Lorsque le Syndicat d'Orion est menacé, ses membres veillent à ce que la source de cette menace disparaisse aussi vite que possible. A cette fin, les assassins du Syndicat sont passés maîtres dans l'art de poser des pièges et des bombes.
L'un de ces engins est placé en 2373 à bord du Runabout qui emmène le Ferengi Quark devant un grand jury où il doit témoigner contre le Syndicat. Cette arme de quinze à vingt centimètres de diamètre est constituée de trois parties principales, au sommet se trouvent huit ailettes dorées qui rayonnent autour d'un point central circulaire, lui-même fixé à quatre traverses et s'achevant par des dents dorées.
Le design des bombes change en fonction de la cible mais, sur ce modèle, les ailettes jouent un rôle de générateur de champ de proximité provoquant l'explosion si le champ est perturbé par l'approche d'un être vivant.
Les traverses sont probablement dotées de dispositifs de fixation magnétiques ou autres, intégrés aux huit dents, qui permettent à l'assassin de placer la bombe sur diverses surfaces. Les ailettes contiennent sans doute des actinides, composés radioactifs qui brouillent les senseurs, car l'engin n'est à aucun moment du trajet décelé par les scanners internes du vaisseau.
L'explosif en quatre sections est situé sous les ailettes. La synchronisation de voyants lumineux placés sur deux éléments opposés se traduit par un doux bourdonnement et l'enclenchement du dispositif est donc signalé par des moyens visuels et sonores. Cet ingénieux mécanisme de retardement est probablement relié au dispositif d'avertissement de proximité.
La hauteur totale de l'engin, du sommet des ailettes au fond plat du boîtier, est comprise entre sept et huit centimètres : la bombe est donc très facile à dissimuler. Son poids dépend du type d'explosif employé et il varie entre un et plusieurs kilogrammes.
La caractéristique la plus étonnante de l'engin déposé à bord du Runabout où ont pris place Quark et Odo est qu'il trahit sa présence avant d'exploser, ce qui donne à penser qu'il a été posé en hâte dans la trappe tribord avant de l'une des principales batteries isolinéaires sous les conduits 042 et 451.
Cette bombe est placée au-dessus d'une centrale du réseau de données optiques contrôlant les systèmes de communications, de navigation et de survie du Runabout : comme il est impossible de percer de l'extérieur l'alliage de duranium de la coque de l'appareil, c'est là qu'elle pourra infliger le plus de dégâts.
La bombe est capable de percer de part en part la coque du Runabout et d'endommager gravement le champ d'intégrité structurelle.
A des vitesses subluminiques, une destruction même partielle de la structure du Runabout serait fatale, à des allures supraluminiques, elle serait instantanément catastrophique.
La tentative de téléportation de la bombe ne rencontre qu'un succès partiel, car l'une des nombreuses fonctions de protection est la détection d'un rayon de téléportation autour de l'engin.
Seule l'ouïe Ferengie de Quark, capable de détecter des fréquences nettement plus élevées que les 16000 à 18000 kilohertz des Humains, parvient à déceler le sifflement aigu sous la plate-forme. Ce son devient plus puissant et plus grave lorsqu'on s'en approche, ce qui corrobore la théorie selon laquelle la bombe intègre un détonateur-détecteur de proximité. Quark indique qu'il fait froid à bord juste avant d'entendre le bourdonnement : il se peut que l'engin ait été programmé pour s'en prendre au système environnemental avant d'exploser.
La bombe explose et perturbe le rayon de confinement annulaire au sein du champ de téléportation. C'est cette réaction autant que l'explosion elle-même qui provoque des dégâts. Bien entendu, la bombe est conçue pour cela, puisque même une détonation partielle garantit un résultat meurtrier.
Le Runabout endommagé par la bombe se pose en catastrophe sur une planète voisine. Les deux passagers survivent à ce crash, sauvés d'une mort presque assurée par la sensibilité auditive du Ferengi Quark.