Le Lieutenant Valeris est la première Vulcaine à sortir diplômée de l'Académie de Starfleet en tête de sa promotion. Spock, qui la parraine, suit sa carrière avec un grand intérêt. En 2293, Valeris se porte volontaire pour le poste de pilote de l'USS Enterprise NCC-1701 A, sous le commandement du Cpt James Kirk.

Son affectation intervient à la veille d'une mission historique du vaisseau, qui doit rencontrer des représentants de l'Empire Klingon, à la suite de la destruction de Praxis. Si cette nomination de Valeris semble fortuite, elle s'inscrit en réalité dans un plan visant à prolonger l'animosité entre la Fédération Unie des Planètes et les Klingons.

Spock annonce au personnel de la passerelle que Valeris a surpassé toutes ses attentes, mais, comme le découvriront bientôt ses collègues, elle possède une personnalité complexe et bourrée de contradictions. Elle pense avec une froide logique qu'un traité avec l'Empire Klingon est pour la FUP le premier pas sur une voie qui mène à la ruine.

Spock a formé Valeris pour qu'elle le remplace comme commandant en second et officier scientifique de l'Enterprise, elle-même estime qu'elle ne peut que lui succéder et non le remplacer. Elle ne manifeste absolument aucune fierté pour ses autres réussites, pourtant, elle révèle progressivement une arrogance sous-jacente et ce qui pourrait être considéré comme un manque de prudence, selon les critères des conservateurs Vulcains.

Elle frise même parfois l'insubordination en osant mettre en cause certains ordres du Capitaine Kirk. Plus tard, alors que celui-ci dicte son journal de bord, Valeris l'espionne avant de s'annoncer. Elle confie au Capitaine que, tout en étant honorée de servir auprès de lui à bord de l'Enterprise, elle remet en question les objectifs de la mission. Kirk lui-même éprouve des doutes, mais il n'imagine pas combien les objections de Valeris sont profondes.

Le détachement tout scientifique qu'elle affecte pour les événements qui l'entourent masque un esprit retors et des visées à caractère raciste et violent. Elle n'a aucun sentiment de remords ou de culpabilité, et ne se considère pas comme une traîtresse. Selon elle, les conspirateurs dont elle fait partie œuvrent pour le bien de la Fédération, les traîtres sont ceux qui s'opposent à elle. Valeris tente des ouvertures en direction de Spock, par des allusions à des « fins » et au « tournant » critique que marquerait la rencontre avec les Klingons. Spock se charge de lui rappeler que l'histoire regorge de tels tournants et qu'il faut avoir foi dans le fait que l'univers évoluera comme il le doit.

Valeris, dont les motivations se fondent sur une logique dépourvue d'émotion, n'est pas d'accord avec cette notion de foi, mais Spock rétorque que la logique est le commencement de la sagesse et non sa fin. Valeris ne semble pas ébranlée, qui négocie son propre « tournant » en lançant la première phase d'une conspiration meurtrière : l'assassinat du Chancelier Gorkon.

Alors que les Klingons sont les hôtes d'un dîner officiel à bord de l'Enterprise, le Lieutenant Valeris coordonne l'attaque du vaisseau Klingon Kronos Un. Elle décide de truquer les archives informatiques pour faire croire à des lancements de torpilles à photons et se sert d'hommes d'équipage de l'Enterprise, les sous-officiers Burke et Samno, pour perpétrer le meurtre de Gorkon.

Le drame ne conduisant pas à la reprise de franches hostilités, Valeris poursuit les menées ourdies par les conspirateurs : elle pousse ses collègues à se porter au secours de Kirk et du docteur Leonard H. McCoy après leur arrestation et leur incarcération par les Klingons, incitant les officiers de l'Enterprise à commettre un sabotage.

Spock la charge de fouiller le vaisseau à la recherche d'indices. Toute son arrogance transparaît alors : elle décharge un phaser dans la coquerie. Sa vanité sera sa perte. Pour effacer toutes les preuves à son encontre, Valeris place les bottes de gravitation utilisées par Burke et Samno à l'intérieur du placard d'un innocent, et leurs tenues maculées de sang dans un conduit de ventilation, puis, avec cynisme et sang-froid, elle abat les deux tueurs d'un tir de phaser à bout portant.

La conspiration contre le processus de paix est finalement percée à jour, Spock et Kirk tendent un piège à Valeris à l'infirmerie. Sa trahison des idéaux de non-agression et de coexistence, si importants pour les Vulcains et pour la Fédération, provoque une telle colère chez Spock qu'il lui fait sauter des mains un phaser prêt à tirer.

Une fois démasquée, Valeris clame sa conviction que tous les membres de l'équipage de l'Enterprise ont trahi la Fédération, nul remords, nul doute chez elle, qui estime justifiés le meurtre et la tromperie avec des barbares tels que les Klingons. Elle reconnaît avoir fourni à ces derniers l'entrée du journal de bord utilisée contre James Kirk lors de son procès sur la planète Klingonne.

Valeris est convaincue que l'on ne peut se fier aux Klingons et révèle que certains d'entre eux, tout comme certains membres du personnel de la Fédération, travaillent à faire échouer le processus de paix. Elle souligne que ses camarades ne reculeront devant rien pour réussir et refuse de révéler leur identité à Kirk. Spock opère alors avec elle une douloureuse fusion mentale qui révèle les noms de l'Amiral Cartwright de Starfleet, du Général Klingon Chang et de l'Ambassadeur Romulien.

Valeris est incarcérée avec ses complices au Camp de Khitomer. Jusqu'à la fin, elle demeure calme et stoïque, toujours convaincue que ses actes étaient justifiés.