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Les Bajorans qui vivent sur Valo II ont fui leur planète natale, Bajor, pour échapper à l'occupation militaire de l'Union Cardassienne, lancée vers 2328.

Valo II

Comme pour maints réfugiés au cours de l'histoire, c'est bien leur frayeur des persécutions raciales, religieuses et politiques qui les empêche de rentrer chez eux. Et cette peur a pour cause les actes abjects perpétrés par les Cardassiens. Les Bajorans qui n'ont pas pu fuir à temps ont subi un sort plus terrible encore, celui de la servitude. Beaucoup d'entre eux ont été victimes de viols, de tortures et de meurtres.

Le système de Valo se situe dans une zone neutre de l'espace, au-delà des frontières de l'Union Cardassienne. Valo Il, planète de classe M, abrite un des nombreux camps de réfugiés qui ont vu le jour au lendemain de l'annexion de Bajor. La colonie en question s'est implantée sur le continent sud, un milieu aride et hostile.

La vallée broussailleuse subit des extrêmes de températures communes à toutes les aires désertiques, avec notamment des journées torrides et des nuits pouvant être glaciales. La région n'est guère verdoyante, et l'on n'y voit nulle trace d'eau vive.

Très vraisemblablement, importer eau et nourriture dans ce camp de réfugiés isolé nécessite énormément d'efforts, en raison même des conditions de vie planétaires difficiles. Se procurer le strict nécessaire devient une lutte de tous les instants pour les réfugiés échoués là.

Camp de Valo II

Le camp en lui-même se réduit à un triste conglomérat de cahutes minables et autres cabanons faits de bric et de broc, agglutinés les uns aux autres.

Beaucoup sont entièrement constitués de pièces de récupération, de rebuts de décharges, et ont été assemblés à la hâte. Il n'est pas rare de trouver un « abri » composé simplement d'une tôle ondulée posée sur deux grosses pierres. De larges gaines quadrillent aussi le camp, en hauteur comme au sol.

Voir réduite à ces dernières extrémités une communauté d'architectes, d'artistes et de philosophes se réclamant naguère si fièrement d'une culture d'une grande richesse et d'une belle diversité a de quoi dégriser. Ces malheureux se raccrochent comme ils peuvent à leur dignité.

Aux yeux des Bajorans, les questions d'ordre spirituel sont d'une importance capitale, et il est vraisemblable que Valo Il ait son propre autel. La foi, source de force intérieure, permet aux fidèles de supporter parfois de terribles épreuves. Elle transparaît dans l'amour que les Bajorans réservent aux traditions de leur monde natal, contribuant à assurer l'unité et la cohésion de leur communauté.Fleche retour haut

Nombre d'entre eux continuent de porter les boucles d'oreilles traditionnelles que d'aucuns peuvent juger comme de simples bijoux frivoles. Mais aux yeux des familles Bajoranes, ces ornements les lient à un passé que les Cardassiens ne pourront jamais balayer.

Ro donne sa veste

Si l'on ignore le nombre précis de réfugiés se trouvant sur Valo II, cinquante au moins vivent dans le camp que traverse le Capitaine Jean-Luc Picard de l'USS Enterprise NCC-7707-D, en 2368.

La tranche d'âge de cette population de rescapés varie. On voit par exemple un jeune couple avec un enfant côtoyer des Bajorans plus âgés. Il y a beaucoup de gamins sales en haillons. Dès l'apparition d'étrangers, ils foncent sur eux pour les accueillir et les assaillir de questions. Leurs misérables conditions de vie n'ont pas entamé la belle vigueur de leur jeunesse.

Un petit geste, comme celui qui consiste à donner sa veste à une enfant aux trois quarts nue, fait beaucoup pour rendre le moral au camp tout entier. Les plus jeunes réfugiés n'ont probablement jamais vu Bajor, et si certains l'ont vu, du moins, ils n'en gardent que fort peu de souvenirs.

La communauté ne possède aucune des merveilles technologiques qui ont apporté au XXIVe siècle tant de confort et de douceur de vivre. En d'autres termes, toute aide extérieure est la bienvenue. En découvrant le camp, le Capitaine Picard est visiblement ému par le sort de ces pauvres gens, leur, offrant aussitôt ses services. A la nuit tombée, l'Enterprise a dupliqué assez de couvertures pour tous les réfugiés, jusqu'au dernier. Le Lieutenant Worf a aussi dressé l'inventaire des besoins urgents des Bajorans, afin également d'y remédier au plus vite.

Keeve Falor

Les adultes portent des habits inappropriés et mal assortis, cousus manuellement, de toute évidence, et rapiécés tant et plus... Des feux en plein air fournissent l'unique chaleur disponible, assurant aussi la cuisson des aliments, quand les réfugiés réussissent à glaner de quoi manger.

Les vêtements sont lavés à la main, dans de grandes citernes situées près des tranchées réservées aux feux. Puis le linge est mis à sécher sur des cordes, toujours en plein air. On est à des années-lumière des douches soniques et des synthétiseurs auxquels les citoyens de la Fédération, dans leur vaste majorité, se sont accoutumés.Fleche retour haut

D'autres camps de réfugiés se trouvent sur deux planètes de classe M proches de Valo II. Un Chef nommé Jaz Holza est sur Valo III. Il a rempli des fonctions diplomatiques et est réputé bon danseur, mais Ro Laren estime qu'il n'exerce pratiquement aucune influence sur ses compatriotes.

Un dirigeant plus influent, et qui inspire le respect, est Keeve Falor, de Valo II. Il est en contact avec certains membres de la résistance secrète, dont Orta, un Chef terroriste Bajoran tristement célèbre.

Orta est l'auteur de nombreuses attaques dirigées contre les Cardassiens. Sa base d'opérations a pour cadre la troisième lune de Valo I. De nombreux Bajorans gardent le silence sur ces activités. Et personne ne peut en savoir plus, à moins de connaître personnellement des réfugiés.

orta

Jusqu'en 2369, date de la signature du traité avec Cardassia qui met fin à l'occupation, la seule échappatoire des réfugiés, loin des camps, est de s'engager dans Starfleet, ou de rejoindre des cellules de résistants. Pour cette raison, l'Enseigne Ro Laren est affectée à l'USS Enterprise, dont l'équipage est chargé de débusquer des terroristes Bajorans soupçonnés d'avoir attaqué une colonie de la Fédération, sur Solarion IV.

L'expérience de Ro Laren, et la confiance qu'elle inspire à ses compatriotes de Valo II, s'avèrent être des atouts capitaux dans l'accomplissement de cette mission. Ro contribue non seulement à localiser Orta et d'autres activistes Bajorans, mais elle aide également à faire toute la lumière sur la vérité à savoir, que les Cardassiens eux-mêmes sont derrière l'attaque de Solarion IV.

Banque de données

  • Le Chef d'un groupe terroriste Bajoran, Orta, a jadis été capturé par les Cardassiens et ses cordes vocales coupées. Depuis lors, seul un synthétiseur vocal rattaché à son cou lui permet encore de s'exprimer.
  • Les aires d'implantation sont très importantes aux yeux des Bajorans. Selon un vieux dicton Bajoran : « Les gens ne font qu'un avec la terre ».
  • Voir TNG / S 5 / Ep N°03 : L'Enseigne Ro [Ensign Ro]
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