La découverte du Vortex Bajoran reliant les Quadrants Alpha et Gamma ouvre une nouvelle ère d’exploration et d’échanges pour les peuples qui vivent de part et d’autres du phénomène. Toutefois, la Fédération n’appréhende pas immédiatement la complexité des relations au sein du Dominion, principale puissance du Quadrant Gamma, ce qui rend les relations commerciales et les communications de la FUP avec le Quadrant Gamma initialement très périlleuses.
Il faudra la cupidité et le sens des affaires des Ferengis pour faire apparaître une partie de la structure du Dominion. En 2370, Quark agissant pour le compte du Grand Nagus Zek, se rapproche des Dosis au sujet d’une cargaison de vin de Tulaberry. Incapables de fournir les quantités souhaitées, ils mettent Quark en relations avec les négociants fort respectés que sont les Karemmas.
Tous les échanges commerciaux et toutes les communications au sein du Quadrant Gamma sont contrôlées par le Dominion et la totalité de ses membres doivent se plier à ces règles ou s’exposer à la colère du Jem’Haddar. Les Karemmas, qui en sont membres travaillent dans le cadre strict qu’il édicte. Dans cette ambiance lourde de menaces, les contacts avec les Karemmas sont comme une bouffée d’air frais. Ce peuple d’honnêtes marchands, dont la monnaie est le Dirak, impose le respect.
Les Karemmas qui sont des êtres pacifiques qui savent fort bien que pour faire des affaires dans le Quadrant Gamma, ils doivent à tout prix bénéficier de l’aval du Dominion. Très intelligents, curieux et techniquement évolués, ce qui les sert bien dans leurs affaires à bord de Deep Space Nine où ils établiront pendant deux ans d’excellentes relations. Lorsque Quark entreprend de commercer avec eux, le Dominion n’accepte qu’avec grande prudence cette situation et interdit tout contact direct avec la Fédération Unie des Planètes.
Les Ferengis sont autorisés à jouer le rôle d’intermédiaire, car ils n’appartiennent pas à la FUP, mais ces relations ne seront en fait tolérées que pendant deux ans avant que le Dominion n’intervienne. L’USS Defiant NX-74205, est alors près d’être détruit dans une attaque Jem’Haddar contre un vaisseau Karemma.
Les Karemmas sont des Humanoïdes de grande taille, non dénués d’une certaine élégance. Les mâles présentent un nez prononcé, dont l’arête se prolonge sur le front et parfois même jusqu’au sommet du crâne, des replis de peau sur les pommettes, une bouche qui évoque un bec d’oiseau, une épaisse chevelure noire nouée sur la nuque et rabattue sur les oreilles.
Méticuleux à l’extrême, les Karemmas sont le plus souvent vêtus avec goût, d’un pantalon et d’un long manteau qui s’orne d’une sorte d’écharpe métallisée. D’un naturel curieux, les Karemmas aiment analyser de près les êtres et les choses. Ils sont capables au seul toucher d’évaluer la qualité d’un matériau quelconque et d’estimer instantanément son éventuelle valeur.
Il est malheureux pour les Karemmas que leur premier contact avec les peuples du Quadrant Alpha ait eu lieu par l’intermédiaire des Ferengis. Ces derniers ne sont motivés que par la cupidité, ils ne voient aucun mal à tromper leurs partenaires commerciaux ou à livrer des marchandises défectueuses, alors qu’à l’inverse, les Karemmas négociants respectés placent au-dessus de tout l’honnêteté et le bien commun de l’acheteur et du vendeur.
S’ils sont toujours prêts à faire des affaires, les Karemmas honnêtes et stricts, sont aussi un peu naïfs, ce qui les exposent aux manœuvres et manipulations dont les Ferengis sont coutumiers. Leur honnêteté les désavantage dans leurs relations avec Quark.
Cependant, ils ne sont cependant pas stupides, aussi perçoivent ils rapidement qu’ils été trompés, aussi, ne le faudra t’il guère de temps pour savoir à quoi s’en tenir avec leur peu scrupuleux homologues du Quadrant Alpha.
Les Karemmas s’enorgueillissent de leur manière de traiter les affaires : ils ne cherchent pas à falsifier les inventaires pour accroître leurs profits, ni à vendre une marchandise de qualité inférieure. Selon leur philosophie toute marchandise possède une valeur déterminée par les matières premières et la main d’œuvre qui entrent dans sa conception. Il suffit de prendre en compte le coût du transport et une marge bénéficiaire raisonnable pour parvenir au juste prix du produit tel que le vin de Tulaberry.
Les paris sont considérés comme un dernier recours pour les désespérés, seul un idiot livrerait aux caprices du hasard ce qu’il possède. Contrairement aux Ferengis, les Karemmas pensent que la cupidité peut amener à des erreurs de jugement et à une chute des profits.
Les Karemmas n’aiment pas prendre de risques. Les contacts avec le Dominion sont gérés par le truchement des Vortas qui dirigent toutes les communications vers le système de Canelon où le Dominion entretient un relais subspatial automatique (sur la septième planète).
Ils ne cherchent pas le moins du monde à savoir où vont ensuite les messages, si les Fondateurs ne veulent pas être contactés directement qu’il en soit ainsi. Les Karemmas ont appris à leur dépends qu’il valait mieux obéir aux Vortas, en cas d’insubordination c’est leur peuple tout entier qui pourrait être exterminé par le Jem’Haddar.
Placés devant l’alternative de la perte d’un contrat lucratif ou du risque de fâcher le Dominion, les Karemmas choisiront toujours la solution la plus prudente, et ce afin de protéger leurs propres intérêts. Les Karemmas possèdent des technologies avancées : ils disposent d’une flotte de vaisseaux spatiaux qui leur permet de commercer dans tout le quadrant sous l’égide du Ministère du Commerce Karemma.
Conçus pour le négoce et non pour le combat, les vaisseaux Karemmas sont dépourvus d’armes offensives. Ils possèdent néanmoins des boucliers défensifs capables de résister à de sévères traitements par exemple à l’atmosphère d’une planète de classe J.
Un vaisseau Karemma compte habituellement 23 membres d’équipage, auxquels peuvent s’ajouter des passagers. Malgré leurs manières un peu guindées, les Karemmas possèdent un certain sens de l’humour et se rendent compte qu’il leur faut parfois s’adapter. Les pratiques nouvelles moins honorables, les révulsent dans un premier temps, mais ils en viennent à reconnaître leurs intérêts pour devenir plus compétitifs, sans pour autant vouloir sacrifier leur honnêteté foncière.