L’espace… L’infinie frontière... L’immensité de la Voie Lactée. Les êtres intelligents de cette Galaxie ont toujours rêvé de voyager et faire de nouvelles découvertes. Cela fait un peu plus de 300 ans, maintenant que les Terriens explore la galaxie. Une Fédération est née, créant des liens avec les différents peuples rencontrés. Des guerres ont eu lieu et des alliances se sont formées. Différents phénomènes spatiaux, connus et inconnus ont été répertoriés et étudiés.
Mais pour pouvoir faire tout cela, il a fallu construire des spationefs. Avec les siècles, les technologies évoluant, d’énormes efforts et autant de sacrifices, l’Homme a réussi à construire des engins spatiaux pouvant se déplacer à grande vitesse dans l’espace et il en fut de même pour les autres peuples de la Galaxie.
Aujourd’hui de nombreux secteurs de la Galaxie ont été visités et cela grâce aux vaisseaux de plus en plus sophistiqués, et gagnant tant en technologie qu’en vitesse et dont la plupart sont fabriqués dans l’espace. Pour se rendre à la surface des planètes on utilise très souvent les téléporteurs, cependant les navettes représentent toujours un moyen de transport très efficace tant pour les missions dans l’espace que sur les planètes.
Mais, il peut arriver que l’atterrissage d’un vaisseau à la surface d’une planète puisse s’avérer utile, et la FUP a jugé bon de mettre en service des classes de vaisseaux capables de se poser au sol.
Pour cette chronique je prendrais comme référence le Class Intrepid, vaisseau que tout le monde connaît bien et que vous avez certainement vu atterrir au cours d’un épisode de Star Trek Voyager. Quelle que soit leur origine, qu’ils soient Terrien, Vulcain, Romulien, Klingon et j’en passe, tous ont en commun pratiquement la même procédure. Je passerais en revue tout ce qui doit être pris en considération : Les moteurs, les systèmes inertiels, les boucliers, etc. ainsi que les différentes procédures en vigueur tant en machinerie que sur la passerelle, sans oublier les ordres, bien entendu !!
Cette chronique sera divisée en 10 étapes, je vous souhaite à toutes et à tous bonne lecture !
=/\= ATTERRISSAGE DES SPATIONEFS =/\=
Contrairement à maints spationefs de la Fédération, le vaisseau de class Intrepid possède la faculté de se poser à la surface d’une planète. Cette manœuvre n’est cependant pas de routine, car, à l’instar des autres appareils de Starfleet, les bâtiments de class Intrepid sont pourvus de téléporteurs et de navettes. La procédure d’atterrissage n’est donc effectuée qu’en dernier recours, si une interférence quelconque empêche l’usage des téléporteurs ou s’il est impératif que tout l’équipage quitte le vaisseau.
Les spationefs ayant rarement besoin de se poser, peu de pilotes ont eu l’occasion de mettre en œuvre la procédure d’atterrissage, enseignée à l’Académie de Starfleet par le biais de simulations holodeck. Dans des conditions météorologiques convenables, cette procédure est relativement simple. Durant le décollage et l’atterrissage, le vaisseau passe en condition bleue : le noyau de distorsion est désactivé, les amortisseurs inertiels et le champ d’intégrité structurelle sont poussés à leur maximum. Le pilote inscrit alors son vaisseau sur une trajectoire qui l’amène à planer jusqu’à la surface de la planète. Des corrections mineures s’avèrent parfois nécessaires, et les amortisseurs inertiels doivent être réglés en fonction de l’atmosphère planétaire.
Vous conviendrez avec moi que c’est assez simple, n’est-ce pas ? Maintenant voyons cela avec plus de détails et de précisions et cela à chacune des étapes de la manœuvre. Il y a deux procédures en vigueur : La procédure en salle des machines, et la procédure sur la passerelle. Commençons par la passerelle, ensuite nous irons en machinerie avant de regagner la passerelle.
1 - Tous les ponts sont mis en Alerte bleue.
