Le Dr Julian Bashir est l’un des Officiers les plus prometteurs à être sortis de l’Académie de Starfleet. Etudiant hors pair, il s’y forge une solide réputation, à tel point que l’on peut s’étonner qu’il n’ait été que deuxième de sa promotion derrière le Docteur Elizabeth Lense. L’erreur commise dans son dernier devoir, une confusion entre fibre pré-ganglionnaire et nerf post-ganglionnaire, est si grossière que beaucoup estiment qu’au niveau subconscient, elle fut délibérée.
Ses extraordinaires capacités permettent à Bashir de choisir son affectation : il opte pour Deep Space Nine. Les défis posés par la reconstruction de Bajor ainsi que par les besoins médicaux des centaines d’espèces qui transitent par la station procurent à Bashir toutes les chances de faire valoir l’étendue de ses talents.
En l’espace de trois ans, ses travaux pionniers dans la duplication biomoléculaire, lui valent une nomination à la prestigieuse Carrington Award. A trente ans, Bashir est le plus jeune individu à qui ait été conféré cet honneur, d’ordinaire destiné à couronner une vie entière de succès au service de la science médicale.
Bashir publie abondamment, et tout Starfleet lit avidement ses travaux. Son ex-rivale, le Dr Lens, est particulièrement impressionnée par son programme d’immunisation Bajoran. Durant son séjour sur Deep Space Nine, il met au point plusieurs traitements novateurs. L’une de ses plus éclatantes réussites réside dans l’achèvement de l’œuvre de Nathaniel Teros sur l’adaptation neuromusculaire. Les travaux de Bashir offrent la possibilité aux Elayshans de se déplacer normalement dans des conditions de gravité standard d'une planète de classe M sans l’assistance de servocommandes.
Toutefois, en dépit de sa gloire et de ses capacités, le Dr Bashir a choisi de se consacrer non à la recherche pure, mais à sa mission de médecin de Starfleet. Il estime que son travail sur Bajor et à bord de Deep Space Nine est à la fois utile et gratifiant.
Médecin Chef de la station, loin de Starfleet et de ses collègues, il doit faire face à toutes sortes de situations. Fort heureusement, il est tout à fait à la hauteur de la tâche et semble même être plus efficace lorsqu’il est sous pression. En plusieurs occasions, les amis de Julian auront la vie sauve grâce à ses compétences médicales. Une profonde amitié le lie au Chef Ingénieur Miles O’Brien et à Jadzia Dax et il se rapproche de Kira Nerys durant la grossesse de cette dernière.
En 2373, la réputation de Bashir est telle que Starfleet le choisit pour modèle du programme Holographique Médical Urgence à long terme, ce « médecin holographique » est appelé à desservir des années durant de multiples stations de communications subspatiales, avant-postes de recherche, vaisseaux d’exploration à longue portée, faisant aussi perdurer l’apparence physique de Bashir et son mode de relation au patient.
Jugé ouvert et volubile par la majeure partie du personnel de Deep Space Nine, Julian Bashir n’évoque que très rarement ses parents. Il va même jusqu’à demander à Lewis Zimmerman, Directeur de l’Imagerie et de la Programmation Holographiques de la Station de Jupiter, de ne pas les contacter lorsqu’il établit le profil psychologique du HMU.
Zimmerman convoque néanmoins Richard et Amsha Bashir, au grand dam de leur fils. On comprend l’émoi de Julian lorsque ses parents révèlent par mégarde que ses extraordinaires capacités ne sont pas naturelles. En réalité, dans son enfance Julian rencontrait des difficultés d’apprentissage. A six ans, il se rendit compte qu’il réussissait moins bien que ses camarades de classe, ce qui était une grande déception pour ses parents.
Peu avant son septième anniversaire, ses parents l’emmenèrent sur Aldigeon Prime où l’ingénierie génétique n’était pas proscrite. Pendant deux mois, sa structure génétique fut manipulée de façon à accélérer la croissance des réseaux neuronaux de son cortex cérébral, selon un procédé dit de formation accélérée des chemins neuraux critiques.
Son QI bondit de 5 points par jour pendant deux semaines. Sa coordination, ses réflexes, sa vision, son dynamisme, sa taille et son poids progressèrent dans des proportions étonnantes. La seule similitude entre le nouvel être et le jeune « Jules » Bashir, qui naguère avait des difficultés à distinguer un chat d’un chien, était son nom.
Il regagna la Terre doté d’un esprit brillant et de capacités physiques hors du commun. Bashir n’est pas un surhomme, mais sa coordination est exceptionnelle, ce qui en fait un joueur de tennis et de fléchettes de grand talent. Pourtant, il ne ressent nulle gratitude envers ses parents, avec qui il préfère garder ses distances. Le traitement génétique a fait de lui un petit génie, mais il a toujours eu le sentiment d’être un tricheur.
Amsha Bashir souligne que la décision de transformer génétiquement leur fils a été prise par amour et Richard Bashir en a assumé la responsabilité en accomplissant une peine de deux ans dans une prison à niveau de sécurité minimal. En retour, Starfleet Command reconnaît que Julian n’a aucune part dans l’affaire, et l’autorise sans réserve à poursuivre ses activités.
L’aspect de la personnalité de Bashir qui lui permet de mieux conserver son sang-froid dans les situations extrêmes est sans doute son amour de l’aventure. Cet homme de l’art est aussi un homme d’action, qui a rarement le temps de laisser la peur le gagner. Même quand il voyage dans le temps où doit échapper à des assassins.
Julian a du mal à obéir aux directives de non-ingérence de Starfleet, même s’il en respecte les principes. Presque tous ses actes portent la marque de son engagement pour la médecine. Son dévouement à sa profession est tel qu’il lui donne la faculté de se dresser contre tout agresseur qui voudrait l’empêcher de soigner, les malades ou les blessés. Rien ne saurait l’empêcher de prodiguer des soins à un patient.
Bashir est prêt à courir de grands risques au service des autres, qu’elles que soient les circonstances politiques. Concentré sur ses objectifs thérapeutiques, il oublie tout autre considération. Outre une sereine bravoure et une détermination d’acier, le Dr Julian Bashir possède un solide sens de la dérision qui lui permet de traverser au mieux les passes les plus difficiles.
Cependant, sa confiance en lui est telle qu’elle confine parfois à l’arrogance, pourtant nul n’est plus exigeant que lui-même à son propre égard. En privé, il avoue être rongé en permanence par la crainte de l’échec et les rares fois où il échoue effectivement, il est rongé par le remord, voire le désespoir.
L’échec et Bashir ne vont pas ensemble, « Je préfère affronter la mortalité plutôt que de m’en cacher » dit il « Chasser la Mort. L’obliger à attendre un autre jour ». Avec le Dr Bashir dans la Galaxie, il est probable que la Mort devra attendre longtemps.