pacifiques, et leurs intentions totalement pures.
La sonde cythérienne typique se présente comme une capsule au corps cylindrique de couleur brune, dont la base et le sommet sont en forme de coupole. Le cylindre comporte cinq compartiments, vues de l'extérieur, les bandes inférieure supérieure et médiane présentent des alignements de carrés.
Entre les bandes extérieures et le compartiment central, deux sections plus larges sont marquées de sortes de craquelures. Plusieurs courtes antennes hérissent le dôme supérieur, où un petit cylindre est relié par deux pattes à l'arrière de la sonde.
C'est à la Date stellaire 44704.2 que la Fédération rencontre, pour la première fois une sonde cythérienne, par l'intermédiaire de l'USS Enterprise NCC-1701-D. Tandis qu'il procède à une enquête sur l'échec du télescope subspatial de la Station Argus, implantée aux confins des territoires Fédéraux, le vaisseau découvre la sonde alors non identifiée à 1,8 km de la station.
Le Lieutenant-Commander Geordi La Forge et le Lieutenant Reginald Barclay embarquent à bord d’une Navette de type 5 pour s'approcher de la sonde et entamer des scannages de proximité, en commençant par une série de balayages passifs de haute résolution. Un balayage de la bande électromagnétique détecte uniquement les longueurs d'ondes visuelles comprises entre 4500 et 7000 angströms, et l'emploi du densitomètre à neutrons ne donne aucun résultat.
Les scannages actifs ne mettent en évidence aucune modulation, jusqu'à ce que la sonde soit frappée par une émission de positrons. Aussitôt, les « craquelures » brillent, puis libèrent un soudain flux d'énergie sous forme d'une aveuglante lumière blanche qui neutralise l'ordinateur de bord, Barclay perd connaissance.
Les instruments de l'Enterprise ne parviennent pas à identifier la source d'énergie de la sonde, dont la signature énergétique ne correspond à aucun schéma de radiations connu de Starfleet.
Cette sonde n'engendre pas d'émission ou de distorsion de champ subspatial particulières, et son mode de propulsion demeure inconnu. La lueur s'amoindrit, mais la sonde, désormais active, s'approche de l'Enterprise qui bat en retraite à mi-puissance d'impulsion et la sonde le suit sans difficulté, même lorsque l'Enterprise passe en vitesse de distorsion de niveau 2. Les craquelures énergétiques de la sonde s'illuminent de nouveau.
Les senseurs indiquent alors la formation d'un champ d'énergie de 3,2 térawatts, qui se renforce encore jusqu'à menacer de submerger les boucliers du spationef. La sonde se révèle invulnérable aux tirs de phaseurs. Elle ne sera détruite que par des torpilles à photons lancées de près, jointes à un transfert de la puissance de distorsion multipliant par trois les performances des boucliers.
La sonde est conçue pour s'adapter à la technologie et, en dernier ressort, à la biochimie d'autres civilisations. Ses tentatives d'interaction avec Argus et la navette ne font que neutraliser leurs systèmes logiciels, mais ses effets sur la biochimie humaine sont bien plus prononcés. La saute d'énergie initiale submerge les nerfs optiques de Reginald Barclay, sans provoquer toutefois de dégâts durables.
En quelques jours, la production de neurotransmetteurs de son cerveau s'est accrue de plus de 500%, la perméabilité de ses membranes pré et post-synaptiques a évolué parallèlement. Son corpus colossum (la passerelle entre les deux côtés de son cerveau) est si actif que les deux hémisphères se comportent comme s'ils ne faisaient qu'un.
Son Q.I. atteint une valeur comprise entre 1200 et 1450. Outre son intelligence brute, la sonde booste la créativité, l'ingéniosité, l'inspiration et l'imagination de Barclay, faisant de lui l'un des hommes les plus évolués qui aient jamais vécu.
Sous l'influence de la sonde, Barclay, d'ordinaire timide et réservé, devient plus sûr de lui et son surcroît d'intelligence se manifeste de maintes manières.
Il signale au Docteur Crusher que les données pourraient être traitées plus rapidement par un recours à un mode global de son scanner, il trouve le moyen d'accroître la résistance des boucliers et interprète avec assurance et brio le personnage de Cyrano de Bergerac dans l'un des cours de théâtre de Crusher.
Il propose un rendez-vous romantique à Deanna Troi et débat de grandes théories unificatrices avec un Albert Einstein holographique.
Il invente une interface neurale et l'utilise pour se connecter à l'ordinateur de l'Enterprise, afin de parer la menace de pannes en haîne qui pèse sur le réacteur de la Station Argus : Une fois cette connexion réalisée, Barclay réussit à récrire les puces isolinéaires chaque fois qu'il avance dans le système.
Ses fonctions cérébrales primaires ont connu une expansion telle qu'il est impossible de leur faire regagner les limites de son cerveau humain sans provoquer sa mort.
Bien que son corps physique soit cantonné à une station de travail du holodeck 3, il conçoit et explore en une nanoseconde des possibilités pratiquement infinies. Il parvient à percevoir l'univers comme une équation unique et affirme tout comprendre.
Au moyen de ses facultés accrues, Barclay amène les nacelles de distorsion de l'Enterprise à dégager un champ de gravitons fortement chargé, puis dirige le vaisseau dans la distorsion subspatiale qui en résulte.
L'équipage est soumis à un retard d'oscillation de type quantum-Hubble, qui double d'intensité toutes les 2,3 secondes jusqu'au moment où le vaisseau ressurgit à proximité d'un amas planétaire, à 30000 années-lumière de sa position initiale.
C'est là le monde des Cythériens : comme l'ont voulu ceux-ci, leur sonde vient de leur amener une nouvelle espèce. La « mission » de Barclay étant achevée, les Cythériens le rendent à son état normal. Il se souvient de tout ce qu'il a fait, mais non de la manière dont il a pu s'y prendre.