En 2293, dans sa position de Chef de Cabinet du Chancelier Klingon Gorkon, le Général Chang exerce une immense influence à l'intérieur de l'Empire Klingon. Cela convient parfaitement à un homme à la longue carrière militaire et dont l'accomplissement lui a valu d'être tenu en haute estime. A un certain moment, au cours de sa vie, il perd l'usage de son œil gauche.
En tant que Klingon, les cicatrices récoltées sur les champs de bataille sont des marques d'honneur et on a un bon aperçu du caractère de Chang lorsqu'on connait sa décision de ne pas avoir recours à tout remplacement prothétique ou cosmétique et d'afficher la perte de son œil aux yeux de tous. Il porte un simple cache-œil noir, qui semble tenir en place grâce à trois boulons, en lieu et place du dispositif de fixation élastique habituel.
Même si sa propre carrière militaire n'a rien à leur envier, Chang est un grand admirateur des guerriers au faîte de leur puissance ainsi que des tacticiens militaires, indépendamment du fait que leurs opinions politiques soient ou non favorables à l'Empire Klingon.
Lors de sa première rencontre avec le Capitaine James T. Kirk en 2293, il reconnait éprouver un respect sincère pour les talents guerriers de Kirk. Chang est également familier de l'histoire antique de la Terre et connait la vie d'un soldat Romain particulier, qui deviendra Empereur sous le nom de Tibère, ainsi que celle d'Adolf Hitler. Pour quelqu'un qui est résolument opposé à la Terre et à ses valeurs, Chang connait très bien son passé et sa culture. Etant un guerrier, ses études sont peut être un moyen de mieux connaître ses ennemis. Chang adore citer le dramaturge William Shakespeare, à tel point que ses derniers mots seront "Etre ou ne pas être" d'Hamlet.
Cependant la connaissance que possède Chang du passé de la Terre, va bien au-delà de son plus grand dramaturge, et, il est même capable d'imiter un ancien Ambassadeur Américain : Adlai Stevenson, lorsque lors d'un procès, il exige une réponse à une question, sans le bénéfice du traducteur utilisé par l'accusé peu familier avec le langage Klingon. Peut être sciemment, Chang émet la demande à un moment extrêmement tendu et potentiellement explosif, tant pour l'Empire Klingon que pour la Fédération.
Loin de son commandement, Chang est un bon vivant et il peut être d'agréable compagnie. Il est cependant hanté par l'idée que la culture et la façon de vivre des Klingons pourraient disparaître si les pourparlers de paix entre la Fédération et l'Empire Klingon aboutissaient à un accord. Chang est conscient que l'Empire ne peut plus soutenir son engagement, déjà immense, nécessaire pour assurer le budget militaire destiné à maintenir leurs forces guerrières, mais il croit également que c'est une folie que d'envisager des négociations avec la Fédération.
Son opinion est que, au sein de la Fédération, les Klingons seront asservis et que leur fière culture guerrière sera submergée. Ce n'est pas une vue singulière et d'autres Klingons de cette époque, plaident pour jouer leur va-tout, la mort ou la gloire, en un glorieux assaut contre la Fédération, plutôt que de rechercher activement un accord et d'accepter la dissolution de la Zone Neutre.
Dans une tentative de déjouer le plan des négociations, le Général Chang complote en douce avec les ennemis séculaires des Klingons : les Romuliens et certains membres de la Fédération, notamment à travers un allié aussi improbable qu'inattendu : le très respecté Amiral Cartwright de Starfleet.
L'objectif de la conspiration est de faire échouer les négociations de Paix entre l'Empire Klingon et la Fédération Unie des Planètes, soutenant ainsi l'accord fragile qui prévaut au sein de la Zone Neutre. Dans le but de le maintenir, Chang n'éprouve guère de scrupules en complotant l'assassinat du Chancelier Klingon Gorkon, qui a contribué à organiser les pourparlers de Paix.
Le Général Chang parvient également à jeter le blâme de l'assassinat de Gorkon sur le héro de la FUP, James T. Kirk, maniant lui-même l'accusation lors du procès.
Chang reconnait que Kirk n'est pas personnellement impliqué dans le meurtre de Gorkon, mais en tant qu'Officier Commandant de l'USS Enterprise NCC-1701-A, le vaisseau depuis lequel sont partis les assassins, Chang exige qu'il accepte la responsabilité des actions commises par ceux se trouvant sous son commandement.
Quand, la clémence du juge transforme la sentence de mort habituellement prononcée pour meurtre en prison à vie sur le bagne aride de Rura Penthe, Chang organise la mort du Capitaine lors d'une tentative d'évasion, espérant ainsi allumer de nouvelles tensions. Le plan échoue lorsque le Capitaine Kirk réussi néanmoins à s'évader.
L'utilisation d'un Oiseau de Proie Klingon de conception nouvelle donne à Chang la capacité d'atteindre malgré tout son objectif. Les vaisseaux Klingons sont normalement handicapés par leur incapacité à utiliser leur armement lorsqu'ils sont occultés, ce qui limite leur efficacité lors des missions furtives, mais Chang commande un Oiseau-de-Proie qui est capable de surmonter ce handicap. Ce qui est en soi un avantage considérable, est rendu d'autant plus efficace par son statut de dispositif technologique encore inconnu.
Chang est finalement tué à bord de son vaisseau, traqué puis repéré par l'Enterprise grâce à ses émissions de gaz. Dans les environs de la planète Khitomer à la frontière entre l'Empire Klingon et l'Empire Romulien, une première torpille à photons révèle la position du vaisseau de Chang et un bombardement continu le détruit, corps et biens.
Chang avait suivi les pourparlers de Paix se déroulant sur Khitomer, malgré l'assassinat de Gorkon, sa fille Azetbur avait pris sa succession et était déterminée à suivre la voie choisie par son père pour l'Empire.
Plutôt que d'éliminer un second Chancelier Klingon, Chang et les autres conjurés projettent d'assassiner le Président de la Fédération, avec un Humain déguisé en Klingon afin de provoquer une tension maximale. Heureusement pour tous ceux qui étaient concernés, ce plan haineux finit par échouer.