Le trilithium, l'un des composés scientifiques les plus dangereux connus, est capable d'arrêter toute fusion au cœur d'une étoile. Le dilithium est l'une des pierres angulaires de la technologie distorsionnelle de la Fédération, alimentant sa vaste flotte en carburant.
Dans les années 2360, un élément différent et bien plus volatil fait son apparition : le trilithium. La résine de trilithium de base est un rebut hautement toxique que produisent les moteurs des vaisseaux fonctionnant au dilithium. Sa production est des plus limitées : après plusieurs années de voyages intersidéraux, on pourra à peine tirer trois cents milligrammes des moteurs d'un vaisseau de Class Galaxy. Et il n'y a pas de réels débouchés autres que celui de l'armement.
C'est précisément ce qui attire des mercenaires à bord de l'USS Enterprise NCC-1701-D en 2369. Ils profitent de l'évacuation du vaisseau, en préalable à un balayage anti-baryonique, pour vider la résine de trilithium dans un récipient directement rattaché à l'assemblage distorsionnel, en salle principale des machines.
Le processus est laborieux. Et dans la mesure où il s'agit d'un composé très volatil, cela nécessite un champ de confinement avec barre de commande et stabilisateur dynamique à la clé, ainsi qu'un transport très soigné. De plus, Jean-Luc Picard contrariera l'entreprise des mercenaires.
Il est possible de fabriquer du trilithium artificiellement, à partir de dilithium tout autant que d'un élément analogue connu comme le paralithium, et qui s'utilise pour certains systèmes de propulsion ioniques.
En 2373, c'est avec une bombe au trilithium qu'on détruit une aire de détente sur Akritiri dans le Quadrant Delta. Et cette caractéristique permet d'ailleurs de remonter jusqu'aux criminels, le système d'Akritiri ne possédant pas de source de trilithium.
La même année, le Capitaine Ben Sisko suscite la controverse en dispersant de la résine de trilithium dans l'atmosphère de Solosos III. Cette réaction, face à l'usage par le Maquis d'armes biogéniques, rend la planète inhabitable pour une durée de cinquante ans.
En théorie, les propriétés uniques du trilithium pourraient enrayer toute fusion au coeur d'une étoile via une implosion quantique. Ce débouché attire l'attention des Romuliens, mais ceux-ci se trouvent dans l'incapacité de le stabiliser.
Le processus anti-fusion est cependant perfectionné en 2371 par le savant El-Aurien Tolian Soran, qui décoche au coeur de l'étoile d'Amargosa une sonde solaire remplie de trilithium volé à un avant-poste Romulien. L'onde de choc de niveau 12 résultant de l'implosion de l'étoile ravage l'Observatoire d'Amargosa et toutes les planètes du système, altérant les forces gravitationnelles du secteur.
Plus tard, Soran détruira l'étoile de Veridian au moyen d'une autre sonde au trilithium, mais ses actes et ses visées sont déjoués par les Capitaines Jean-Luc Picard et James T. Kirk.
Tolian Soran avait prévu de transmettre ses recherches aux soeurs Duras, mais par chance, leur vaisseau est anéanti avant qu'elles n'aient pu en faire usage. Il n'en reste pas moins que le processus a été perfectionné et qu'il sera par la suite découvert ou acquis par le Dominion.
En 2373, un Fondateur se faisant passer pour le Docteur Julian Bashir tente de pulvériser le soleil Bajoran au moyen d'une bombe au trilithium. Par bonheur, le Major Kira Nerys à bord de l'USS Defiant NX-74205 déjouera cette tentative.
Au XXIVe siècle, le trilithium est donc toujours une arme redoutable extrêmement dangereuse. On ne peut qu'espérer que l'usage en restera limité et que ce composé rare ne tombera pas entre de mauvaises mains.