A bord des vaisseaux de la Fédération capable d’effectuer un atterrissage planétaire tel que le classe Intrepid, l’alerte bleue est mise en application pour les opérations d’atterrissage.
Elle informe l’équipage de se rendre aux stations Code Bleu et est déclenchée avant l’atterrissage sur une planète tout comme avant le décollage. Un Commandant ne devrait pas ordonner le début de la descente avant que l’ensemble des ponts ait confirmé que la condition bleue est bien appliquée. L’alerte bleue peut être également ordonnée par l’Officier en Second.2 - L’Ingénieur en Chef désactive le noyau de distorsion et éjecte tout le plasma des nacelles.
Cela est principalement lié à des mesures de sécurités. Autant cela se fait automatiquement sur une navette, autant sur les rares navires pouvant entrer en atmosphère et se poser au sol, la procédure est beaucoup plus compliquée de par les volumes d'énergies.
Les nacelles de distorsion et les écopes de busards ne peuvent fonctionner que dans le vide de l'espace, si par accident une telle motorisation était activée en atmosphère le vaisseau serait tout simplement désintégré par une intégrité structurelle non appropriée.
L'Ingénieur en Chef désactive le noyau de distorsion, disons qu'il le met en veille sécuritaire. La purge est pour éviter des contraintes atmosphériques, dilatation par ex, liées au changement de température pouvant dégrader définitivement nacelles et conduits par un changement de température de grande envergure car une surchauffe s'en suivrait.
Donc cela est une priorité faisant partie intégrante des procédures destinées à un vaisseau ayant la possibilité d'effectuer ce type de manœuvre.3 - Le personnel technique se place en situation d’attente et se tient prêt à lancer les propulseurs atmosphériques.
Pour tous les Ingénieurs, ce type de manœuvre est somme toute assez rare même pour un navire ayant cette faculté. Une fois de plus, cette procédure n’est destinée qu’à assurer une sécurité maximale. Ces propulseurs ne sont sollicités que très rarement et en cas de perturbation atmosphérique il est préférable d'avoir un plus technique dit "manuel" pour palier un imprévu d'ordre informatique. Les défaillances informatiques si minimes soient-elles peuvent être fatales à un navire non prévoyant et la procédure est claire sur le sujet.
4 - L’Officier Navigateur place les contrôles atmosphériques en attente, active les mécanismes du train d’atterrissage (sans sortir celui-ci) et règle les amortisseurs inertiels ainsi que le champ d’intégrité structurelle à leur maximum.
Amortisseurs inertiels :
Le champ de compensation inertiel ou champ compensateur inertiel (CCI) est le champ de force conçu pour compenser la force d’accélération dans un vaisseau lorsque celui-ci change de vitesse ou de direction. Plusieurs systèmes de création de ce champs, appelé compensateurs inertiels, sont distribués partout dans le vaisseau (comme pour tout autre vaisseau de Starfleet) pour générer un CCI. Lors d’une attaque violente le CCI peut être temporairement déstabilisé ce qui provoque un violent tremblement de tout le vaisseau au moment de l’impact, mais la force et la flexibilité du CCI permettent de réduire les forces potentiellement dangereuses au maximum. Lors d’une approche planétaire, où l’alerte bleue est en action, le CCI de l’Intrepid est tout d’abord augmenté au maximum afin de compenser l’important stress gravitationnel qui s’ajoute à l’inertie du déplacement. Une fois le vaisseau posé le CCI peut être réduit pour s’aligner avec les conditions gravitationnelles de la planète ou complètement éteint puisque les forces en présences lors d’un déplacement ne sont plus présentes. A cause de cette capacité d’atterrissage planétaire les compensateurs inertiels et les champs d’intégrité structurelle possèdent des améliorations spécifiques pour aider à cette procédure.
Champ d’intégrité structurelle :
Essentiellement le champ d’intégrité structurelle est un réseau de champs de force qui empêche la coque d’un vaisseau spatial de s’effondrer à cause du stress du voyage spatial et donc un champ de force vital qui ajoute suffisamment de force mécanique aux structures du vaisseau.
