Le peuple de la planète Vulcain goûte une paix durable depuis deux mille ans. Mais ce fut au prix de longues et âpres luttes se déroulant sur plusieurs générations... jusqu'à ce que les Vulcains s'ouvrent à la logique, à la discipline, à la force intellectuelle et au pacifisme qui fait leur réputation à travers les Quadrants Alpha et Bêta.

Enfoui dans leur passé de passion et de violence toutefois, un dispositif leur permet de tuer d'une simple pensée.

Cette antique arme vulcaine n'est autre que la Pierre de Gol, que beaucoup considèrent comme l'une des plus dévastatrices jamais conçues. La pierre est étroitement liée aux capacités télépathiques des Vulcains, agissant comme un résonateur psionique, un appareil qui canalise et amplifie l'énergie télépathique.

Cet appareil de poing oriente l'énergie psychique amplifiée sur la cible, l'enveloppant d'une onde psionique qui constitue une agression mortelle. La victime est projetée dans les airs par la violence de l'impact et meurt sur le coup.

Le résonateur tire son pouvoir des pensées et des sentiments violents, ceux de la personne visée tout autant que ceux de son agresseur.

La pierre se décompose en trois segments une grande pièce centrale, une plus petite, de forme pyramidale qui s'emboîte dessous, et la troisième, des sortes de cornes prolongeant la partie supérieure de l'ensemble.

La section ventrale de la pierre est couverte de glyphes menaçant de destruction et de mort quiconque s'opposera au résonateur, alors que le tronçon antérieur porte trois symboles. Le glyphe de gauche représente la guerre, le droit, la mort. Ces deux symboles ne sont habituellement jamais associés à un troisième, la Pierre de Gol étant l'exception à la règle. Car en l'occurrence, les deux glyphes cités en encadrent bel et bien un troisième.

C'est ce symbole de liaison qui détient le secret de l'annulation de l'arme. Étudiant de longue date en archéologie, le Cpt Jean-Luc Picard de l'USS Enterprise NCC-1701-D explique : « C'est le symbole Vulcain de la paix... Un avertissement que le pouvoir du résonateur peut être déjoué par la paix.»

En d'autres termes, si la victime potentielle du résonateur psionique réussit à purger son esprit de toute pensée violente, l'arme redevient inoffensive. L'onde psionique traverse tout simplement le corps de la personne visée, avant de se dissiper.

Selon la légende Vulcaine, la Pierre de Gol fut foudroyée par les dieux lors du Temps de l'Éveil, l'ère durant laquelle le peuple Vulcain sut trouver la voie de la paix. On pensait qu'un seul segment de l'arme en avait réchappé, restant exposé au musée vulcain. Objet d'une étroite surveillance, il fut néanmoins dérobé au milieu du XXIVe siècle par une faction extrémiste des isolationnistes Vulcains, tenants d'une philosophie opposée à celle de leurs contemporains.

Cette faction isolationniste engage des mercenaires, la bande d'Arctus Baran, pour qu'ils mettent la main sur les pièces manquantes. Des équipes d'archéologues véreux et de voleurs passent une année à les rechercher avant de se mettre à piller des sites archéologiques très ciblés, d'un bout à l'autre du Quadrant Bêta.

Les bandits pillent principalement des chantiers Romuliens, dont notamment les ruines de Nafir, les tertres funéraires Sakethans, les vestiges des Debrune sur Dessica Il, Barradas III et ceux des secteurs Taugan et Hyralan.

Le Peuple Romulien est un rejeton des Vulcains : ses ancêtres ont quitté leur planète natale commune environ deux mille ans plus tôt à la « dernière bataille contre ceux qui défilaient sous les ailes déployées du Rapace », en rejetant la nouvelle philosophie de la logique et du pacifisme. Le Peuple des Debrune est lui-même également un rejeton des Romuliens.

Les isolationnistes et leurs mercenaires semblent penser que les Romuliens ont emporté avec eux le résonateur, et leur théorie s'avère fondée. Grâce aux efforts de leur agent, celle qu'on appelle « Tallera » quand elle prend l'identité d'une Romulienne et « T'Paal » lorsqu'elle se fait passer pour un membre du V'Shar, la Sécurité Vulcaine, les isolationnistes parviennent à localiser les parties manquantes de la Pierre de Gol.

La menace sera finalement écartée lors de la confrontation finale entre les officiers de Starfleet et Tallera dans les grottes du sanctuaire de T'Karath, sur Vulcain. Fort de ses connaissances sur les points faibles d'un tel dispositif, Picard réussit à désarmer Tallera. Il explique qu'il y a deux mille ans, la guerre menaçait d'exterminer tous les Vulcains. Mais avec l'avènement d'une paix durable, le résonateur, devenu inutile, fut démantelé.

Cependant, le potentiel destructeur de ce résonateur reste très réel. Dans un monde qui ne connaît pas la paix, il pourrait encore faire d'incommensurables ravages. Le gouvernement Vulcain préfère donc le détruire une bonne fois pour toutes.

Data regrette qu'on ne puisse pas étudier cet artefact critique, héritier d'une période remarquable de l'histoire. Mais bien d'autres conviendraient néanmoins que détruire une arme aussi dangereuse était en définitive la seule alternative logique.

Banque de données

• Datant de deux mille ans, le Temps de l'Éveil salue l'époque au cours de laquelle les Vulcains s'affranchirent de leurs violentes passions au profit d'une recherche de la paix et de la logique érigée en mode de vie.
• Picard choisit comme nom d'emprunt « Galen », un choix pertinent puisque c'est ainsi que s'appelait son défunt professeur d'archéologie à l'Académie de Starfleet, Richard Galen.