Une explosion dévastatrice survenue sur la lune Klingonne Praxis, en 2293, conduit le Chancelier Gorkon, Chef du Haut Conseil Klingon, aidé de sa fille Azetbur, à entamer des négociations en vue de mettre un terme à sept décennies d'hostilités entre l'Empire Klingon et la Fédération Unie des Planètes. La destruction catastrophique de Praxis impose au Haut Conseil la prise de mesures aussi radicales qu'immédiates.

En raison de l'énormité du budget militaire Klingon, l'économie de l'Empire ne dispose pas des ressources nécessaires pour faire face à la pollution de la couche d'ozone et à la diminution des quantités d'oxygène qui vont désormais affecter la planète-mère Klingonne de Qo'noS, dans cinquante ans seulement, cette planète sera inhabitable.

Faute d'autre recours, Gorkon envisage de faire la paix avec l'ennemi juré des Klingons, la Fédération, il entreprend de convaincre toutes les parties impliquées qu'une trêve est possible.

Durant cette période délicate, Gorkon s'en remet aux conseils de sa fille Azetbur, superbe et imposante Klingonne au regard déterminé et au port altier, fort impressionnante dans sa robe de cérémonie noir et cramoisie.

Dans une société dominée par les valeurs viriles, les femmes sont généralement considérées comme des citoyennes de second rang, mais Azetbur parvient néanmoins à jouer un rôle politique des plus actifs. Son intelligence et son habileté propres la servent au moins autant que ses liens de parenté avec Gorkon.

Azetbur est très proche de son père, fière et aimante, elle est d'une loyauté à toute épreuve et a choisi de se vouer à la cause de Gorkon en dépit des petits différends qui les opposent parfois sur des questions spécifiques.

Elle ne détient aucune position officielle au sein du gouvernement Klingon, mais accompagne Gorkon à bord du vaisseau Kronos One qui doit le conduire de l'Empire Klingon jusqu'à la Terre, au coeur de la Fédération, où vont se dérouler les ultimes négociations de paix.

L'USS Enterprise NCC-1701-A du Capitaine James T. Kirk est chargé d'escorter le vaisseau de Gorkon. Tout au long du séjour, Azetbur demeure aux côtés de son père. Lorsque Kirk propose aux membres de la délégation Klingonne que dirige Gorkon une visite guidée de son spationef, Azetbur prend respectueusement place derrière le Chancelier.

Lors d'un dîner officiel organisé à bord du vaisseau, Azetbur occupe une place d'honneur, à la gauche de son père. Au moment des traditionnels toasts, elle renchérit personnellement en Klingon aux paroles du Dr Leonard McCoy, qui désigne Gorkon comme « l'un des architectes de l'avenir ».

Azetbur ne craint pas d'exprimer ses opinions, quand bien même d'aucuns devraient s'en offenser. Selon elle, les humains sont naturellement racistes à l'égard de toutes les autres espèces, elle estime que la Fédération n'est guère qu'un club réservé aux homo sapiens. Gorkon écoute avec attention, sans tenter de réfréner sa fille. Après le discours d'Azetbur, il se contente d'ajouter que les Klingons et les hommes ont à l'évidence un long chemin à parcourir pour que s'épanouissent leurs relations balbutiantes.

Azetbur et son père sont en désaccord quant à l'attitude à adopter envers le Capitaine Kirk. Lorsque le groupe de Gorkon quitte l'Enterprise, le Chancelier s'adresse directement à Kirk, alors qu'Azetbur refuse de lui parler, cependant, elle prend congé du Capitaine Spock.

L'assassinat de Gorkon (apparemment perpétré par deux assaillants inconnus provenant de l'Enterprise) plonge Azetbur dans un profond désarroi. Bouleversée, elle se penche sur le corps de son père, dont elle tient délicatement la tête au creux de ses bras. Assommée de chagrin, elle observe sans mot dire les efforts du Dr McCoy pour ranimer Gorkon. Lorsque son père meurt enfin, elle tente de maîtriser ses émotions (comme il sied à un guerrier Klingon) en tournant le dos au cadavre. Elle reste silencieuse lorsque Kirk et McCoy sont arrêtés pour le meurtre et escortés hors de la pièce.

Azetbur est nommée au poste de Chancelier du Haut Conseil en remplacement de son défunt père. Loyale à la mémoire de Gorkon mais bien décidée à venger sa mort, elle contacte le président de la FUP et annonce qu'elle obéira aux voeux de son père, qui souhaitait la poursuite des pourparlers de paix, à condition cependant que Kirk et McCoy ne soient pas extradés vers la Terre et qu'aucune tentative militaire ne soit effectuée pour les secourir.

Azetbur manifeste une indépendance croissante quand, avec une agressivité fort éloignée des manières de son père, elle déclare que toute velléité de sauver les prisonniers de Starfleet serait considérée comme un acte de guerre. Elle exige en outre qu'un site neutre soit choisi pour accueillir la conférence. Toutefois, l'influence de son père est encore apparente lorsque, exhortée par ses généraux d'attaquer la Fédération, elle juge que la guerre est obsolète et que les Klingons eux-mêmes risquent de le devenir. Elle ordonne avec sévérité que le processus de paix initié par son père aille de l'avant.

Pourtant, Azetbur révèle de nouveau sa facette vindicative en assurant que Kirk paiera pour la mort de Gorkon. Elle assiste au procès de Kirk et McCoy sans manifester la moindre émotion, même lorsqu'ils sont condamnés à la détention à perpétuité dans les mines de dilithium de Rura Penthe. Elle n'aura pas de pitié pour les assassins de son père.

À Khitomer, lieu choisi secrètement pour les pourparlers de paix, Azetbui exprime publiquement les sentiments idéalistes de son père devant les délégués assemblés. Dans la ligne de Gorkon, elle croit avec ferveur que le Peuple Klingon continuera à participer aux processus de paix, afin de survivre comme valeureuse race de guerriers.

Azetbur est soulagée de constater que la foi de son père en l'être humain était justifiée. Les possibilités de paix renaissent lorsque Kirk, évadé de Rura Penthe, sauve la conférence menacée par les attaques de forces, comprenant des Klingons et des citoyens de la FUP, qui cherchent à faire échouer le processus. C'est à ce moment qu'Azetbur parvient à s'affranchir du passé. Les rêves de paix avec la Fédération qu'entretenait son père vont devenir une réalité appelée à durer de longues décennies.