Parce qu’il voyage en impulsion et à vitesse de distorsion, la structure d’un vaisseau est soumise à un stress énorme et bien que la coque et la structure aient été conçues pour supporter ce stress, cela n’est pas suffisant. La structure d’un vaisseau comme l’Intrepid est donc renforcé d’un réseau de champs de force connu sous le nom de champ d’intégrité structurelle (CIS). Ces systèmes énergétiques maintiennent la rigidité du vaisseau lors du vol en impulsion ou en distorsion ainsi que durant une attaque par une force hostile. Les champs sont générés autour de la coque du vaisseau et forment des tubes en demi-cercles qui suivent généralement la grille du bouclier défensif. De plus des éléments conducteurs sont implantés dans tous les éléments structurels majeurs du vaisseau. Les secteurs du vaisseau qui ne se trouvent normalement pas à la « proue » subissent un stress plus réduit. Quand le champ d’intégrité structurelle est actif il augmente la résistance au stress de façon importante, suffisamment pour absorber une explosion ayant la puissance équivalant à une torpille à photons.
Un vaisseau de classe Intrepid peut maintenir un champ d’intégrité structurelle même si un pont tout entier est détruit. Un vaisseau peut se déplacer avec son CIS inactif mais seulement à des vitesses très réduites et il ne peut accélérer. Étant donné qu’il faudrait des mois pour le plus court des déplacements la perte du CIS signifie en gros que le vaisseau est en perdition.
Le class Intrepid, comme tous les vaisseaux de Starfleet, possède au moins un générateur de champ d’intégrité structurelle et au moins un générateur de secours. A bord des vaisseaux de class Galaxy plus grands il y a cinq générateurs de CIS et deux générateurs de secours. Quand les générateurs sont hors service, on les dégaussent (retrait des charges magnétiques non désirées) et ils sont soumis à des maintenances de routine.
5 - Le vaisseau pénètre dans l’atmosphère selon une trajectoire de vol plané standard.
Le vaisseau placé en condition bleue, est prêt à pénétrer dans la haute atmosphère de la planète. À ce stade, les amortisseurs inertiels et le champ d’intégrité structurelle empêchent sa destruction.
Ah ! Je vous vois venir là. Comment un vaisseau d’une telle taille peut-il planer et voler tandis que d’autres, mêmes plus petits ne peuvent eux, voler ? Si vous répondez que c’est son profil aérodynamique qui le fait voler, vous avez parfaitement raison. Mais comme la plupart d’entre nous sommes novices dans le domaine du vol, voyons ensemble quelques notions de base.
Si vous regardez le class Intrepid de côté vous constaterez que son profil ressemble beaucoup à une aile d’avion. Plat en dessous et courbé sur le dessus. Ce qui fait que l’air qui se déplace en dessous de la soucoupe est beaucoup moins rapide que l’air qui se déplace au-dessus. Ce qui provoque une haute pression sous la soucoupe (ce qui le pousse vers le haut) et une basse pression sur le dessus (ce qui le tire vers le haut). On appelle ce phénomène « Loi de Bernoulli ». Plus la vitesse de l’air augmente, plus sa pression diminue. La haute pression exerce une poussée vers le haut dans une proportion de 1/3 et la basse pression tire le vaisseau dans une proportion de 2/3. Donc le vaisseau est littéralement tiré vers le haut.
6 - L’Officier en charge des Opérations est chargé de l’entretien des contrôles environnementaux et de la surveillance des décharges électromagnétiques.
Pendant la descente, les conditions atmosphériques imposent fréquemment au navigateur de menues corrections de cap, visant à maintenir la trajectoire de vol plané standard et pour compenser les effets des turbulences.
Le Chef des Opérations surveille les éventuelles décharges électromagnétiques. Si nécessaire, il modifie la trajectoire du conduit ODN. (Optical Data Network)
Un système de conduits de fibres optiques est employé à bord des navires Fédérés pour les transmissions informatiques. C’est en quelque sorte le système nerveux du réseau informatique d'un navire. Cela signifie qu'une perturbation électromagnétique altère le pilotage ou la commande d'un système de bord et que pour le reprendre en main une dérivation du cheminement informatique est obligatoire afin d'éviter la perturbation.
