Pour la plupart des individus, vivre sur une planète aussi idyllique que le monde-colonie des Ba'kus serait comme un rêve devenu réalité... Aux yeux d'un jeune homme nommé Ro'tin qui rêvait de « lointains ailleurs », la planète avait au contraire tout d'une prison dorée...
Avec son ami Gal'na et d'autres jeunes gens, Rotin tenta de prendre le contrôle de ce monde paisible. Leur coup d'Etat ayant échoué, les jeunes révolutionnaires furent frappés d'exil. Aux yeux du jeune homme, qui se rebaptise Ru'afo, ce bannissement s'apparente à une mort lente. Refusant de se résigner, il entraîne ses disciples vers un nouveau monde.
Au fil des ans, ils remportent des succès dans la Galaxie, leurs tactiques brutales incluant la conquête de deux peuples primitifs : les Tarlacs et les Elloras. S'appelant maintenant les Son'as, Ru'afo et sa communauté ont atteint leurs visées : Perfectionner des percées scientifiques que même la FUP n'a pas.
Cent ans après le coup d'Etat manqué, Ru'afo est l'officier chargé d'un projet commun à la Fédération et aux Son'as concernant l'exploitation des particules métaphasiques qui ont virtuellement conféré l'immortalité aux Ba'kus.
Pour toutes les années passées loin des propriétés vitalisantes de ce monde, Ru'afo paie un prix terrible. Son corps tombe peu à peu en lambeaux... Pour se préserver du pire, il se soumet à d'éprouvantes séances d'élongation cutanée. Également en usage, la manipulation génétique a toutefois ses limites, elle aussi.
Le métabolisme de Ru'afo produit désormais trop de toxines pour que la procédure apporte encore les améliorations souhaitables. Même s'il retournait sur la planète des Ba'kus, il faudrait au moins dix ans d'exposition aux radiations pour inverser sa condition.
Pour la plupart des participants au projet commun, l'objectif est d'observer les colons Ba'kus. Mais des buts plus sinistres se cachent derrière... Ru'afo et l'Amiral Matthew Dougherty envisagent d'évacuer de force les Ba'kus, en secret, dans un Holovaisseau de la Fédération simulant la communauté. Les techniciens Son'as procéderont alors à la collecte des particules métaphasiques, rendant la planète inhabitable pour les siècles à venir...
Ses aînés spoliés de leur fontaine de jouvence et le monde-colonie rendu stérile, Ru'afo aura de facto assouvi sa soif de vengeance contre les Ba'kus et recouvré la santé que son exil lui avait coûtée. Pour mener son plan à bien, Ru'afo est prêt à verser le sang et à pulvériser tout ce qui se dressera en travers de son chemin. L'attaque de Data contre le Vaisseau éclaireur Son'a le rend furieux et il milite pour la destruction pure et simple de l'androïde.
Quand le Capitaine Picard proteste contre l'évacuation des colons et refuse de libérer les membres d'équipage Son'as, Ru'afo menace l'USS Enterprise NCC-1701-E en envoyant des vaisseaux pour l'empêcher de transmettre un avertissement au Conseil de la FUP.
Après avoir capturé Picard, Ru'afo exige que le Capitaine soit transféré dans un secteur du vaisseau non protégé d'imminentes réactions thermolytiques mortelles.
Ru'afo a hâte d'assouvir sa passion vengeresse et de voir ses plans porter leurs fruits. Il exhale ses rancœurs à un Amiral Dougherty trop procédurier et amoureux du protocole à ses yeux. Ces arguties freinent le projet.
Quand les colons Ba'kus se dispersent en direction des collines pour échapper à la téléportation forcée, Ru'afo trépigne. Les localiser et les capturer prend encore trop de temps à son goût... Ses associés lui inspirent peu de respect. Il souligne que les Borgs, le Dominion et d'autres puissances ont récemment attaqué la FUP, « ayant tous perçu l'odeur de mort qui émanait d'elle... »
Les atouts certains de Ru'afo laissent entrevoir l'homme qu'il aurait pu être si l'amertume et la soif de revanche ne l'avaient à ce point aigri. Son équipage lui voue une loyauté sans faille, et une détermination de fer l'anime. Il veut la victoire à tout prix.
Mais tout son entourage, cependant, ne partage pas sa soif amère de vengeance. Son ami autrefois très proche, Gal'na, maintenant connu sous le nom de Gallatin, choisit de venir en aide au Capitaine Jean-Luc Picard. Et lorsque Dougherty décide d'avorter le projet, la colère de Ru'afo trouve un exutoire physique...
En dépit d'une santé périclitante, il reste plus fort que l'Amiral. Après l'avoir assassiné de sang-froid, il retourne auprès de son équipage en annonçant calmement que « l'Amiral ne sera pas des leurs pour le dîner »...
Ru'afo se félicite d'abord que le Vaisseau collecteur Son'a opère comme prévu au cours des simulations. Il ne se doute pas qu'on est en train de le tromper au moyen de la ruse holographique qu'il voulait utiliser contre les Ba'kus. Quand il réalise qu'on le dupe, il est trop tard pour empêcher Gallatin et le Capitaine Picard de désactiver le collecteur.
Refusant de renoncer à ses espoirs de vengeance, Ru'afo se téléporte à bord du collecteur afin de le réactiver manuellement. Son obsession le garde concentré sur cet objectif à l'exclusion de toute autre considération, mais Picard réussit encore à initier la séquence d'autodestruction du vaisseau avant d'être téléporté à bord de l'Enterprise, en sécurité. Ru'afo n'a pas cette chance. Il périra dans la boule de feu qui détruit son mode de vengeance.
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