7 - Un site d’atterrissage est choisi.
Une fois que le vaisseau a franchi les couches supérieures de l’atmosphère et que la surface de la planète est visible, le pilote choisit un site d’atterrissage et règle sa trajectoire en conséquence. Pour ce faire, le pilote met en marche les propulseurs atmosphériques et contrôle le vaisseau à l’aide de ceux-ci et des moteurs d’impulsion.
Les propulseurs de manœuvre RCS et les générateurs de gravitation partagent la technologie clef de l'electro-plasma pour la production et la distribution de plasma de haute énergie. Les réactions de micro fusion RCS et les tuyères des propulseurs s'appuient sur un set redondant de valves magnétiques et de conduits en felnium tritonide poli pour précisément tourner le vaisseau et le propulser à petites vitesses. Ces mêmes conduits et valves ont été conçus dans le nouveau revêtement gravitationnel, un tapis de milliers de générateurs miniaturisés de graviton, mesurant chacun 3.23 cm. Ces valves hexagonales répondent aux variations de pression du plasma, moyennant la distribution d'énergie et permettent ainsi de maintenir la gravité locale inchangée jusqu'à 10% de variation dans le générateur. Dans les vaisseaux plus anciens des générateurs de graviton moins nombreux et plus grands ont occasionnellement produit des pertes d'équilibre et des nausées mineures, particulièrement chez les jeunes membres d'équipages.
Photo 7.1 - Générateur de graviton
Le class Intrepid est équipé d'un système avancé de générateur miniaturisé de graviton incorporant des valves EPS hexagonales.
Photo 7.2 - Revêtement gravitationnel
Des milliers de générateurs de graviton sont mis en réseau pour former un revêtement. Les valves régulent la pression de plasma pour produire un champ gravitationnel stable. La procédure standard fait sortir le train d’atterrissage entre 2000 et 3000 mètres d’altitude au dessus de la zone d’atterrissage. Une fois préparé pour l’atterrissage, les moteurs d’impulsion arrière sont fermés et 4 conduits sur la coque ventrale sont ouverts. Ces conduits couvrent les plats de poussée d’impulsion ventraux. Moteurs d’impulsion en miniature, les plats de poussée servent seulement à fournir la poussée au vaisseau car les générateurs d’anti-gravité réduisent efficacement son poids. Les propulseurs atmosphériques fournissent la puissance finale pour les manœuvres.
8 - Les béquilles d’atterrissage sont sorties, les amortisseurs inertiels sont libérés, le champ d’intégrité structurelle est réglé en fonction de la gravité de la planète.
Photo 8.1 - Le class Intrépid possède quatre béquilles d’atterrissage, sous la coque des machines. Les trappes coulissent préalablement au déploiement du train d’atterrissage.
Photo 8.2 - Lorsque le train d’atterrissage est rentré, il est replié de manière à prendre le moins d’espace possible. Il commence à se déployer quand le vaisseau aborde le site d’atterrissage.
Photo 8.3 - Une fois complètement déployé, le train d’atterrissage est verrouillé. Les systèmes d’amortissement du spationef absorbent le plus gros de l’impact, mais une secousse se produit néanmoins lorsque le vaisseau se pose.
9 - Les béquilles se posent puis sont verrouillées au moment où le vaisseau atterrit.
Juste avant l’atterrissage, le champ d’intégrité structurelle du vaisseau est réglé en fonction de la gravité de la planète. Dès que le vaisseau est posé sur le sol, les moteurs sont coupés et l’échappement des propulseurs est sécurisé. La procédure d’atterrissage achevée, l’équipage peut quitter le navire par des écoutilles situées sous le ventre du vaisseau.
10 - Le décollage.
La séquence de décollage se fait comme suit :
Remerciements:
Collaboration technique : Scotty Collins
Traduction : Queen Dornik